orifice [ ɔrifis ] n. m.
• 1304; lat. orificium
1 ♦ Anat. Ouverture faisant communiquer un conduit, un organe avec une structure voisine ou avec l'extérieur. ⇒ méat, pore; cloaque.
2 ♦ (1500) Ouverture qui fait communiquer une cavité naturelle ou artificielle avec l'extérieur. Orifice d'un puits, d'un tuyau, d'un four. Orifice d'admission, d'échappement des gaz dans un moteur à explosion. — Boucher, agrandir un orifice. « Nous ne laissâmes qu'un très petit orifice, juste assez large pour nous permettre de surveiller la baie » (Baudelaire).
● orifice nom masculin (bas latin orificium, du latin classique os, oris, bouche) Ouverture qui donne entrée dans une cavité, qui fait communiquer un conduit avec l'extérieur ou avec une autre structure : L'orifice d'un souterrain. ● orifice (synonymes) nom masculin (bas latin orificium, du latin classique os, oris, bouche) Ouverture qui donne entrée dans une cavité, qui fait communiquer...
Synonymes :
- bouche
- entrée
- trou
orifice
n. m. Ouverture qui sert d'entrée ou d'issue à une cavité, un conduit. Orifice d'un tube, d'un puits. Orifice naturel, du corps humain ou animal (bouche, anus, etc.).
⇒ORIFICE, subst. masc.
A. —Ouverture faisant communiquer une cavité naturelle ou artificielle avec l'extérieur. Orifice d'un escalier, d'un puits, d'un volcan. L'on a vraiment trouvé en cet endroit une trappe à l'orifice d'un souterrain (A. FRANCE, Orme, 1897, p.96). Avait-il pu s'enfuir du sac jeté par Darzac au gouffre de Castillon? (...) Walter avait expliqué qu'il avait trouvé le sac à trois mètres de l'orifice de la crevasse, sur un palier naturel (G. LEROUX, Parfum, 1908, p.131):
• 1. C'était une de ces cavités comme la mer en creuse souvent dans les rochers qu'elle bat éternellement de sa lame. Un peu de mousse en recouvrait l'étroit orifice (...), comme le trou était creusé en manière d'entonnoir renversé, par conséquent plus large au fond qu'à l'orifice, le jeune homme n'avait pu en sortir.
PONSON DU TERR., Rocambole, t.4, 1859, p.20.
B. —ANAT. ,,Ouverture bien délimitée qui fait communiquer un organe, un conduit ou une cavité avec l'extérieur ou une autre structure anatomique`` (MAN.-MAN. Méd. 1980). Ces animaux (...) n'ont qu'un orifice pour les organes génitaux, les excrémens et les urines (un cloaque) (LAMARCK, Philos. zool., t.1, 1809, p.145). Ce conduit peut avoir deux orifices, l'un sur la peau, et l'autre dans une cavité ou dans un conduit. (Fistule anale, fistule salivaire) (GARCIN, Guide vétér., 1944, p.32).
C. —Ouverture plus ou moins large d'un objet creux, permettant l'écoulement du liquide qu'il contient. Orifice étroit. L'assassin s'était donc servi de deux cornues, la première, à large orifice, et l'autre, à col long et étroit (BOURGES, Crépusc. dieux, 1884, p.306). On se sert d'un trocart spécial (...) se composant d'une canule, munie de deux anneaux à l'extrémité, par laquelle pénètre un mandrin pointu débordant l'orifice de la canule (GARCIN, Guide vétér., 1944 p.20):
• 2. ... on commence par faire une figure en argile, on la recouvre de cire, puis d'une nouvelle couche d'argile, tout en ménageant des orifices par où l'on coulera le métal. On chauffe ce moule, la cire fond et l'on verse à l'intérieur le bronze, fondu au préalable, puis le moule est brisé et l'alliage mis à refroidir.
LOWIE, Anthropol. cult., trad. par E. Métraux, 1936, p.160.
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1304 anat. (Placides et Timeo, éd. Cl. A. Thomasset, p.114); 2. ca 1500 «ouverture qui fait communiquer une cavité naturelle ou artificielle avec l'extérieur» (Jardin de Santé, I, 423 ds GDF.). Empr. au lat. orificium «ouverture, orifice», du lat. class. os, oris «ouverture, visage» et de facere, v. faire. Fréq. abs. littér.:510. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 1813, b) 523; XXe s.: a) 176, b) 233.
orifice [ɔʀifis] n. m.
ÉTYM. Attestation isolée, 1304, orefice; 1636; du lat. orificium, dér. de os, oris « bouche ».
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1 Ouverture qui fait communiquer une cavité (naturelle ou artificielle) avec l'extérieur. ⇒ Ouverture. || Orifice d'une caverne, d'un puits, d'un souterrain, d'un trou (→ Déblayer, cit. 2). || Bords d'un orifice. — Orifice d'un entonnoir (⇒ Évasure), d'un tuyau, d'une cornue. — Orifice d'un four (→ Luter, cit. 1). || Orifice d'admission, d'échappement des gaz dans un moteur à explosion. || Orifice d'écoulement du trop-plein dans un lavabo. — Boucher, fermer, élargir, agrandir un orifice.
1 (…) nous arrangeâmes quelques broussailles au-dessus de l'ouverture dont j'ai parlé, celle à travers laquelle nous avions aperçu un morceau de ciel bleu (…) Nous ne laissâmes qu'un très petit orifice, juste assez large pour nous permettre de surveiller la baie, sans courir le risque d'être aperçus d'en bas.
Baudelaire, Trad. E. Poe, les Aventure d'A. Gordon Pym, XXII.
2 Anat. Ouverture relativement étroite servant d'entrée ou d'issue à certains organes en les faisant communiquer. || Orifice des glandes à sécrétion interne ou externe. ⇒ Pore. || Orifice d'un canal. ⇒ Méat. || La pupille, orifice central de l'iris (→ Chambre, cit. 15). || La bouche et l'anus, orifices de l'appareil digestif (cit. 1). || Le cardia et le pylore, orifices de l'estomac. || Orifices auriculo (cit.)-ventriculaires du cœur. || Orifice mitral, tricuspide. — L'orifice d'une blessure (→ Garrot, cit. 1).
2 Le plan suivant lequel l'organisme tout entier se dispose en arrière de l'orifice alimentaire existe chez les Protozoaires les plus mobiles, et, sauf chez les Spongiaires et Cœlentérés, constitue le plan normal des animaux.
A. Leroi-Gourhan, le Geste et la Parole, t. I, p. 43.
Encyclopédie Universelle. 2012.