turgescent, ente [ tyrʒesɑ̃, ɑ̃t ] adj.
• 1812; lat. turgescens
♦ Physiol. Qui se gonfle, enfle par turgescence. — Littér. Gonflé. « les fragiles, turgescents et impérieux bourgeons » (Cl. Simon).
● turgescent, turgescente adjectif (latin turgescens, -entis, de turgescere, s'enfler) En état de turgescence. ● turgescent, turgescente (synonymes) adjectif (latin turgescens, -entis, de turgescere, s'enfler) En état de turgescence.
Synonymes :
- enflé
- gonflé
turgescent, ente
adj. PHYSIOL En état de turgescence.
|| Litt. Gonflé.
⇒TURGESCENT, -ENTE, adj.
A. — 1. PHYSIOL. [En parlant d'un tissu ou d'un organe] Qui est devenu gonflé, notamment par l'apport de sang veineux. Pendant les attaques et quelques minutes encore après leur disparition, la face devient turgescente et violacée (CADET DE GASSICOURT, Mal. enf., 1880, p. 97). Nous allons, dit le médecin, vous faire une nouvelle saignée, madame, pour vous soulager mieux. En sortant, il expliqua:— C'est malheureusement la quasi-vacuité du système artériel, que voulez-vous? Toutes les veines sont turgescentes, et aussi le foie (MALÈGUE, Augustin, t. 2, 1933, p. 350).
— En partic. [En parlant de la verge] Qui est en érection. La verge d'Aaron toute droite et turgescente (ABELLIO, Pacifiques, 1946, p. 309).
2. BOT. [En parlant d'une cellule végétale] Qui devient gonflé à la suite d'un apport d'eau. Lorsqu'on plonge un tissu végétal dans l'eau pure, il absorbe de l'eau par osmose, ses cellules se gonflent et deviennent turgescentes (ADR.-LEGR. 1981).
B. — P. ext., littér. Qui est gonflé. Dans un cadre noir, un énorme potiron s'étale, turgescent, près d'un coquemar de fer noir et d'une écuelle de cuivre jaune (HUYSMANS, Art. mod., 1883, p. 164).
— P. métaph. Hugo poète turgescent. Quinet poète turbulent (SAINTE-BEUVE, Poisons, 1869, p. 32).
Prononc. et Orth.:[], [-(s)], fém. [-]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1. 1812 physiol. (BOISTE); 2. 1869 p. métaph. (SAINTE-BEUVE, loc. cit.). Empr. sav. au lat. turgescens, part. prés. de turgescere « se gonfler, s'enfler ». Cf. au XVIe s. turgent (1561, G. PARADIN, Hist. de notre temps, 635 ds DELB. Notes mss: humeurs [...] turgens; apr. 1568, A. PARÉ, Œuvres compl., éd. J.-Fr. Malgaigne, t. 3, p. 411b: matiere [...] turgente), empr. sav. au lat. turgens, part. prés. de turgere « être gonflé, enflé ». En angl., turgescent apparaît dès 1727 et turgent, ca 1440 (v. NED). Fréq. abs. littér.: 10. Bbg. BLOCHW.-RUNK. 1971, p. 263.
turgescent, ente [tyʀʒesɑ̃, ɑ̃t] adj.
ÉTYM. 1812; lat. turgescens, entis, même sens.
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2 Littér. Gonflé.
0 (…) quelque chose de semblable à ce qui forçait les jeunes pousses à sortir, tendait, balancés sans trêve dans le vent, les fragiles, turgescents et impérieux bourgeons.
Claude Simon, le Vent, 1957, p. 54.
Encyclopédie Universelle. 2012.