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transduction

transduction [ trɑ̃sdyksjɔ̃; trɑ̃z- ] n. f.
• 1941; de trans- et -duction, d'apr. conduction
Biol. Transfert génétique entre bactéries s'effectuant sous l'action d'un bactériophage.

transduction nom féminin (du latin ductio, de ducere, conduire) Transfert d'une information génétique d'une cellule à une autre par l'intermédiaire d'un vecteur.

transduction
n. f. ELECTR Transformation d'une énergie en une autre de nature différente.

⇒TRANSDUCTION, subst. fém.
A. — PSYCHOL. Mode de raisonnement de l'enfant qui précède l'induction et la déduction et par lequel il tire une conclusion par analogie, par identité, par différence. (Ds LAL. t. 3 Nouv. Suppl. 1932).
B. — GÉNÉT. Transfert génétique d'une souche donatrice à une souche réceptrice de bactéries, s'effectuant par l'intermédiaire d'un bactériophage. Zinder et Lederberg (1952) ont découvert un mode spécial d'échange génétique par l'intermédiaire d'un bactériophage qui transporte un fragment chromosomique de l'hôte dans une autre bactérie. Ce phénomène dit de transduction a été observé chez divers microorganismes (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 2, 1964, p. 704). Dans le domaine de la biologie générale des eucaryotes [l'être vivant dont les cellules possèdent un noyau structuré], une autre acquisition majeure réside dans la découverte des mécanismes assurant la propagation d'un signal externe (hormone, neurotransmetteur, facteur de croissance) de la membrane jusqu'à la limite du noyau. On donne souvent le nom de transduction à ces phénomènes. C'est une découverte capitale (F. GROS, La Civilisation du gène, 1989, p. 47).
REM. Transduire, verbe trans., génét. Opérer la transduction. On distingue deux types de transduction. 1) La transduction généralisée ou non spécifique, dans laquelle le phage transducteur peut transduire n'importe quel caractère génétique des bactéries donatrices; 2) la transduction restreinte ou spécifique (Méd. Biol. t. 3 1972).
Prononc.:[], [-]. Étymol. et Hist. 1. 1925 psychol. (J. PIAGET, Le Jugement et le raisonnement chez l'enfant, p. 238 ds LAL., loc. cit.); 2. 1964 génét. (Hist. gén. sc., loc. cit.). Empr. à la forme étymologique transductio du lat. traductio (v. traduction) introd. en psychol. de l'enfant en all. (1914 W. Stern ds LAL.), et en génét. en 1952 par les chercheurs amér. J. Lederberg et N. D. Zinder (v. NED Suppl.2).

transduction [tʀɑ̃sdyksjɔ̃] n. f.
ÉTYM. 1941, cit. 1; de trans-, et -duction, d'après (con)duction.
1 Psychol. (probablt de l'angl. transduction). Passage, transfert (entre contenus mentaux).
1 Les premières liaisons entre contenus mentaux de l'enfant sont du type transduction, suivant l'expression de Stern. Ce n'est pas simple succession, c'est passage. Le lien est dans le sentiment subjectif de penser ou d'imaginer ceci après cela.
Henri Wallon, l'Évolution psychologique de l'enfant, p. 178 (1941).
2 (Après 1952). Biochim. Transfert entre bactéries du matériel génétique s'effectuant sous l'action d'un bactériophage.
2 Certains bactériophages (virus bactériens) sont (…) capables de véhiculer d'une bactérie à l'autre un brin d'ADN porteur de gènes actifs. Ce brin s'inclut dans le chromosome de la bactérie réceptrice qui le transmet à toute sa descendance. C'est le phénomène de la transduction.
Jacques Ruffié, De la biologie à la culture, p. 164 (1976).
3 (1969, cit. 3 infra). Techn. Mode d'action d'un transducteur (1.). Par extension :
3 Or, dans un transducteur parfait, aucune énergie n'est actualisée; aucune non plus n'est mise en réserve : le transducteur ne fait partie ni du domaine de l'énergie potentielle, ni du domaine de l'énergie actuelle : il est véritablement le médiateur entre ces deux domaines (…) C'est au cours de ce passage du potentiel à l'actuel qu'intervient l'information; l'information est condition d'actualisation.
Or, cette notion de transduction peut être généralisée. Présentée à l'état pur dans les transducteurs de différentes espèces, elle existe comme fonction régulatrice dans toutes les machines qui possèdent une certaine marge d'indétermination localisée dans leur fonctionnement. L'être humain, et le vivant plus généralement, sont essentiellement des transducteurs. Le vivant élémentaire, l'animal, est en lui-même un transducteur.
Gilbert Simondon, Du mode d'existence des objets techniques, p. 143.

Encyclopédie Universelle. 2012.