trafiquant, ante [ trafikɑ̃, ɑ̃t ] n.
• 1585; de trafiquer
♦ Péj. Commerçant. « Les affaires se traitent à demi-voix, avec [...] les cachotteries du trafiquant arabe » (Fromentin). Trafiquant de drogue (⇒ 1. dealer) , d'armes.
♢ Personne malhonnête qui trafique de tout. ⇒fam. fricoteur. « dans un système politique libéral, réglé par le marchandage [...] tout appartient aux trafiquants » (Barrès).
● trafiquant, trafiquante nom (de trafiquer) Personne qui se livre à un commerce frauduleux. ● trafiquant, trafiquante (difficultés) nom (de trafiquer) Orthographe Avec -qu-, comme pour le participe présent de trafiquer.
trafiquant, ante
n. Personne qui fait un trafic. Trafiquant de drogue.
⇒TRAFIQUANT, -ANTE, subst.
A. — Vieilli. Personne qui fait le commerce des marchandises, surtout avec les pays lointains. Trafiquants arabes, grecs. Un riche trafiquant se lève, prend la parole, et, après avoir traité les Indiens de sujets rebelles, il veut que les députés des Natchez soient repoussés, et que l'on s'empare des terres les plus fertiles (CHATEAUBR., Natchez, 1826, p. 157). [À Saint-Sauveur] se donnaient rendez-vous les trafiquants de tout le pays, pour entreposer leurs marchandises et loger avec leurs équipages (VAN DER MEERSCH, Invas. 14, 1935, p. 83).
B. — Personne qui se livre à un commerce illicite ou malhonnête. Trafiquants du marché noir; trafiquant d'armes, d'esclaves, de stupéfiants. Je ne veux point pleurnicher (...) sur le sort des fellahs, mais ils sont réellement si misérables qu'ils feraient pitié même à un trafiquant de chair humaine (DU CAMP, Nil, 1854, p. 150). Ce cercle offrait cette particularité d'avoir, dans son conseil d'administration, des trafiquants de bijoux — soupçonnés de recel — et de hauts policiers en activité ou en retraite (L. DAUDET, Brév. journ., 1936, p. 197).
Prononc. et Orth.:[], fém. [-]. Att. ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist. 1. 1585 « marchand, commerçant » (N. DU FAIL, Contes et discours d'Eutrapel ds Œuvres, éd. J. Assézat, t. 2, p. 264); 2. 1833 « personne qui fait un commerce malhonnête ou illicite » (MÉRIMÉE, Mosaïque, Tamango, p. 48: Quand la traite des nègres fut défendue [...] le capitaine Ledoux devint un homme précieux pour les trafiquants de bois d'ébène). Part. prés. subst. de trafiquer. Fréq. abs. littér.:94. Bbg. CIUREANU (P.). Parole commerciali francesi di origine italiana. Bolletino dell' Istituto di lingue estere. 1951/52, t. 2, pp. 96-97.
trafiquant, ante [tʀafikɑ̃, ɑ̃t] n.
ÉTYM. 1585; p. prés. de trafiquer.
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1 Personne qui fait commerce de… — REM. À la différence de commerçant et négociant, trafiquant n'est pas une appellation professionnelle et comporte presque toujours une nuance péjorative; selon le type de complément, cette péjoration vient du mot lui-même (si le compl. est neutre) ou du syntagme (si l'objet du trafic est immoral). || Des trafiquants de métaux précieux (→ Banquier, cit. 1). || Trafiquants de bois d'ébène (→ Négrier, cit. 2). || Trafiquants grecs, hindous (→ Massaliote, cit.; salopard, cit. 2). || Petit trafiquant (→ Récriminateur, cit.).
1 Les affaires se traitent à demi-voix, avec la ruse du campagnard et les cachoteries du trafiquant arabe (…)
E. Fromentin, Une année dans le Sahel, p. 269.
2 Une série de boutiques de brocanteurs qui se suivaient de porte en porte.
Ah ! ils avaient bien choisi leur endroit, ces sordides trafiquants de vieilleries, dans cette fantastique ruelle (…)
Maupassant, Qui sait ?, II, Pl., t. II, p. 1232.
2 (Déb. XIXe). Péj. Marchand, commerçant malhonnête. ⇒ Spéculateur; → Inavouable, cit. 2; marchandage, cit. 3.
REM. Le fém. est rare.
3 Adj. Qui trafique. — (En parlant d'un lieu). Commerçant. — (Écrit anormalement traficant) :
3 Paroisse du vent
Et rue de la mer,
Dans le matin clair
D'embruns délavée,
Dévote, marchande,
Traficante et gaie,
Max Elskamp, la Rue Saint-Paul.
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COMP. Narcotrafiquant.
Encyclopédie Universelle. 2012.