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salopard

salopard [ salɔpar ] n. m.
• 1911; de salop
1Arg. milit. Nom injurieux par lequel les soldats français désignaient les dissidents marocains aux ordres d'Abd-el-Krim.
2Fam. Salaud. « des salopards [...] qui, avec leurs flèches empoisonnées, essaient de tuer mes éléphants » (Kessel).

salopard nom masculin Populaire. Individu sans scrupule qui agit envers autrui d'une façon ignoble. ● salopard (synonymes) nom masculin Populaire. Individu sans scrupule qui agit envers autrui d'une façon ignoble.
Synonymes :
- fumier (populaire)
- ordure (populaire)
- salaud (populaire)
- saligaud (populaire)

⇒SALOPARD, subst. masc.
A. — Arg. milit. [Empl. comme injure par les troupes coloniales fr.] Guerrier marocain partisan d'Abd-el-Krim, qui combattait contre la colonisation française. (Dict. XXe s.).
B. — Familier
1. Personne sans scrupule, dont la conduite est particulièrement vile. Synon. pop. salaud. J'ai connu dans ma jeunesse un salopard de maître verrier qui faisait souffler dans les cannes des garçons de quinze ans (BERNANOS, Journal curé camp., 1936, p. 1067).
2. Synon. atténué de salaud. Il me fout une baffe, un coup de pompe tout à fait rageur, pour que je traverse au galop. (...) je pouvais plus m'empêcher de pleurer. « Petit salopard, qu'il m'engueulait, je te ferai chialer pour des raisons!... » (CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 62).
Prononc.: []. Étymol. et Hist. 1. 1911 arg. milit. (d'apr. ESN.); 2. 1924 « salaud » (MONTHERL., Olymp., p. 368). Dér. de salop, v. salope; suff. -ard. Fréq. abs. littér.: 14. Bbg. QUEM. DDL t. 19.

salopard [salɔpaʀ] n. m.
ÉTYM. 1911, Esnault, argot milit. (le mot doit être très antérieur, cf. la forme chalopparde, 1752, in D. D. L.); de salop ou salope, et -ard.
1 Argot milit. Nom injurieux par lequel les soldats français désignaient les dissidents marocains aux ordres d'Abdel-Krim (→ Piquette, cit.).REM. Un personnage de J. Romains (in les Hommes de bonne volonté, t. X, p. 147) applique le mot aux rebelles d'avant 1914.
Polit. (terme de dénigrement) :
1 La droite se liguait plus énergiquement que jamais contre « les salopards » (…)
S. de Beauvoir, la Force de l'âge, p. 233.
2 Cour. Salaud (salopard étant moins injurieux). → Mistoufle, cit. 2. || Ah, le salopard, le petit salopard !
2 Ces maudits trafiquants hindous implantés ici servent d'intermédiaires. Alors, il y a toujours des salopards (…) qui, avec leurs flèches empoisonnées, essaient de tuer mes éléphants, mes rhinos.
J. Kessel, le Lion, V.
DÉR. V. Salopin.

Encyclopédie Universelle. 2012.