totalité [ tɔtalite ] n. f.
• 1375; de total
1 ♦ Réunion totale des parties ou éléments constitutifs (d'un ensemble, d'un tout). ⇒ 2. ensemble, entièreté, globalité, intégralité, 1. masse, total, universalité. « Elle léguait la totalité de ses biens à l'hôpital » (Balzac). La presque totalité du personnel. — En totalité. ⇒ intégralement, totalement (cf. En bloc, au complet). Dans sa totalité. Les électeurs, dans leur totalité.
2 ♦ Philos. (Kant) Une des catégories de l'entendement faisant la synthèse de l'unité et de la pluralité.
♢ Principe de totalité : dans les théories de la forme, principe d'après lequel un tout organisé (ou totalité organique) agit comme un tout, a des propriétés qui manquent à ses éléments constitutifs. « Le ressort de toute dialectique, c'est l'idée de totalité » (Sartre) . ⇒ structure.
⊗ CONTR. Fraction, partie.
● totalité nom féminin (de total) Réunion de toutes les parties constitutives de quelque chose : Dépenser la totalité de son salaire. ● totalité (difficultés) nom féminin (de total) Accord La totalité de. Après la totalité de, le verbe se met au singulier ou au pluriel suivant le sens. Au singulier, si l'on veut insister sur l'idée d'ensemble, de globalité, ou si celle-ci prédomine : la totalité des vivres sera acheminée par avion. Au pluriel, si l'on veut insister sur l'idée de nombre ou si celle-ci prédomine : la totalité des gens ont voté. ● totalité (expressions) nom féminin (de total) En totalité, totalement, intégralement. ● totalité (synonymes) nom féminin (de total) Réunion de toutes les parties constitutives de quelque chose
Synonymes :
- ensemble
- intégralité
- masse
- total
- tout
Contraires :
- fraction
- fragment
- morceau
- part
- partie
En totalité
Contraires :
totalité
n. f. Réunion de tous les éléments d'un ensemble. La totalité d'un héritage.
|| Loc. adv. En totalité: totalement, sans aucune exception.
⇒TOTALITÉ, subst. fém.
A. — Réunion de toutes les parties, de tous les éléments constitutifs d'une chose, d'un ensemble. Synon. ensemble2, total. La totalité des citoyens, du monde, de l'univers, du réel; totalité de sa fortune. La vie de Paris et les convenances de leur position avaient obligé M. et Mme de Marville à dépenser la presque totalité de leurs revenus (BALZAC, Cous. Pons, 1847, p. 27). J'aboutirais fatalement à préférer à ma classe la société prise dans sa totalité (BEAUVOIR, Mém. j. fille, 1958, p. 190).
— Loc. En totalité. Sans rien excepter, complètement. Synon. totalement, au complet. Si nous nous sauvons jamais ensemble, la moitié de mon trésor est à vous; si je meurs ici et que vous vous sauviez seul, il vous appartient en totalité (DUMAS père, Monte-Cristo, t. 1, 1846, p. 232). À votre place, j'irais le trouver et je négocierais (...). Quitte à récupérer les cinq millions, en totalité ou en partie, sur la commission que vous avez promise à Vincent (ABELLIO, Pacifiques, 1946, p. 242).
B. — PHILOS. [Dans la philos. de Kant] Catégorie de l'entendement assurant la synthèse de l'unité et de la pluralité. On connaît la formule que Kant a donnée du nombre, ou plutôt (...) de la catégorie dont le nombre est le schème: unité, pluralité, totalité (HAMELIN, Élém. princ. représ., 1907, p. 42).
— [Dans les théories de la forme] Totalité (organique). Ensemble structuré ayant des propriétés spécifiques qui ne correspondent pas à l'ensemble des propriétés de ses éléments constitutifs. Les cent mille mots alignés dans un livre peuvent être lus un à un sans que le sens de l'œuvre en jaillisse; le sens n'est pas la somme des mots, il en est la totalité organique (SARTRE, Sit. II, 1948, p. 94).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Subst. 1495 « réunion de toutes les parties, de tous les éléments constitutifs d'un ensemble » (RAOUL DE PRESLE, Cité de Dieu ds DELB. Notes mss); 1947 psychol. loi de totalité (LAL.); 2. loc. adv. 1578 en toutallité (Partage, Hospice de Gien, Fonds des Ursulines, série III B, cote III B 3 ds GDF. Compl.); 1796 en totalité (DUPUIS, Orig. cultes, p. 106). Dér. sav. de total; suff. -(i)té; le mot, chez Raoul de Presle est empr. au lat. médiév. totalitas, dér. du lat. médiév. totalis, v. total (THOM. AQU., Summ., I, 57, 1c ds BLAISE Lat. Med. Aev.). Fréq. abs. littér.:971. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 1 151, b) 246; XXe s.: a) 643, b) 2 629. Bbg. GOHIN 1903, p. 322.
totalité [tɔtalite] n. f.
ÉTYM. 1375; de total.
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1 Réunion totale des parties ou éléments constitutifs (d'un ensemble, d'un tout). ⇒ Ensemble, généralité, intégralité, intégrité, masse, plénitude, total, universalité. || La totalité de ses biens (→ Legs, cit. 3; sauver, cit. 10). || La totalité de ses élèves (→ Homélie, cit. 3; et aussi dieu, cit. 16). || La totalité de la communauté (→ Apport, cit. 3), du salaire (→ Retenue, cit. 1). || La totalité du monde sensible (→ Hypostasier, cit. 1), du réel (→ Mécanisme, cit. 7). — La presque totalité de… (→ Fourrure, cit. 7; fuite, cit. 7), la quasi-totalité. || L'idée de totalité (→ 1. Général, cit. 13), de presque totalité (→ Majorité, cit. 10).
1 N'est-ce pas l'un des traits principaux de l'illusion de totalité que cette constance d'un même caractère (de sorte qu'il fallait nous défier des opinions qui commencent par : tous les… ou : chaque…)
J. Paulhan, Entretien sur des faits divers, p. 90.
1.1 Il me fallait viser la totalité de l'univers si je voulais en posséder la moindre poussière.
S. de Beauvoir, la Force de l'âge, p. 369.
2 Vx. Caractère total. || « La totalité de la Rédemption » (Pascal, Pensées, 781), le fait que la Rédemption est pour tous les hommes.
♦ (1578). || En totalité : sans rien excepter. ⇒ Bloc (en), complet (au), intégralement, totalement (→ Combiner, cit. 8). || Dans sa totalité. ⇒ Entier (→ Relation, cit. 7).
3 Philos. Selon Kant, L'une des catégories de l'entendement faisant la synthèse de l'unité et de la pluralité. — Dans les théories de la forme, principe de totalité, d'après lequel un tout organisé (ou totalité organique, → Réduire, cit. 10) agit comme un tout, a des propriétés qui manquent à ses éléments constitutifs (⇒ aussi Structure, 4.).
2 Le ressort de toute dialectique, c'est l'idée de totalité : les phénomènes n'y sont jamais des apparitions isolées; lorsqu'ils se produisent ensemble, c'est toujours dans l'unité supérieure d'un tout et ils sont liés entre eux par des rapports internes, c'est-à-dire que la présence de l'un modifie l'autre dans sa nature profonde.
Sartre, Situations III, p. 145.
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CONTR. Fraction, partie (et cf. Côté).
DÉR. Totalitaire.
Encyclopédie Universelle. 2012.