tac [ tak ] interj. et n. m.
• 1587; dans tic-tac 1552; onomat.
♦ Bruit sec. — Tac, tac, tac, tac !... bruit de mitrailleuse. Tacatac , bruit de tir ininterrompu.
♢ N. m. (1877) Escr. Bruit du fer frappant le fer. Parade de tac. Riposter DU TAC AU TAC : répondre à un tac par un tac. — (1903) Fig. Répondre, riposter du tac au tac : répondre à un mot désagréable en rendant aussitôt la pareille.
● tac (difficultés) nom masculin Orthographe Répondre du tac au tac. On écrit tac au tac sans trait d'union, à la différence de tic-tac. ● tac (expressions) nom masculin Du tac au tac, en répondant immédiatement à une attaque : Riposter, répondre du tac au tac.
tac
n. m.
d1./d Bruit sec. Produire plusieurs tacs successifs.
d2./d Loc. fig., Fam. Répondre du tac au tac, aussitôt, par un mot vif à un mot vif.
I.
⇒TAC1, onomat. et subst. masc.
I. — Onomatopée
A. — [En empl. unique pour traduire un bruit sec] Faire tac. Tac! Le tube de ma lampe vient de sauter ou plutôt de se fendre (AMIEL, Journal, 1866, p. 338). Tac! Un coup de feu claque sec (DORGELÈS, Croix de bois, 1919, p. 94).
— ESCR. [Bruit sec et métallique d'une lame sur une autre lame (infra II B)] Vous rompez? plus blanc qu'amidon? C'est pour me fournir le mot pleutre! — Tac! Je pare la pointe dont Vous espériez me faire don (ROSTAND, Cyrano, 1898, I, 4, p. 47).
B. — [En empl. répété; traduisant un bruit sec émis à intervalles réguliers et rapprochés] Et en haut, c'est là que je suis (...) et là est le service télégraphique tac, tac tac! tac tac! tactac! (CLAUDEL, Échange, 1954, I, p. 741).
— En partic. [Bruit d'une arme automatique] Ce son de crécelle lente est de tous les bruits de la guerre celui qui vous point le plus le cœur. — Le moulin à café! Un des nôtres, écoute voir: les coups sont réguliers tandis que ceux des boches n'ont pas le même temps entre les coups; ils font: tac... tac-tac-tac... tac-tac... tac... — Tu t'goures, fil à trous! C'est pas la machine à découdre (BARBUSSE, Feu, 1916, p. 230).
II. — Subst. masc.
A. — Le tac de (qqc.). Le bruit sec de (quelque chose). [Répété] Bruit sec et ininterrompu. Dingley courut au télégraphe; mais dans l'office bruissant du tac tac des appareils, pas un mot ne l'attendait (THARAUD, Dingley, 1906, p. 99). On entend, par intervalles, une pétarade de mousqueterie, quelques explosions de grenades, un tac-tac-tac de mitrailleuse (ROMAINS, Hommes bonne vol., 1938 p. 70).
B. — ESCR. [Dans une passe d'armes] Bruit résultant d'un coup rapide porté sur la lame.
♦ La parade du tac. ,,Action d'écarter le fer adverse d'un mouvement sec du poignet terminé par un battement`` (PETIOT 1982).
— Loc. verb. Répondre, riposter du tac au tac. Répondre coup par coup aux assauts de l'adversaire. Philosophe, physicien, Rimeur, bretteur, musicien, Et voyageur aérien, Grand riposteur du tac au tac, Amant aussi — pas pour son bien! — Ci-Gît Hercule-Savinien De Cyrano de Bergerac Qui fut tout, et qui ne fut rien (ROSTAND, Cyrano, 1898, V, 6, p. 223). P. métaph. À chaque mot qu'elle disait auparavant, le dieu fécondateur répondait du tac au tac: un coup de fleuret rageur, et chaque fois elle était touchée (MONTHERL., J. filles, 1936, p. 966).
♦ Au fig. Répondre, riposter du tac au tac. Répondre, riposter vivement à une remarque cinglante en rendant la pareille à son interlocuteur. Jenny répondait du tac au tac avec une voix de tête qui ne lui était pas naturelle (MARTIN DU G., Thib., Belle sais., 1923, p. 925).
REM. Tacoter, verbe trans., hapax. Émettre un bruit d'arme automatique. Dehors, une mitrailleuse tacotait lentement (GIONO, Gd troupeau, 1931, p. 199).
Prononc. et Orth.:[tak]. Homon. et homogr. tac2. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. [1552 dans l'interj. et subst. tic tac (EST.)] 1. fin XVIe s. onomat. suggérant un bruit sec, souvent redoublée, ici subst. le son d'un tactac (PASQ., Rech., VII, 14 ds GDF. Compl.); en partic. fin XVIe s. « bruit que fait le marteau d'une porte » ils font un « Tac tac » (ID., ibid., 671 ds IGLF); 2. 1859 escr. riposter du tact au tact (EMBRY, Dict. d'Escrime ds PETIOT 1982); d'où 1903 répondre du tac au tac (Le Sourire, 28 mars, p. 10b ds QUEM. DDL t. 4). Onomat. exprimant un bruit sec et rapide, du rad. onomat. takk-, v. FEW t. 13, p. 31b. Fréq. abs. littér.:158. Bbg. QUEM. DDL t. 4 (s.v. tac au tac), 32, 38.
II.
⇒TAC2, subst. masc.
Vieilli, rural. Maladie cutanée et contagieuse qui atteint certains animaux domestiques, notamment le mouton et le cheval, et qui est une sorte de gale. Quand le tac se met dans un troupeau, il le fait périr entièrement (Ac. 1798).
Prononc. et Orth.:[tak]. Homon. et homogr. tac1. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1454 « maladie dite aussi horion, qui régna d'une manière épidémique à Paris en 1441, caractérisée par une très forte fièvre et une toux fatigante » le tac ou le horion (Journal d'un bourgeois de Paris, éd. A. Tuetey, p. 49); 2. 1508 « espèce de gale qui atteint le mouton, le chien et le cheval » la claverie ou le tac (ELOY D'AMERVAL, Le Livre de la Deablerie, éd. Ch. Fr. Ward, 165b). Orig. inc., v. FEW t. 21, p. 410b; cf. sens 1, l'a. prov. tac désignant en 1382 la peste (PANSIER t. 5, p. 192), et sens 2 id., ca 1240 « la soie, sorte de maladie des porcs » (Don. prov., 40a, 23 ds LEVY Prov. t. 8, p. 5), également d'orig. inconnue.
1. tac [tak] n. m. et interj.
ÉTYM. 1587; dans tic-tac, 1552; onomatopée.
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1 Bruit sec. || Le « tac » de deux billes qui se heurtent. — Tac, tac, tac, tac… ! : bruit de mitrailleuse, d'une arme automatique. || Tacatac : bruit de tir ininterrompu. ⇒ Tacataquer. || Le tactac du moulin. || « Les fedayin se retirent. Le tacatac devient irrégulier. La rafale a remplacé le tir ininterrompu » (le Nouvel Obs., 22 oct. 1973, p. 35).
1 Dans ce calme oriental (…) un seul bruit de temps en temps (…) tac, tac, tac, tac ! sur les vieux pavés; un tac, tac, amplifié par la sonorité funèbre des rues où ne passait plus personne. C'était le veilleur du quartier, qui, au cours de sa lente promenade en babouches, frappait les pierres avec son lourd bâton ferré.
Loti, les Désenchantées, I, III.
1.1 Avec sa cuiller, il fait tac-tac dans le fond de son assiette.
R. Queneau, le Chiendent, p. 19.
1.2 Les mitrailleuses jumelées se remirent à tirer. Le tireur était beaucoup trop grand et devait se plier en deux pour prendre la ligne de mire. Le tac-tac continu parut à Maillat d'une lenteur exaspérante.
Robert Merle, Week-end à Zuydcoote, p. 133.
2 (1873; riposter du tact au tact, 1859, in Petiot). Escrime. || Parade de tac, consistant à écarter le fer adverse d'un mouvement sec du poignet, terminé par un battement.
♦ Du tac au tac. || Riposter du tac au tac : répondre à un tac par un tac, dans une passe d'armes.
♦ ☑ (1903). Fig., cour. Répondre, riposter du tac au tac : répondre à une remarque désobligeante, à un mot désagréable en rendant aussitôt la pareille.
2 Ici je commis une lourde gaffe. Elle ne voulait plus en entendre parler du tout de la guerre, pas du tout. Ça la vieillissait. Vexée, du tac au tac, elle me confia qu'elle ne m'aurait point reconnu moi dans la rue, tellement que l'âge m'avait déjà ridé, gonflé, caricaturé.
Céline, Voyage au bout de la nuit, p. 194.
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DÉR. Tacot, taquer, taquet.
COMP. Tic-tac.
HOM. 2. Tac, taque.
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2. tac [tak] n. m.
ÉTYM. Mil. XXe; abrév. phonétique de taxi.
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♦ Fam. Taxi. || Prendre un tac.
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HOM. 1. Tac, taque.
Encyclopédie Universelle. 2012.