tic-tac ou tic tac [ tiktak ] interj. et n. m. inv.
• 1552; onomat.
♦ Bruit sec et uniformément répété d'un mécanisme, surtout d'un mécanisme d'horlogerie. Faire tic tac. Le tic-tac d'une montre. « le mouvement d'horlogerie faisait entendre son tic tac régulier » (Robbe-Grillet). « Il y a un réveille-matin; la petite s'en plaint; elle dit que le tic-tac l'empêche de dormir » (A. Gide).
● tic-tac ou tictac nom masculin invariable (onomatopée) Bruit sec et uniforme résultant d'un mouvement régulier, en particulier d'horlogerie. ● tic-tac ou tictac (difficultés) nom masculin invariable (onomatopée) Orthographe Le substantif s'écrit avec un trait d'union, l'onomatopée sans trait d'union : le tic-tac d'une montre mécanique (mais ma montre fait tic tac). - Plur. : des tic-tac (invariable).
tic-tac ou tic tac
n. m. inv. Bruit sec et cadencé d'un mécanisme, d'un mouvement d'horlogerie.
⇒TIC(-)TAC, (TIC TAC, TIC-TAC), onomat. et subst. masc. inv.
I. — Onomat. [Exprime un bruit bref et régulier comme celui d'un mouvement uniformément répété, en partic. comme celui d'un mouvement d'horlog.] Tu étais bien plus inquiet de ta montre que de toi-même, parce qu'elle ne marchait plus; tu disais: «(...) ça ne fait plus tic tac; qu'est-ce que mon oncle va dire?...» (NERVAL, Filles feu, Sylvie, 1854, p. 620). Il finit par éclater de rire, par chanter: «Tic-tac, tic-tac, tic-tac», accompagnant la cadence du couteau d'un claquement de langue, faisant un bruit de moulin écrasant des têtes (ZOLA, Ventre Paris, 1873, p. 872).
II. — Subst. masc. inv. Bruit ainsi produit. Tic-tac d'une horloge, d'une montre, d'une pendule. Le tic-tac du moulin, que fait aller le petit ruisseau (GONCOURT, Journal, 1853, p. 112). Le tic-tac des métiers de tisserand épars dans le faubourg (THEURIET, Mariage Gérard, 1875, p. 53). V. coucou ex. 2 et pendule2 ex. de Aragon.
Prononc. et Orth.:[tiktak]. Ac. 1835, 1878: tic tac (id. ds LITTRÉ), 1935: tic-tac; ROB. 1985: tic-tac ou tic tac, mais Lar. Lang. fr.: tic tac interj. et tic-tac ou tictac subst. Prop. CATACH-GOLF. Orth. Lexicogr. Mots comp. 1981, p. 296: tictac. Plur. inv. selon les dict. Prop. CATACH-GOLF. op. cit., p. 160: plur. régulier après la soudure. Étymol. et Hist. 1. 1496 onomat. tic, tac, toc (ANDRÉ DE LA VIGNE, Le Myst. de St Martin, éd. A. Duplat, 79: Gresle, tempeste, en faisant: tic, tac, toc); 2. 1552 subst. tic tac « bruit que fait un moulin, une horloge, etc. » (EST.); 3. 1579 interj. tic, tac (LARIVEY, Les Esprits, éd. M. J. Freeman, acte 5, scène 7, p. 129); cf. 1668 faire tic tac (Th. CORN., Baron d'Albikr., III, 5 ds LITTRÉ). Onomat. Fréq. abs. littér.:91.
DÉR. Tictaquer, verbe intrans., rare. Produire un bruit régulier, un tic-tac. Sans regarder le réveille-matin tictaquant (...), je savais l'heure au chant des coqs (A. DAUDET, Trente ans Paris, 1888, p. 282). — [tiktake], (il) tictaque [-tak]. — 1re attest. 1881 sa montre tictaquait régulièrement (HUYSMANS, En mén., p. 199); de tic-tac, dés. -er.
BBG. — MONTLÉON (M.-M. de). Dossiers de mots (planche à roulettes). Néol. Marche. 1979, n° 15, p. 86; 1980, n° 17, p. 82 (s.v. tic-tacquer).
ÉTYM. 1552; onomatopée.
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♦ Bruit sec et uniformément répété d'un mécanisme tel qu'un moulin (cit. 2), et surtout un mécanisme d'horlogerie. || Faire tic tac. || Le tic-tac d'un coucou (cit. 4), d'une montre, d'une pendule… || « Des tic tac » (J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. II, p. 93), des tic-tac.
1 Dans la chambre qu'elle occupe, il y a un réveille-matin; la petite s'en plaint; elle dit que le tic-tac l'empêche de dormir.
Gide, Si le grain ne meurt, I, IX, p. 239.
2 À ce moment, la lumière s'éteint. Un noir total remplace le visage maigre et blême, les deux mains pendantes aux doigts écartés, l'ombre et son va-et-vient de pendule. En même temps s'est arrêté le mouvement d'horlogerie qui faisait entendre son tic-tac régulier, sans que le soldat en ait pris conscience, depuis le début de la scène.
Et c'est sur une scène muette que la lumière se rallume.
A. Robbe-Grillet, Dans le labyrinthe, p. 100.
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DÉR. Tictaquer.
Encyclopédie Universelle. 2012.