Akademik

suret

suret, ette [ syrɛ, ɛt ] adj.
• 1280; de 2. sur
Un peu sur. acidulé, aigrelet. Pommes surettes. Un goût suret.

suret, surette adjectif Qui est un peu sur, un peu acide : Vin suret.suret, surette (difficultés) adjectifsursuret, surette (synonymes) adjectif Qui est un peu sur, un peu acide
Synonymes :
- aigrelet

⇒SURET, -ETTE, adj. et subst.
I. — Adjectif
A. — [En parlant de fruits, de plantes, de boissons, de saveurs] Légèrement aigre ou acide. Synon. aigrelet. Des bistros où l'on boit du petit vin suret assez aimable (VERLAINE, Corresp., t. 3, 1889, p. 42). Une gourmande, mais il ne s'en trouvait pas, aurait pu lécher quelque chose d'un peu suret qui était un cou d'homme dans sa trentaine (QUENEAU, Exerc. style, 1947, p. 106).
B. — [En parlant d'une odeur] Légèrement âcre. Les crottes font sur les planches un tapis mou, qui a une odeur surette de pommes mûres (BERNANOS, M. Ouine, 1943, p. 1531).
— [En parlant de choses, d'êtres] Qui a une odeur âcre. Cinquante-quatre enfants du peuple font une odeur, qui n'est pas l'odeur chaleureuse et presque gaie de l'étable, qui est plutôt le fumet d'une ménagerie de petites bêtes tristes, surettes, musquées (ROMAINS, Hommes bonne vol., 1932, p. 51).
C. — Rare. [En parlant d'un son] Faible et aigu. Le bourdonnement [de la cloche] s'éclaircit; les carreaux des fenêtres, les vitres de la bibliothèque, les verres restés sur la table se turent, n'eurent plus que des sons ténus et aigrelets, que des notes presque surettes (HUYSMANS, Là-bas, t. 1, 1891, p. 112).
II. — Substantif
A. — Subst. masc., région. (Normandie). ,,Pommier sauvage, non greffé`` (P. BRASSEUR, Le Parler norm., Paris, Rivages, 1990, p. 164).
B. — Subst. fém. Synon. de surelle. (Dict. XIXe et XXe s.).
REM. Suretière, subst. fém., région. (Normandie). Pépinière de pommiers. On a le lait de chaux, dont il faut toujours laver le tronc des jeunes pommiers, même dans la suretière ou pépinière (L'Avranchin, 22 mars 1868 ds LITTRÉ).
Prononc. et Orth.:[], fém. [-]. Att. ds Ac. dep. 1694. Le fém. à partir de 1762, -ète, dep. 1878 -ette. Étymol. et Hist. 1. XVe s. « légèrement sur » (Grant herbier, f° 80 v° ds GDF. Compl.); 2. 1630 (odeur) surette (A. D'AUBIGNÉ, Aventures du baron de Faeneste, IV, 7 ds Œuvres, éd. H. Weber, p. 788); 3. 1888 « (son) aigu, qui agace l'oreille » (A. DAUDET d'apr. Lar. Lang. fr.); 1891 (HUYSMANS, loc. cit.). Dér. de l'adj. sur; suff. -et.

suret, ette [syʀɛ, ɛt] adj.
ÉTYM. 1280; de 2. sur.
Régional. Légèrement sur. Acidulé, aigrelet. || Fruit suret. || Pommes surettes. || Goût suret.Par ext. || Odeur surette.
0 Ton goût suret (du vin), mais doux aussi,
Happant mon palais épaissi,
Me rafraîchit quand je m'éveille.
Nerval, Poésies, « Odelettes », Gaieté.

Encyclopédie Universelle. 2012.