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subvenir

subvenir [ sybvənir ] v. tr. ind. <conjug. : 22; auxil. avoir >
• 1533; tr. 1380; sovenir « aider » 1270; lat. subvenire « venir au secours de »; cf. 1. souvenir
♦ SUBVENIR À : fournir en nature, en argent, ce qui est nécessaire à. ⇒ pourvoir , satisfaire. Subvenir aux dépenses, aux frais de qqn, d'une collectivité. L'État subvient aux besoins de certains groupements. subventionner. « dès que le besoin d'y subvenir ne nous oblige plus, nous ne savons que faire de notre vie » (A. Gide).

subvenir verbe transitif indirect (latin subvenire) Subvenir aux besoins de quelqu'un, y pourvoir, lui procurer ce qui est nécessaire. ● subvenir (difficultés) verbe transitif indirect (latin subvenire) Conjugaison Comme venir, mais avec l'auxiliaire avoir. Construction Subvenir à :qui a subvenu à vos besoins pendant tout ce temps ?subvenir (expressions) verbe transitif indirect (latin subvenire) Subvenir aux besoins de quelqu'un, y pourvoir, lui procurer ce qui est nécessaire. ● subvenir (synonymes) verbe transitif indirect (latin subvenire) Subvenir aux besoins de quelqu'un
Synonymes :
- pourvoir

subvenir
v. tr. indir. Subvenir à: pourvoir à (des besoins matériels, financiers). Il ne peut subvenir à cette dépense.

⇒SUBVENIR, verbe trans. indir.
A. — Pourvoir à (ce qui est nécessaire). Subvenir à l'alimentation, aux nécessités de, aux frais de, aux besoins de. Il n'y a pas de fortune, si considérable qu'elle soit, qui puisse subvenir seule aux dépenses d'une femme comme Marguerite (DUMAS fils, Dame Cam., 1848, p. 137). Chaque corporation et confrérie, alimentant sa caisse du produit de droits d'entrée, de cotisations régulières ou d'amendes, subvient à l'entretien d'enfants pauvres, pour leur permettre d'apprendre un métier (FARAL, Vie temps st Louis, 1942, p. 69).
Vx, empl. trans. dir. L'homme (...) est rangé dans la classe des animaux, aux besoins desquels la nature pourvoit par des lois générales et invariables, et (...) il n'a sur eux d'autre avantage que le génie qui crée les arts qui subviennent ses besoins, et qui écartent ou réparent les maux qu'il peut craindre ou qu'il éprouve (DUPUIS, Orig. cultes, 1796, p. 425).
B. — Remédier à la perte, à la défaillance de (quelque chose). Subvenir à l'usure de qqc., à l'épuisement du sol. Il faut d'autres moyens encore de subvenir aux mauvaises récoltes, que le commerce ordinaire (SAY, Écon. pol., 1832, p. 209). Ma vue a beaucoup faibli ces derniers temps. Les lunettes subviennent à cette insuffisance (GIDE, Journal, 1925, p. 806).
Prononc. et Orth.:[], (il) subvient []. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1370 subvenir l'un a l'autre « s'aider mutuellement » (ORESME, Ethiques, éd. A. D. Menut, t. 1, p. 423); ca 1485 subvenir à qqc. (Mistere du Viel Testament, éd. J. de Rothschild, 21363); 1579 (LARIVEY, Vefve, éd. Viollet-le-Duc, t. 5, p. 182: afin qu'ils subviennent aux frais de nostre depence). Empr. au lat. subvenire (de sub « sous » et venire « venir ») « survenir, se présenter » (v. souvenir) d'où « venir à la rescousse, au secours [terme militaire] » et « secourir, venir en aide à; remédier, secourir contre ». Fréq. abs. littér.:162.

subvenir [sybvəniʀ] v. tr. ind. [CONJUG. venir; auxiliaire avoir.]
ÉTYM. V. 1370, subvenir à qqn « secourir »; subvenir à qqch., 1541; sovenir « secourir », v. 1270; lat. subvenire « venir au secours de… », de sub-, et venire. → aussi Souvenir.
Subvenir à : fournir (en nature, en argent) ce qui est nécessaire à. Pourvoir, suffire (à). || Subvenir aux besoins (cit. 6; → Longévité, cit. 3) de qqn (par des dons, etc.). || Subvenir aux dépenses, aux frais (→ Engager, cit. 3; ministère, cit. 4). Dépenser (pour). || Subvenir aux besoins des indigents. Secourir. || L'État subvient aux besoins de certains groupements par des fonds, des subventions. Subventionner.
0 La vérité, c'est que, dès que le besoin d'y subvenir ne nous oblige plus, nous ne savons que faire de notre vie, et que nous la gâchons au hasard.
Gide, Journal, Feuillets, 1913.

Encyclopédie Universelle. 2012.