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stipendié

stipendié, iée [ stipɑ̃dje ] adj.
• fin XVIe; de stipendier
Littér. Acheté, corrompu. Complice stipendié. Subst. « Les banques entendent soutenir [...] la politique du ministre qui a été leur stipendié » (Giraudoux).

stipendié, stipendiée adjectif et nom Se dit de quelqu'un qui est payé, corrompu ; mercenaire.

⇒STIPENDIÉ, -ÉE, part. passé, adj. et subst.
I. — Part. passé de stipendier.
II. — Adj. et subst.
A. — [Corresp. à stipendier A] Vieilli ou littér. (Celui, celle) qui reçoit une solde, qui est payé pour accomplir une tâche. Troupes stipendiées. Les sociétés modernes, tout enivrées qu'elles sont de je ne sais quelle division dérisoire des besognes et des vertus, laissent croire à la plupart des hommes qu'ils peuvent se reposer du courage sur tels spécialistes stipendiés à cet effet (DUHAMEL, Notaire Havre, 1933, p. 116). [P. méton.] L'actrice avait joué dans une petite pièce à l'improviste, elle avait repris sa revanche en obtenant des applaudissements légitimes et non stipendiés (BALZAC, Illus. perdues, 1839, p. 523).
B. — [Corresp. à stipendier B] Littér., souvent péj. (Celui, celle) qui est payé pour accomplir une basse besogne. Tueur stipendié. Les conférences des cercles Pétain, où des stipendiés et des imbéciles nous répétaient après Laval que l'Allemagne ne pouvait pas perdre la guerre (AMBRIÈRE, Gdes vac., 1946, p. 138). [P. méton.] Ce proscrit qui se traîne la nuit par les chemins, poursuivi, traqué comme un animal dangereux, toujours suspendu entre l'échafaud et le poignard stipendié du premier assassin qui reconnaîtra son visage (SAND, Lélia, 1839, p. 469).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1762. Fréq. abs. littér.:13.

Encyclopédie Universelle. 2012.