staccato [ stakato ] adv. et n. m.
• 1771; mot it. « détaché »
♦ Mus. En détachant nettement les notes. Jouer staccato.
♢ N. m. Passage joué en détachant les notes. ⇒ 1. piqué. Des staccatos ou plur. it. des staccati.
⊗ CONTR. Legato.
● staccato adverbe (italien staccato, détaché) Terme d'interprétation vocale ou instrumentale qui indique que les notes doivent être exécutées nettement détachées. ● staccato nom masculin Dans la technique des instruments à cordes frottées, mode d'exécution qui suppose un arrêt de l'archet entre chaque note, sans que ce dernier quitte la corde.
staccato
adv. MUS En détachant les notes. Ant. legato.
⇒STACCATO, adv. et subst. masc.
MUSIQUE
I. — Adv. En jouant chaque note détachée, en particulier pour les instruments à cordes frottées, l'archet s'arrêtant entre chaque note sans quitter la corde. Anton. legato. C'est le second sujet que l'harmonie, puis les violons expriment par une série d'accords staccato; repris immédiatement crescendo par l'harmonie (PROD'HOMME, Symph. Beethoven, 1921, p. 90).
♦ En staccato. Lisez la Damnation de Faust où elle [la petite flûte] est presque toujours employée en staccato ou en coulées rapides (WIDOR, Techn. orch. mod., 1904, p. 12).
II. — Subst. masc.
A. — Mode d'exécution qui utilise cette technique. Le « staccato » [de l'archet de violon], indiqué par des points au-dessus de chaque note avec un coulé, doit être réservé aux solistes et ne donnerait rien à l'orchestre (E. GUIRAUD, BUSSER, Instrument., 1933, p. 4). P. méton. Passage qui est exécuté selon cette technique. Aux profondeurs océaniques de chaque section succèdent les envolements aériens des triples croches, par groupes de neuf, qui tourbillonnent en rondes légères, scandées par de vifs staccato (ROLLAND, Beethoven, t. 2, 1937, p. 487).
B. — P. anal. Bruit sec et bref qui se répète à intervalles réguliers. Peut-on comparer ce lié continu [du sable] au grignotement inaltérable, quoique toujours pressé de la montre, à son staccato (ARNOUX, Visite Mathus., 1961, p. 21).
Prononc. et Orth.:[stakato]. LITTRÉ, BARBEAU-RODHE 1930, WARN. 1968 [-kk-]. Plur., LITTRÉ: des staccato ou -ti (v. aussi ROLLAND, loc. cit. : de vifs staccato); prop. du Conseil sup. de la lang. fr. ds Doc. admin. du J.O., 6 déc. 1990: des staccatos, v. p. 15, col. 1 des scénarios. Étymol. et Hist. 1771 (Trév.). Terme de mus. ital. signifiant propr. « détaché », part. passé de staccare « détacher » (dep. 1630 d'apr. DEI), formé à partir de attacare « attacher, lier » (dep. XIVe s.) par substitution du préf. privatif s- à a- en remplacement du plus anc. distaccare. Voir CORT.-ZOLLI, s.v. attacare et FEW t. 17, p. 206a, note 37; cf. attacher, mais non attaquer, en contradiction avec ceci. Fréq. abs. littér.:11. Bbg. MOUTARD (N.). Sémiol. de la notat. musicale. Linguistique. Paris, 1974, t. 2, p. 64.
staccato [stakato] adv. et n. m.
ÉTYM. 1771, Trévoux; mot ital. « détaché ».
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♦ Musique.
1 Adv. En détachant nettement les notes.
2 N. m. (1872). Passage joué en détachant les notes. ⇒ Détaché, piqué (opposé à lié; ⇒ Legato).
1 Aux profondeurs océaniques de chaque section succèdent les envolements aériens des triples croches, par groupes de neuf, qui tourbillonnent en rondes légères, scandées par de vifs staccato.
R. Rolland, Vie de Beethoven, Le chant de la résurrection, p. 540 (1937).
♦ Par analogie :
2 Tapageuse gaîté, que le claquement froid des billes ponctuait comme un staccato d'appareil morse.
Martin du Gard, les Thibault, t. IV, p. 10.
Encyclopédie Universelle. 2012.