sorbier [ sɔrbje ] n. m. ♦ Arbre d'Europe et d'Asie occidentale à feuillage caduc (rosacées), apprécié pour ses fruits (⇒ sorbe), ses fleurs en corymbes et son bois. Sorbier cultivé. ⇒ cormier. Sorbier des oiseleurs, ornemental, dont les baies rouges sont appréciées des oiseaux. « des sorbiers à grains de corail du plus bel effet » (Nerval).
● sorbier nom masculin (de sorbe) Arbre (rosacée) tel que le cormier (sorbier domestique) ou l'alisier.
⇒SORBIER, subst. masc.
A. — BOT. Arbre de la famille des Rosacées, des régions tempérées, généralement caractérisé par des feuilles pennées, des fleurs blanches en corymbe, des fruits en baie. Un sorbier dont les feuilles légères et découpées laissaient pleuvoir (...) de légers rayons du soleil dans l'ombre (LAMART., Tailleur pierre, 1851, p. 515).
♦ Sorbier commun, sorbier des oiseaux/des oiseleurs ou, absol., sorbier. Arbre qui croît notamment dans les forêts montagnardes, cultivé comme ornemental, caractérisé par des fruits globuleux, rouge corail, appréciés des oiseaux, et par son bois blanc rougeâtre, rouge brunâtre, au grain serré, utilisé en ébénisterie. Synon. pop. arbre à/aux grives. Le sorbier sauvage ou le sorbier des oiseleurs, vulgairement (...) l'arbre à grives (...) est répandu partout (BAUDRILLART, Nouv. manuel forest., t. 1, 1808, p. 276). Le sorbier rouge, qu'assiége Plus d'un loriot en passant, Fait pleuvoir ses grains sur la neige; On dirait des gouttes de sang (BOUILHET, Dern. chans., 1869, p. 262). V. apparaître ex. 2.
♦ Sorbier domestique ou, absol., sorbier. Arbre qui croît dans les bois, les haies, parfois cultivé, caractérisé par des fruits comestibles, piriformes, verdâtres, jaune brun ou rougeâtre, et par son bois gris rougeâtre, brun rouge, très dur, recherché par les ébénistes, les graveurs sur bois, etc. Synon. cormier. Arbre à feuilles caduques (...) Sorbier domestique, Cormier (...). Feuillage vert; fruit pyriforme, jaune verdâtre (GRESSENT, Créat. parcs et jardins, 1891, p. 169). Elle (...) remplit trois verres d'une boisson mousseuse. — « C'est le Fritz », dit-elle « qui me fabrique ça, avec des baies de sorbier fermentées dans du miel... » (MARTIN DU G., Vieille Fr., 1933, p. 1051).
B. — P. méton. Bois de cet arbre. Le cormier (...), le sorbier, font des dents d'engrenages (CHAMPLY, Nouv. encyclop. prat., t. 2, 1927, p. 233). Les sculpteurs du Moyen-Âge (...) ont produit les œuvres capitales. Toutes nos essences ont trouvé leur emploi, merisier, alisier, sorbier (Arts et litt., 1935, p. 22-2).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. Ca 1256 çorbier (ALDEBRANDIN DE SIENNE, Régime du corps, 54, 19 ds T.-L.), attest. isolée; 1544 sorbier (J. MARTIN, tr. SANNAZAR, Arcadie, 104 r ° ds HUG.). Empr. à l'a. occit. sorbier (XIIIe s. ds LEVY Prov.), dér. de l'a. occit. sorba (v. sorbe); cf. le lat. médiév. sorberius (1264 ds DU CANGE t. 7, p. 529). Fréq. abs. littér.:87.
sorbier [sɔʀbje] n. m.
ÉTYM. 1256, çorbier; de sorbe.
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1 Bot. et cour. Arbre (Rosacées) à carpelles réduits, à fleurs en corymbes, dont les fruits sont les cormes ou sorbes. || Sorbier alisier. ⇒ Alisier. || Sorbier cultivé (⇒ Cormier), dont les fruits comestibles (cormes) ressemblent à de petites poires. || Sorbier commun ou des oiseleurs ou des oiseaux : arbre sauvage ou ornemental, à petits fruits d'un rouge orangé, recherchés des oiseaux.
0 Il y a en face de moi, sur l'autre bord, des sorbiers à grains de corail du plus bel effet : sorbier des oiseaux, — aviaria.
Nerval, les Nuits d'octobre, XX.
2 (1544). Cour. Sorbier commun. || Graines, baies de sorbier (→ Grive, cit. 1; jacassement, cit. 2).
➪ tableau Noms d'arbres, arbustes et arbrisseaux.
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DÉR. Sorbique, sorbitol.
Encyclopédie Universelle. 2012.