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séant

1. séant [ seɑ̃ ] n. m.
XIIe; de 1. seoir
1 ♦ SUR SON SÉANT : en position assise (en parlant d'une personne qui était couchée). Se dresser, se mettre sur son séant. « Il la souleva, tâcha de l'asseoir sur son séant » (Zola).
2Fam. Derrière. « Un coussin qu'aucun séant n'avait jamais aplati » (Van der Meersch).
⊗ HOM. Céans. séant 2. séant, ante [ seɑ̃, ɑ̃t ] adj.
• 1080; sedant v. 1050; de 2. seoir
Vx ou littér. Qui sied, est convenable. bienséant, décent. Le service militaire, « une calamité insupportable, à laquelle il était séant de chercher à se soustraire » (A. Gide).
Littér. SÉANT À... seyant. « Les sourcils noirs sont très séants aux blondes » (France).
⊗ CONTR. Malséant.

séant nom masculin (de seoir) Littéraire. Partie du corps sur laquelle on s'assoit : Retomber sur son séant.séant (difficultés) nom masculin (de seoir) Emploi Se mettre, être, se dresser, etc., sur son séant = dans la posture d'une personne assise. → séant ● séant (homonymes) nom masculin (de seoir) céans adverbeséant (synonymes) nom masculin (de seoir) Littéraire. Partie du corps sur laquelle on s'assoit
Synonymes :
- arrière-train
- fesses (familier)
- fessier (familier)
- postérieur
séant, séante adjectif (de seoir) Littéraire. Qui convient à telle situation : Il n'est pas séant de se servir le premier.séant, séante (difficultés) adjectif (de seoir) Sens Ne pas confondre ces trois mots. 1. Séant adj. = décent, convenable. Il a coupé la parole au président d'une façon fort peu séante. Registre soutenu. → seoir. 2. Seyant adj. = qui avantage, qui sied bien, en parlant d'un vêtement ou d'une coiffure. Cette robe est très seyante. → seoir. 3. Céans adv. = ici, en ces lieux. → céansséant, séante (homonymes) adjectif (de seoir) céans adverbeséant, séante (synonymes) adjectif (de seoir) Littéraire. Qui convient à telle situation
Synonymes :
- convenable
- digne de
Contraires :
- malséant

séant
n. m. Litt. Se mettre sur son séant: passer de la position allongée à la position assise.

I.
⇒SÉANT1, -ANTE, part. prés. et adj.
I. — Part. prés. de seoir.
II. — Adjectif
A. — [Corresp. à seoir I]
1. HÉRALD. [En parlant d'un animal] Qui est représenté assis. Léopard, lion séant. (Dict. XXe s.).
2. Vx. [En parlant d'une pers.] Qui siège ou qui peut siéger dans une assemblée. P. méton. [En parlant d'une assemblée] Qui tient séance. La cour étoit séante à Westminster (CHATEAUBR., Litt. angl., t. 2, 1836, p. 188).
B. — [Corresp. à seoir II]
1. Qui sied, qui convient. Synon. convenable, décent; anton. malséant. Les talents dont nous parlons ne sont bons qu'à donner de la vanité, à exciter l'envie. Ils sont plus séants chez une femme, à cause de leur frivolité (DURANTY, Malh. H. Gérard, 1860, p. 86).
Littér. [Dans une phrase impers.] Il est séant de + inf. ou que + subj. Il est convenable, opportun, décent de, que. Était-il séant de venir s'y mêler, mettre pour ainsi dire le doigt entre l'Empereur et son valet de chambre? (LAS CASES, Mémor. Ste-Hélène, t. 2, 1823, p. 463).
2. Littér. Séant à qqn. Qui va à quelqu'un. Synon. seyant. Un bonnet polonais à créneaux, fort séant, sans doute, aux magnats, mais qui lui donnait l'air d'une vieille femme (FRANCE, Vie fleur, 1922, p. 340).
Prononc. et Orth.:[], fém. [-]. Ac. 1694, 1718: seant; dep. 1740: sé-. Étymol. et Hist. 1. Ca 1050 part. prés. sedant « étant assis » (Alexis, éd. Chr. Storey, 114); a) ca 1100 seant (Roland, éd. J. Bédier, 1523); spéc. 1677 hérald. seantes partitions (MENESTRIER, Abr. méthodique des princ. hérald., p. 60); 1875 (Lar. 19e: séant. S'emploie quelquefois comme synonyme d'assis, en parlant des animaux); b) 1269-78 « qui siège » (JEAN DE MEUN, Rose, éd. F. Lecoy, 19814); 2. ca 1100 ben seant « avenant, bien fait », v. bienséant; 1176-84 malseant « qui ne convient pas », v. malséant; fin XIIe s. « qui sied, qui est admis comme convenable » (Floovant, éd. S. Andolf, 1785: porpre qui molt estoit saanz); 1538 il est bien seant « il convient » (EST.). Part. prés. adj. du verbe seoir.
II.
⇒SÉANT2, subst. masc.
A. — En son séant (vx), sur son séant. En position assise (en parlant d'une personne qui est au lit). Se (re)dresser sur son séant; se mettre sur son séant. Il était couché, on le fit mettre sur son séant, en son séant (Ac. 1798-1878). La vieille mercière, assise sur son séant, appuyée contre des oreillers, regardait vaguement devant elle avec des yeux d'idiote (ZOLA, Th. Raquin, 1867, p. 89).
B. — Fam. Partie du corps sur laquelle on s'assoit. Synon. derrière3, fessier, postérieur. Je n'aurais pas déplacé mon séant ni allongé ma main pour cueillir un empire (ARNOUX, Suite var., 1925, p. 185). V. banc ex. 5.
Prononc. et Orth.:[]. Ac. 1694, 1718: seant; dep. 1740: sé-. Étymol. et Hist. Ca 1050 part. prés. sedant « étant assis », v. séant1; ca 1100 en seant « dans la posture d'une personne assise » (Roland, éd. J. Bédier, 2829); 1130-40 en son seant (WACE, Ste Marguerite, éd. E. A. Francis, 691); 1680 subst. masc. séant (RICH.); 1680 sur son séant (ibid.). Part. prés. subst. du verbe seoir.
STAT.Séant1 et 2. Fréq. abs. littér.:288. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 433, b) 682; XXe s.: a) 466, b) 208.

1. séant [seɑ̃] n. m.
ÉTYM. XIIe; en seant « assis », 1080, Chanson de Roland; p. prés. subst. de 1. seoir.
1 a (V. 1130). Vx. En son séant : en étant assis.
b (V. 1265). Mod. Sur son séant : en position assise (en parlant d'une personne qui est au lit). || Se dresser (cit. 22), se mettre (→ Goinfre, cit. 3), se redresser (cit. 8) sur son séant.REM. L'expression s'asseoir sur son séant, qui paraît tautologique, est cependant attestée dès le Roman de la Rose.
0 Il la souleva, tâcha de l'asseoir sur son séant, essaya de lui mettre une plume entre les doigts.
Zola, la Terre, V, IV.
2 (1694). Fam. Derrière (III., 3.). Fesse, fessier, postérieur. || Un coussin qu'aucun séant n'avait jamais aplati (cit. 3).
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2. séant, séante [seɑ̃, seɑ̃t] adj.
ÉTYM. 1180; sedant, v. 1050; p. prés. adj. de 2. seoir.
Vx ou littér. Qui sied, est convenable (cit. 7). Bienséant, décent (→ 1. Point, cit. 78). || Ce n'est pas séant.
1 On comprend que dans ces conditions je considérasse le service militaire comme une calamité insupportable, à laquelle il était séant de chercher à se soustraire (…)
Gide, Si le grain ne meurt, I, X.
(V. 1360). Littér. || Séant à… Seyant.
2 J'ai toujours entendu dire que les sourcils noirs sont très séants aux blondes, et cette dame était blonde.
France, le Crime de S. Bonnard, II, II, Œ., t. II, p. 355.
CONTR. Malséant, messéant.
COMP. Bienséant.
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3. séant, séante [seɑ̃, seɑ̃t] adj.
ÉTYM. 1080; p. prés. de 1. seoir « être assis ».
1 Vx. Qui est assis.Blason. Représenté assis. || Au léopard séant.
2 (1460). Vx. Qui peut siéger dans une assemblée.Qui siège (en parlant d'une assemblée).
HOM. Céans.

Encyclopédie Universelle. 2012.