rouspéter [ ruspete ] v. intr. <conjug. : 6>
• 1878 ; p.-ê. de rousser (cf. rouscailler) et péter « faire du pétard »
♦ Fam. Protester, réclamer (contre qqch. qui paraît injuste ou vexatoire). ⇒ grogner, maugréer, se plaindre, fam. râler. « Au commencement, je rouspétais contre tout le monde » (Barbusse).
● rouspéter verbe intransitif (moyen français rousser, gronder, et péter) Familier. Manifester en paroles son opposition, son mécontentement. ● rouspéter (difficultés) verbe intransitif (moyen français rousser, gronder, et péter) Conjugaison Attention à l'accent sur le premier e, tantôt grave, tantôt aigu : je rouspète, nous rouspétons ; il rouspétera. Registre Familier. ● rouspéter (synonymes) verbe intransitif (moyen français rousser, gronder, et péter) Familier. Manifester en paroles son opposition, son mécontentement.
Synonymes :
- fulminer
- maugréer
- pester (familier)
- râler (familier)
- ronchonner (familier)
- rouscailler (populaire)
rouspéter
v. intr. Fam. Protester avec vigueur, réclamer.
⇒ROUSPÉTER, verbe intrans.
Pop., fam. Réclamer, protester contre quelque chose qui paraît injuste ou vexatoire. Synon. pop., fam. râler. Moi, dit Barque, je ne rouspète plus. Au commencement, je rouspétais contre tout le monde, contre ceux de l'arrière, contre les civils, contre l'habitant, contre les embusqués (BARBUSSE, Feu, 1916, p. 34). Quelquefois même, dans une voiture, elle fait ça, et après avoir payé sa course, se cache dans un coin, histoire de rire en voyant rouspéter le cocher qui a à relaver sa voiture (PROUST, Sodome, 1922, p. 980).
Prononc.:[], (il) rouspète [-]. Étymol. et Hist. 1878 (RIGAUD, Dict. jargon paris., p. 302). Prob. formé de rousser, d'apr. rouscailler et de péter. Fréq. abs. littér.:21.
DÉR. Rouspéteur, -euse, subst., pop., fam. Personne qui rouspète. Synon. pop., fam. râleur. « Il n'avait pas l'air commode ». « Non! Les rouspéteurs devaient trouver à qui parler » (SARTRE, Nausée, 1938, p. 120). Empl. adj. Un homme jeune dont le cou trop long semblait annoncer déjà par lui-même le caractère à la fois lâche et rouspéteur du personnage (QUENEAU, Exerc. style, 1947, p. 16). — [], fém. [-ø:z]. — 1re attest. 1894 adj. et subst. masc. (d'apr. ESN.); de rouspéter, suff. -eur2.
BBG. — CHAUTARD Vie étrange Argot 1931, p. 254.
rouspéter [ʀuspete] v. intr. [CONJUG. céder.]
ÉTYM. 1878; de péter « faire du pétard » (rad. pet) ou de péter « piétiner (de colère) », du lat. peditare (→ Pied); l'élément rous- provenant de rousser « gronder » (Guiraud).
❖
♦ Fam. Protester, réclamer contre qqch. qui paraît injuste ou vexatoire. ⇒ Grogner, maugréer, plaindre (se), protester, râler, renauder, rouscailler (fam.), résister. || Quand les ouvriers rouspètent (→ Motus, cit. 3).
1 Moi, dit Barque, je ne rouspète plus. Au commencement, je rouspétais contre tout le monde, contre ceux de l'arrière, contre les civils, contre l'habitant, contre les embusqués.
H. Barbusse, le Feu, I, II.
2 Ce soir, de vieux amis sont venus dîner, si vieux qu'ils ont usé jusqu'à notre amitié. La vaisselle des gens qu'on n'aime plus est rebutante à faire. Et je rouspète à mi-voix dans la cuisine. J'adore rouspéter. Ne réussissant jamais à me mettre en colère, ce petit filet de mauvaise humeur me libère.
B. et F. Groult, Journal à quatre mains, p. 89.
❖
DÉR. Rouspétage, rouspétance, rouspéteur.
Encyclopédie Universelle. 2012.