rougir [ ruʒir ] v. <conjug. : 2> I ♦ V. intr.
1 ♦ (XVe; rugir XIIe) Devenir rouge, plus rouge. Métal qui rougit au feu, devient incandescent. Les écrevisses, les homards rougissent à la cuisson. — Rougir et peler après un coup de soleil.
2 ♦ (Personnes) Devenir rouge sous l'effet d'une émotion, d'un sentiment qui provoque un afflux de sang au visage. ⇒ s'empourprer; érubescence, rougissement. Rougir facilement. « Elle rougissait comme une jeune fille » (Zola). Loc. Rougir jusqu'aux yeux, jusqu'au blanc des yeux, jusqu'aux oreilles : rougir beaucoup. Rougir brusquement (cf. Piquer un fard, un soleil). Rougir de colère, de honte, de confusion, d'orgueil, de plaisir, sous l'effet de ces sentiments. — Spécialt Rougir de honte, de pudeur. « Des peintures lubriques qui feraient rougir des capitaines de dragons » (Gautier).
♢ Fig. Éprouver un sentiment de culpabilité, de honte, de confusion. Je n'ai pas à en rougir. Ne rougir de rien : être impudent. Rougir de qqn : avoir honte de lui, pour lui. « Le premier malheur sans doute est de rougir de soi » (Beaumarchais).
II ♦ V. tr. (1552) Rendre rouge. La lumière du couchant rougit la campagne. Rougir la terre de son sang. ⇒ ensanglanter. Fig. et poét. Rougir ses mains (de sang) : commettre un meurtre, un crime.
♢ Rougir une barre de fer au feu, la chauffer au rouge.
⊗ CONTR. Blêmir, pâlir.
● rougir verbe intransitif Devenir rouge : Le fer rougit au feu. Devenir rouge sous l'effet d'une émotion, de la timidité, d'un sentiment de honte, de confusion, de culpabilité : Rougir de plaisir. ● rougir (citations) verbe intransitif Jean de La Bruyère Paris 1645-Versailles 1696 Les hommes rougissent moins de leurs crimes que de leurs faiblesses et de leur vanité. Les Caractères, Du cœur Jean Racine La Ferté-Milon 1639-Paris 1699 Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue. Phèdre, I, 3, Phèdre Paul Valéry Sète 1871-Paris 1945 Qui rougit en sait un peu plus qu'il ne devrait en savoir. Mélange Gallimard Théophile de Viau Clairac 1590-Paris 1626 Ah ! voici le poignard qui du sang de son maître S'est souillé lâchement : il en rougit, le traître ! Pyrame et Thisbé, V, 2, Thisbé ● rougir (expressions) verbe intransitif Ne pas rougir de quelqu'un, de quelque chose, en être fier : Je n'ai pas à rougir de ma conduite. ● rougir verbe transitif Littéraire. Rendre quelque chose rouge : L'automne rougit les arbres.
rougir
v.
rI./r v. tr. Donner une couleur rouge à. Les veilles ont rougi ses yeux.
rII./r v. intr.
d1./d Devenir rouge.
|| (Personnes) Rougir de confusion.
|| (Afr. subsah.) Changer de couleur sous l'effet d'une vive émotion.
d2./d Avoir honte, être confus. Vous devriez rougir de vos mensonges.
⇒ROUGIR, verbe
A. — Empl. intrans. Devenir rouge, prendre une teinte rouge.
1. Qqc.2 rougit. La pierre [l'escarboucle] pouvait changer de couleur! Noire au début, elle rougissait ensuite, jaunissait, avant que de trouver la véritable blancheur (CARON, HUTIN, Alchimistes, 1959, p. 70).
— En partic.
♦ [Le suj. désigne un végétal; la couleur rouge est signe de maturité ou de dessèchement] Anton. verdir. Les fraises, les fruits, les vignes rougissent. Les vergers, où déjà rougissait la cerise (THEURIET, Mais. deux barbeaux, 1879, p. 100).
♦ Qqc.2 (se) rougit de qqc.1. Prendre une teinte rouge sous l'effet de la lumière. Le ciel rougit. [Le plus souvent avec un compl.] Le donjon [d'Ellbagen] rougissait du dernier rayon de soleil, lorsque je l'aperçus du grand chemin (CHATEAUBR., Mém., t. 4, 1848, p. 284). Empl. pronom. passif, rare. Être rougi par. Les montagnes de Jore, les forêts de cèdres des Chéroquoîs, les nuages dans les cieux, les roseaux dans les savanes, les fleuves dans les vallées, se rougissoient des feux du couchant (CHATEAUBR., Fragm. Génie, 1800, p. 267).
♦ Littér. [Le suj. désigne une chose rouge] Se montrer avec sa couleur rouge. Des maisons de pierre (...) apparaissaient çà et là, entourées de jardins clos par des haies vives déjà effeuillées où rougissait le bouton de l'églantier sauvage (GAUTIER, Fracasse, 1863, p. 136). Plus d'un corail rougit au loin du jour (TOULET, Contrerimes, 1920, p. 133).
— [Le suj. désigne un métal] Devenir rouge au feu et dégager un rayonnement calorifique. Le fer rougit. Et l'hiver, quand le poêle de fonte rougissait et répandait sa lourde puanteur, tous mes sens étaient offensés (A. FRANCE, Vie fleur, 1922, p. 412).
2. Qqc.2/qqn2 rougit
a) [Le suj. désigne la peau (et p. méton. une pers.)] Devenir rouge sous l'effet d'un élément physique ou physiologique. Anton. blanchir, pâlir. Joues qui rougissent; rougir au soleil, sous l'effet du froid. Elsa qui rougissait et pelait dans d'affreuses souffrances (SAGAN, Bonjour tristesse, 1954, p. 15).
b) [Le suj. désigne le teint (et p. méton. une pers.)] Devenir rouge sous l'effet d'un élément psychologique, d'une vive émotion, en particulier sous l'effet de la confusion, de la honte, de la pudeur. Synon. (fam.) piquer un fard; anton. blêmir, pâlir. Rougir facilement, souvent. Elle marchait la tête baissée et les bras pendants, les yeux sur les pas de ma mère, et, quand quelqu'un lui adressait un mot, elle rougissait sans savoir de quoi comme une cerise (LAMART., Tailleur pierre, 1851, p. 455). Pascalon (...) rougissait jusqu'aux oreilles lorsqu'on prononçait le nom de la Petite Scheideck devant lui, croyant qu'il s'agissait d'une personne légère dans ses mœurs (A. DAUDET, Tartarin Alpes, 1885, p. 162).
♦ Rougir de + compl. (indiquant la cause de cet aspect). Rougir de confusion, de fureur, de honte, de plaisir. C'est ainsi que Jarras (...) pâlissait d'horreur et rougissait de colère aux seuls mots de socialisme et de collectivisme (A. FRANCE, P. Nozière, 1899, p. 152).
— P. méton. [Le suj. désigne un trait du caractère, un sentiment] Qui provoque une coloration rouge de la peau sous l'effet d'une vive émotion. Mathilde baisse son voile; elle sent que les transports de félicité qui remplissent son cœur, vont éclater dans ses yeux, et sa modestie rougit de les laisser voir (COTTIN, Mathilde, t. 2, 1805, p. 81).
c) P. méton. [Le suj. désigne une pers.] Avoir honte, éprouver un sentiment de culpabilité.
— (Ne pas) rougir de. En fait l'Église rougit de l'Évangile dont en paroles elle se glorifie (BARTH ds Foi et vie, 1932, p. 423).
— (Ne pas) avoir à rougir de. Je n'ai pas à rougir de ce nom, car c'est quasi confesser le nom de Dieu (MONTHERL., Port-Royal, 1954, p. 1046).
B. — Empl. trans. Rendre rouge, donner une teinte rouge.
1. Qqc.1 rougit qqc.2/qqn2
a) Qqc.1 rougit qqc.2
[Le compl. désigne un végétal; la couleur rouge est signe de maturité ou de dessèchement] Rougir un fruit. Le premier automne commençait à rougir et à détacher quelques feuilles (CHATEAUBR., Mém., t. 4, 1848, p. 145). Voici que l'automne a rougi les forêts et sucré les fruits (TOULET, Vers inéd., 1920, p. 54).
Produire une teinte rouge sous l'effet de la lumière. L'aube au ciel rougissait le nuage éclairci (LAMART., Chute, 1838, p. 845). Le couchant qui rougissait les vieux toits couverts en bardeau et qui glissait ses lueurs à travers la forêt de poutres où bouillonnaient les eaux (BALZAC, Martyr calv., 1841, p. 72).
Donner la couleur rouge du sang; mêler, tacher, recouvrir de sang. Malheur quand le carnage affreux rougit les fleuves (HUGO, Année terr., 1872, p. 337). La grande dalle sur qui vont les promeneurs et que leur sang rougit les jours d'émeute (FAURE, Hist. art, 1912, p. 327). Loc. poét. Rougir ses mains (de sang). ,,Assassiner, exercer des proscriptions sanglantes`` (Ac. 1835-1935).
b) Qqc.1 rougit qqc.2/qqn2. [Le compl. désigne la peau sous l'effet d'un élément physique ou physiol.; en partic., le compl. désigne le teint sous l'effet d'un élément psychol., d'une vive émotion, en partic. sous l'effet de la pudeur; p. méton., le compl. désigne une pers.] Le froid, le soleil rougit la peau. Mes reproches l'ont fait rougir (Ac.). La passion rougit leurs faces (SARTRE, Mort ds âme, 1949, p. 199).
2. Qqn1 rougit qqc.2
a) Empl. pronom. réfl., loc. pop. Se rougir le nez, la trogne. S'enivrer. Synon. pop. se piquer le nez. Elle prend sa volée Pour se rougir le nez. De la Californie elle revient pompette (Chansons, 1851 ds LARCHEY, Excentr., 1865, p. 219).
b) Tour factitif. [Le compl. désigne un métal] Chauffer au rouge. On fait rougir au feu un fer recourbé (LAVOISIER, Traité chim., t. 1, 1789, p. 44). Et elle restait à faire rougir les pincettes, ou regardant la pluie tomber (FLAUB., Mme Bovary, t. 1, 1857, p. 72).
Prononc. et Orth.:[], (il) rougit []. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. Intrans. 1. 1155 « devenir rouge » (WACE, Brut, éd. I. Arnold, 1165); 2. 1160-74 spéc. « avoir le visage qui rougit, sous l'effet d'un sentiment » (ID., Rou, éd. A. J. Holden, 1580, t. 1, p. 68). B. Trans. ca 1200 « rendre rouge, colorer en rouge » (RAIMBERT DE PARIS, Ogier le Danois, 728 [douteux, v. T.-L.]); ca 1360 (H. Capet, 217 ds T.-L.). Dér. de rouge; dés. -ir. Fréq. abs. littér.:2 899. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 4 823, b) 4 390; XXe s.: a) 3 943, b) 3 488.
DÉR. Rougissement, subst. masc. a) Action de rougir, de rendre rouge; résultat de cette action. Synon. rougeur. Rougissement de l'aurore, du fer. Un rougissement fonça la peau jaune de l'homme de grand feu. Mais très vite, il redevint blême et son émotion ne fut plus appréciable qu'aux espacements dans sa parole (HAMP, Champagne, 1909, p. 104). b) Astron. ,,Modification dans la composition de la lumière qui nous arrive d'une étoile en raison de l'absorption sélective des poussières interstellaires, lesquelles laissent passer le rouge mieux que le bleu`` (MULLER 1980). Si on se limite à l'étude du rougissement des étoiles situées au voisinage du plan galactique, il est possible d'analyser les fluctuations du rougissement comme on analyse les fluctuations de brillance de la voie lactée, sur la base d'un modèle de nuages discrets de matière interstellaire (SCHATZMAN, Astrophys., 1963, p. 115). — []. — 1res attest. 1516 rugissement « rougeur » (FRERE NICOLE, Trad. du Liv. des Prouffitz champ. de P. de Crescens, f ° 38 r °, éd. 1516 ds GDF.), 1576 rougissement « id. » (P. DE LAVAL, Rimes, ms. de 1576, 37 ds HUG.), attest. isolées, 1793 « action de chauffer au rouge » (SCHWAN, Nouv. Dict. de la lang. all. et fr. d'apr. FEW t. 10, p. 535a), av. 1891 « fait de devenir rouge, de présenter la couleur rouge » (Th. DE BANVILLE ds GUÉRIN 1892); de rougir, suff. -(e)ment1.
BBG. — QUEM. DDL t. 15.
rougir [ʀuʒiʀ] v.
ÉTYM. XIIe, v. intr.; de rouge.
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I V. intr.
1 (XVe; rugir, v. 1190). Devenir rouge, plus rouge. || « À peine (cit. 40) son sang coule et fait rougir la terre ». || Métal qui rougit au feu, devient incandescent. || Les écrevisses, les homards rougissent à la cuisson. — Les yeux rougissent après avoir pleuré.
1 Il marquait ses arbres, dit-elle. Il avait fait un feu et il y avait mis à rougir son épaisse marque de fer.
J. Giono, le Chant du monde, I, IX.
♦ (Sujet n. de personne). Devenir rouge, avoir des rougeurs. || Rougir et peler (cit. 2) après un coup de soleil (opposé à brunir).
♦ Littér. Faire comme une tache rouge (choses). || « Çà et là, rougissait une fleur de nymphéa » (cit. 2).
2 (Personnes). Devenir rouge sous l'effet d'une émotion, d'un sentiment qui provoque un afflux de sang à la face (⇒ Érubescence, rougissement; → Enjoliver, cit. 1). || Rougir facilement, beaucoup. || « Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue » (→ Pâlir, cit. 1, Racine). ☑ Rougir jusqu'aux yeux, jusqu'au blanc (cit. 22) des yeux, jusqu'aux oreilles (→ Gauchement, cit. 2) : rougir beaucoup. ⇒ Fard, soleil (piquer un…). → Devenir rouge comme un coq, une tomate… — ☑ Rougir de colère (→ Horreur, cit. 3), de fureur…; de honte,… de confusion (cit. 9), de dépit (→ Gonfler, cit. 22), de bonheur, d'orgueil, de plaisir, de reconnaissance (→ Compliment, cit. 5), sous l'effet de ces sentiments. Spécialt. || Rougir de pudeur. || Des peintures lubriques (cit. 1) qui feraient rougir des capitaines de dragons.
2 (…) elle rougissait comme une jeune fille, avec une fleur de pudeur qui lui mettait aux joues des tons vifs de pomme d'api.
Zola, l'Assommoir, V, t. I, p. 194.
3 (…) je rougissais comme un enfant pour un oui et pour un non.
G. Duhamel, Chronique des Pasquier, VIII, IV.
♦ Allus. littér. (par jeu de mots entre les sens 1 et 2). || « Il en rougit, le traître ». ⇒ Poignard (cit. 1).
♦ (Mil. XIIe). Fig. Éprouver un sentiment de culpabilité, de honte, de confusion. || Ce qui nous fait le plus rougir… (→ Bassesse, cit. 18). || « Des discours que je puis écouter sans rougir » (→ Honnête, cit. 16). || Il n'a pas à rougir de ses actes.
♦ Ne rougir de rien. ⇒ Impudent (cit. 4). || Rougir de qqn, avoir honte à cause de lui (→ Forcer, cit. 11).
4 Le premier malheur sans doute est de rougir de soi; mais le second est d'en voir rougir les autres.
Beaumarchais, Mémoires… dans l'affaire Goëzman, p. 195.
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II V. tr. (1552). Rendre rouge. || La lumière du couchant rougit les choses (→ aussi Dorer, cit. 4). || Les engelures qui rougissent ses mains. || Rougir la terre de son sang. ⇒ Ensanglanter. (1870). || Rougir ses mains dans le sang. — Spécialt. || Rougir une barre de fer au feu, la chauffer au rouge. — Rougir son eau, y mettre un peu de vin. → ci-dessous, p. p. (2.).
5 Il suffit d'une goutte de vin pour rougir tout un verre d'eau; pour teindre d'une certaine humeur toute une assemblée de jolies femmes, il suffit de la survenue d'une femme plus jolie (…)
Hugo, Notre-Dame de Paris, II, VII, I.
6 La petite vérole, qui l'avait criblé, lui avait rougi les yeux et retourné les cils en dedans (…)
Barbey d'Aurevilly, les Diaboliques, « À un dîner d'athées », p. 297.
♦ ☑ Loc. littér. Fig. Rougir ses mains, les rougir de sang : commettre un, des meurtres.
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se rougir v. pron.
♦ Devenir rouge.
7 (…) il vit le mouchoir se rougir soudain par le contact des mains qui étaient pleines de sang.
Balzac, la Femme de trente ans, Pl., t. II, p. 798.
♦ Spécialt. Avoir un teint de plus en plus rouge, couperosé.
7.1 (On) pourrait très bien se le figurer tel qu'il serait désormais, vieillissant seulement peu à peu, grossissant, se rougissant, se ridant puis se courbant (…)
Proust, Jean Santeuil, Pl., p. 699.
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rougi, ie p. p. adj.
1 Qui est devenu rouge, a été rendu rouge. || Pampres (cit. 1) déjà rougis. — Mains rougies par les engelures (cit. 2). || Paupières rougies (→ Peser, cit. 20). || Yeux rougis (de pleurs). — Fer rougi au feu (→ Jugement, cit. 3).
♦ ☑ Loc. (abusif). Rougi à blanc : chauffé à blanc.
8 (…) il s'ouvre tout entier à la conception de son Dieu, que le feu darde sur son âme, et dont elle le pénètre comme à la pointe d'un glaive rougi à blanc.
André Suarès, Trois hommes, « Dostoievski », IV.
2 (1694). || Eau rougie, mêlée d'un peu de vin rouge (→ Doigt, cit. 20).
9 (…) l'interdiction du vin lui était plus dure, car il n'avait droit qu'à l'eau rougie.
R. Queneau, Pierrot mon ami, éd. L. de Poche, p. 137.
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CONTR. Blémir, pâlir.
DÉR. Rougissant, rougissement, rougissure.
COMP. Dérougir.
Encyclopédie Universelle. 2012.