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ris

1. ris [ ri ] n. m.
• 1150; lat. risus
Vx 2. rire.
Mod. et littér. Les jeux et les ris, les plaisirs.
⊗ HOM. Riz. ris 2. ris [ ri ] n. m.
• 1155; a. scand. rif, plur. ris
Mar. Chacune des bandes horizontales des voiles, qu'on replie, au moyen des garcettes, pour diminuer la surface de voilure présentée au vent. Loc. Prendre un ris; larguer les ris, en nouant ou en dénouant les garcettes. « Il amena la goélette au vent sous une simple misaine, avec deux ris » (Baudelaire). ris 3. ris [ ri ] n. m.
• 1640; o. i.
Souvent au plur. Thymus du veau, de l'agneau ou du chevreau qui constitue un mets apprécié. « Des ris de veau garnis de quenelles dans une sauce aux champignons » (Romains). Ris d'agneau.

ris nom masculin pluriel (latin risus, de ridere, rire) Littéraire. Plaisirs : Aimer les jeux et les ris.ris nom masculin Thymus du veau et de l'agneau, et qui est un mets délicat. ● ris nom masculin (ancien scandinave rif) Partie d'une voile destinée à être serrée sur une vergue ou une bôme au moyen de garcettes, pour pouvoir être soustraite à l'action du vent. ● ris (difficultés) nom masculin Orthographe Ris, au sens de « thymus (de veau, de mouton) », s'écrit avec un s muet : un ris de veau à la crème. ● ris (homonymes) nom masculin ri participe passé rie verbeforme conj. rient forme conjuguée du verbe rire ries forme conjuguée du verbe rire ris forme conjuguée du verbe rire rit forme conjuguée du verbe rire rît forme conjuguée du verbe rireris (expressions) nom masculin (ancien scandinave rif) Bande de ris, bande de toile cousue dans la voile pour servir de renfort, et percée d'œillets dans lesquels passent les garcettes de ris. Bas ris, dernière bande de ris d'une voile. Prendre des ris, diminuer la surface d'une voile en nouant les garcettes de ris à la vergue (voile carrée), sur l'antenne (voile latine) ou sur la bôme (voile aurique). ● ris (homonymes) nom masculin (ancien scandinave rif) ri participe passé rie verbeforme conj. rient forme conjuguée du verbe rire ries forme conjuguée du verbe rire ris forme conjuguée du verbe rire rit forme conjuguée du verbe rire rît forme conjuguée du verbe rire

ris
n. m. (Souvent au Plur.) Ris de veau, d'agneau, thymus (comestible) de ces animaux.
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ris
n. m. MAR Chacune des bandes horizontales d'une voile, que l'on peut serrer sur la bôme pour les soustraire à l'action du vent. Prendre un, deux ris. Larguer les ris.

I.
⇒RIS1, subst. masc.
A. — Subst. masc.
1. Vx, littér. Action de rire, manière de rire. On ne crée pas des jours de plaisir, comme des jours de deuil, et l'on ne commande pas les ris aussi facilement qu'on peut faire couler les larmes (CHATEAUBR., Génie, t. 2, 1803, p. 315). Jamais spectacle plus grotesque n'a excité des ris plus immodérés (JOUY, Hermite, t. 4, 1813, p. 123).
2. HIST. ECCL. Ris de Pâques. Bon conte que les prédicateurs avaient coutume de faire à leur auditoire, le jour de Pâques. (Dict. XIXe et XXe s.).
B. — Subst. masc. plur.
1. MYTH., poét. Divinités qui présidaient à la gaieté. L'Amour n'enfante que des larmes; Les Amours sont frères des Ris! (HUGO, Odes et ball., 1828, p. 254). Mais, monsieur, répliqua le vieillard Nicodème, nous ne nous en prenons ni aux Grâces ni aux Ris, encore moins aux images de Dieu et des saints (A. FRANCE, Opin. J. Coignard, 1893, p. 237).
2. Au fig., littér. Plaisirs. Par-tout régnent les jeux, les danses et les ris (DELILLE, Paradis perdu, t. 3, 1804, p. 285). Seul, M. La Mortagne, que le vin rendait solennel, méprisait les ris et les jeux (TOULET, Demois. La Mortagne, 1920, p. 149).
Prononc. et Orth.:[]. Homon. ris2, 3. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Ca 1150 (WACE, St Nicolas, éd. E. Ronsjö, 1293: grant ris). Du lat. risus « rire; objet du rire », dér. de ridere (rire1).
II.
⇒RIS2, subst. masc.
MAR. À VOILES. Chacune des bandes horizontales d'une voile qu'on replie et qu'on serre sur la vergue au moyen de garcettes pour diminuer la surface de la voilure pendant le mauvais temps. Mousse ou gabier, il avait, parbleu! jadis drissé les vergues, serré les ris, hanté la cale et les haubans (CLADEL, Ompdrailles, 1879, p. 220). Sur les petits navires (...) les voiles latines et les voiles auriques portent (...) une, deux ou même trois rangées de garcettes de ris, permettant de prendre un, deux ou trois ris (GALOPIN, Lang. mar., 1925, p. 70).
Bande de ris. Bande de toile cousue sur la ligne parallèle à la têtière, comportant des trous à œillets et des garcettes qui, nouées sous la bordure de la voile, permettent d'étouffer une certaine surface de celle-ci. Les garcettes sont disposées tout le long de la voile et forment ainsi des bandes de ris (BARBER. 1969).
Bas(-)ris. Ris inférieur d'une voile carrée qui, lorsqu'il est pris, correspond à la voilure minimum. En effet, le vent redouble et nous sommes obligés de rouler les huniers aux bas-ris et de prendre un ris dans les voiles en pointe (H.-Ph. D'ORLÉANS, À travers banquise, 1907, p. 33). V. hunier ex. 1.
Être au bas ris. Un navire était au bas ris quand, par gros temps ou en prévision de gros temps, tous les ris étaient pris de manière à n'exposer au vent que la plus petite surface de voilure possible (GRUSS 1978).
Filière de ris. Câble en fil métallique fixé sur la vergue au moyen de crampons et destiné à servir de point fixe aux garcettes de ris. Dans les voiles carrées, les ris se prennent par le haut de la voile. Chacun des ris comporte une filière de ris tendue sur la face avant de la voile où elle est fixée de place en place par des amarrages passant dans des œils de pie (SOÉ-DUP. 1906).
Ris de chasse ou premier ris. Première bande de ris d'un hunier que l'on prend lorsque la brise fraîchit ou par précaution pour la nuit. Les préoccupations de la vie quotidienne se réduisent pour eux [les matelots] à se demander si l'exercice de manœuvre a marché vite, si le loch a été filé à l'heure, si le ris de chasse a été bien pris le soir (LOTI, Matelot, 1893, p. 83).
Loc. verb.
Larguer un ris. Détacher un rang de garcettes qui retiennent une partie de la voile repliée sur la vergue de manière à l'exposer à nouveau au vent. V. commander I B 3 b ex. de Loti.
Prendre un ris, des ris. Serrer un ou plusieurs ris sur la vergue pour diminuer la surface de la voile. Il fallut amener le grand foc (...) et le remplacer par le second en prenant un ris dans la voile (MAUPASS., Sur l'eau, 1888, p. 255). V. supra bas(-)ris ex. de H.-Ph. D'ORLÉANS et hunier ex. 1.
Prendre des ris à l'irlandaise. ,,Déchirer une voile à coups de couteau pour soulager immédiatement un bâtiment couché par le vent`` (GRUSS 1978). Le ris à l'irlandaise est un procédé héroïque inutile à bord des voiliers auriques, où il suffirait, au pire, de couper les écoutes si on ne pouvait les filer (MERRIEN 1958).
Prononc. et Orth.:[]. Homon. ris1, 3. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. Ca 1155 (WACE, Brut, 11233 ds T.-L.). Prob. issu d'un plur. rifs, empr. à l'a. nord. rif « ris ». Bbg. LA LANDELLE (G. de). Le Lang. des marins. Paris, 1859, pp. 195-197.
III.
⇒RIS3, subst. masc.
BOUCH., ART CULIN., le plus souvent au plur. Thymus du veau, de l'agneau et du chevreau qui constitue un mets fin très apprécié. Bouchée, vol-au-vent garni(e) de ris d'agneau, de veau. Le ris de veau (ou thymus) passe pour être de facile digestion. Il est surtout composé d'albuminoïdes spéciaux (22 p 100) et d'un peu de graisses phosphorées ou non (MACAIGNE, Précis hyg., 1911, p. 218). Ris d'agneau au coulis de champignons (...). Faire sauter les ris au beurre pendant 5 min. puis les servir en les entourant de la purée de champignons (COURTINE Gastr. 1984).
Prononc. et Orth.:[]. Homon. ris1, 2. Ac. 1694: ri, ris; dep. 1718: ris. Étymol. et Hist. 1583 ris de veau (Marché passé entre le prince de Condé Henry de Bourbon et le sieur Dubye, fournisseur de sa table, Arch. municipales de Nîmes, D 3, éd. A. de Lamothe ds R. des Stés sav., t. 7, 1874, p. 500: Fagne [sic] et ris de veau, dix deniers); 1640 (OUDIN Ital.-Fr., s.v. Animella: ris de veau). Orig. inconnue.

1. ris [ʀi] n. m.
ÉTYM. Fin XIe; lat. risus « rire; objet du rire », du supin de ridere. → 1. Rire.
Vx. 2. Rire. || Ris forcé (cit. 35), malin (→ Humiliation, cit. 6).Poét. (au plur.). || Les Ris : divinités présidant à la gaieté. || Les Ris et les Amours (→ Aussi, cit. 56). — ☑ Mod., littér. Les jeux (cit. 9) et les ris (→ Déloger, cit. 4; grincer, cit. 14) : les plaisirs.
1 Toute la bande des amours
Revient au colombier; les jeux, les ris, la danse,
Ont aussi leur tour à la fin.
La Fontaine, Fables, VI, 21.
2 Qu'est-ce que le bruit de la terre ?
Un concert de ris et de pleurs.
Hugo, Odes et Ballades, V, XXI.
DÉR. 1. Risée, risette.
HOM. Formes du v. 1. rire, 2. ris, 3. ris, riz.
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2. ris [ʀi] n. m.
ÉTYM. 1155; selon Wartburg, de l'anc. scandinave rif, cf. angl. reef; ris est la forme du plur., le mot s'employant surtout au plur.; pour P. Guiraud, du provençal rit « œillet d'une voile », du lat. rictus « ouverture (de la bouche, de l'œil, d'où le sens œillet) » ris serait un plur. collectif.
Mar. Chacune des bandes horizontales des voiles, qu'on peut replier, au moyen de rabans (garcettes de ris) pour diminuer la surface de voilure présentée au vent. || Bande de ris : renfort cousu sur la voile, comportant, de part et d'autre, une rangée de garcettes. — ☑ (1694). Loc. Prendre un ris, des ris, en nouant les garcettes à la vergue (voile carrée) au fond de la voile, ou à la bôme (sur les voiliers modernes). Arriser. || Prise de ris.(1870). || Larguer le, les ris, en dénouant les garcettes.
1 (…) il fut assailli par un fort coup de vent du nord-nord-est qui le força à mettre à la cape. Il amena la goëlette au vent sous une simple misaine, avec deux ris, et le navire se comporta aussi bien qu'on pouvait le désirer, n'embarquant pas une goutte d'eau.
Baudelaire, Trad. E. Poe, Aventures d'A. Gordon Pym, VI.
2 À cinq heures du matin, l'ancre fut levée, Pencroff prit un ris dans sa grande voile et mit le cap à l'est-nord-est.
J. Verne, l'Île mystérieuse, t. II, p. 507.
Ris de chasse : « première bande de ris à prendre quand la bise fraîchit ou par précaution pour la nuit » (Gruss). → Larguer, cit. 1. || Navire au bas ris, dont tous les ris sont pris, pour réduire au minimum la surface exposée. Cape (cit. 6).
3 Le vent vint à fraîchir, et, de bonne brise, il passa à l'état de coup de vent, c'est-à-dire qu'il acquit une vitesse de quarante à quarante-cinq milles à l'heure, et qu'un bâtiment en pleine mer eût été au bas ris, avec ses perroquets calés.
J. Verne, l'Île mystérieuse, t. II, p. 581.
DÉR. (Du même rad.) 2. Risée.
COMP. Arriser.
HOM. Formes du v. 1. rire, 1. ris, 3. ris, riz.
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3. ris [ʀi] n. m.
ÉTYM. 1640; étym. incert.; cf. risée, même sens, 1598; selon P. Guiraud, même mot que 2. ris, par métaphore : « bande qui réunit les ris (œillets) de la voile ».
(Souvent au plur.). Thymus du veau (moins cour., de l'agneau ou du chevreau), préparé pour être consommé. || Ris de veau aux champignons (→ Assiette, cit. 20), garnis de quenelles (→ Commander, cit. 15). || Bouchées, vol-au-vent garnis de ris d'agneau.
HOM. Formes du v. 1. rire, 1. ris, 2. ris, riz.

Encyclopédie Universelle. 2012.