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remplissage

remplissage [ rɑ̃plisaʒ ] n. m.
• 1508 au sens 2; de remplir
1(1538) Opération qui consiste à remplir un récipient, un bassin, etc.; le fait de se remplir. Remplissage d'un sac, d'un carton. Le remplissage de la piscine nécessite deux jours. Manière dont une chose est remplie. Coefficient de remplissage d'un avion.
2Techn. Blocage, remplage d'un mur. Ce qui sert à garnir les vides d'une charpente, d'un bâti, d'une ossature.
3(1588) Partie d'un texte qui l'allonge sans rien exprimer d'important. délayage, longueur. Faire du remplissage. Scène de remplissage.
4Hist. mus. Parties de remplissage, entre la basse et le dessus.

remplissage nom masculin Action de remplir : Remplissage d'un verre. Ce qui allonge un texte sans rien ajouter de significatif : Dans cette dissertation, il y a du remplissage. Éléments intermédiaires, sans fonction structurale essentielle, dans un pan de bois ou un plancher. Pièce de bois servant à remplir un vide. ● remplissage (expressions) nom masculin Coefficient ou taux de remplissage, pour un moyen de transport en commun, rapport du nombre moyen des places occupées par les voyageurs à celui des places disponibles. ● remplissage (synonymes) nom masculin Ce qui allonge un texte sans rien ajouter de significatif
Synonymes :
- délayage (familier)
- longueurs
- superfluité (littéraire)

remplissage
n. m.
d1./d Action de remplir; son résultat. Remplissage d'un bassin.
d2./d Péjor. Développement inutile dans un texte.

⇒REMPLISSAGE, subst. masc.
I. A. — 1. Action de remplir quelque chose (de quelque chose) ou de se remplir. L'évacuation et le remplissage d'une écluse; achever, commencer le remplissage; remplissage par pression. On achève le remplissage avec un coulis de ciment (BOURDE, Trav. publ., 1929, p. 89). L'eau destinée au remplissage du radiateur doit être propre et non calcaire (CHAPELAIN, Techn. automob., 1956, p. 177).
♦ Subst. + de remplissage. Qui sert à remplir ou permet de remplir quelque chose. [La] chaudière [du rectificateur] est pourvue (...) d'un tube de remplissage (SER, Phys. industr., 1890, p. 339). Le carter possède un trou de remplissage fermé par un bouchon carré et un orifice de vidange (CHAPELAIN, Techn. automob., 1956, p. 86).
Spécialement
BROD., PASSEM. Action de broder sur un fond des fleurs ou des feuilles qui y sont tracées (d'apr. HAVARD 1890).
MUS. ,,Action d'ajouter des notes intermédiaires pour compléter des accords dont seules la basse et la portée supérieure sont écrites`` (Mus. 1976).
INFORMAT. Action de remplir un espace de caractères factices, sans signification, en vue de conserver à l'article ou au bloc une longueur fixe d'enregistrement (d'apr. LE GARFF 1975).
INDUSTR. ALIM. Remplissage aseptique. Méthode d'introduction des denrées alimentaires dans leur récipient de conservation qui permet la stérilisation préalable sans recourir au traitement de masse par la chaleur (d'apr. CLÉM. Alim. 1978).
2. P. anal., ARTS. Action de rajouter des passages (d'une œuvre artistique) sans autre fonction que d'augmenter le volume de l'œuvre. Les rôles de Racine sont presque tous parfaits. Il a pensé à tout, n'a point fait de remplissages:Burrhus, premier rôle s'il en fut; Narcisse de même (DELACROIX, Journal, 1854, p. 290).
Subst. + de remplissage. Qui est utilisé comme matériau pour remplir. Dans cet immense travail [la Vie de Marie de Médicis] (...) Rubens déploya une merveilleuse fécondité, quoique (...) il y ait bien çà et là quelque figure mythologique de remplissage (GAUTIER, Guide Louvre, 1872, p. 126). [Les notes de soudure] sont des notes d'enchaînements, souvent de remplissage, qui comblent le vide qui occasionneraient les silences séparant deux périodes (MATHIS-LUSSY, Rythme mus., 1911, p. 24).
MUS. Parties de remplissage. Parties qui sont entre la basse et le dessus. Le mouvement de Basse et des parties de remplissage (...) ne doit ni empêcher la vivacité (...) ni l'étourdir (LA LAURENCIE, Éc. fr. violon, 1922, p. 335).
B. — Fait d'occuper entièrement un espace. Il subsiste alors (...) une pression qui interdit toute entrée d'air et assure un remplissage constant des canalisations (CHAPELAIN, Techn. automob., 1956, p. 249).
Subst. + de remplissage. Qui occupe entièrement un espace. Toutes ces reliques des temps quaternaires ont été ensevelies progressivement sous les dépôts de remplissage (BOULE, Conf. géol., 1907, p. 184).
II. A. — Résultat de l'action de remplir ou de se remplir. C'est pendant la période néojurassique que s'est complété le remplissage sédimentaire des bras de mer de l'archipel européen (LAPPARENT, Abr. géol., 1886, p. 269). Les couches de houille présentent en général (...) une grande régularité d'allure et de remplissage (HATON DE LA GOUPILLIÈRE, Exploitation mines, 1905, p. 118).
TRANSPORTS
♦ Quantité de passagers ou de fret transportés. Ceci suppose (...) que le potentiel de trafic du réseau est suffisant pour assurer un remplissage moyen annuel (...) de la capacité de l'avion considéré (Évol. transp. aérien marchand., 1957, p. 10).
Coefficient de remplissage. Rapport entre le nombre de places occupées et le nombre de places disponibles dans un véhicule de transport public. Pour assurer aujourd'hui un trafic comparable à ce qu'il était alors, il faut nécessairement que le coefficient de remplissage ou le taux d'utilisation soit sensiblement plus élevé qu'il n'était auparavant (M. BENOIST, PETTIER, Transp. mar., 1961, p. 34).
B. — 1. Ce qui sert à remplir un espace. Ces remplissages ne sont que des panneaux que l'on poserait très-rapidement, et qui seraient préparés à l'avance (VIOLLET-LE-DUC, Archit., 1872, p. 138). On trouve parfois les matériaux argileux sous forme de remplissages de fissures dans les roches plutoniennes (CAILLÈRE, HÉNIN, Minér. argiles, 1963, p. 63).
Subst. + de remplissage. Qui sert à remplir un espace. Les panneaux de remplissage sont en contre-bas, et (...) l'air peut ainsi circuler librement entre ces panneaux et les lames de métal qui composeraient cette couverture (VIOLLET-LE-DUC, Archit., 1872, p. 140). On réalise aussi des panneaux dits complexes, où l'âme épaisse est soit constituée d'un aggloméré ou d'une matière de remplissage (CAMPREDON, Bois, 1948, p. 77).
ARCHIT., BÂT.
♦ ,,Partie de maçonnerie qui remplit les voûtes gothiques entre les arcs d'ogives, les arcs doubleaux et les arcs formerets`` (NOËL 1968). Synon. remplage.
♦ Matériaux qui servent à remplir les parties non porteuses d'un bâtiment. La plupart des édifices sont en béton armé avec remplissage de briques (Arts et litt., 1936, p. 10-6). Étroitement associé aux piliers, à la maçonnerie de remplissage ou aux murs porteurs, le revêtement monte en même temps qu'eux (LAMBERTIE, Industr. pierre et marbre, 1962, p. 102).
2. ARTS. Passage, morceau figurant dans une œuvre pour en augmenter le développement sans contribuer de manière essentielle à l'intelligence de celle-ci. Synon. bourre, délayage, cheville (en poés.). Scène, notes de remplissage. Chaque voix symphonique [chez Wagner] chante une partie indépendante ayant son sens propre, dialoguant avec les autres (...) sans remplissage d'aucun genre (LAVIGNAC, Voy. artist. Bayreuth, 1897, p. 277).
En appos. Rien de pareil dans les derniers quatuors [de Beethoven], où l'on ne peut trouver trace de cette sorte de développement-remplissage. Beethoven (...) enchaîne ses pensées organiquement, mesure par mesure, depuis la première note jusqu'à la dernière (MARLIAVE, Quat. Beethoven, 1925, p. 238).
En remplissage. Dans le but de remplir. Le compte rendu d'un ouvrage d'histoire, quelque étude à propos d'un livre ou sur des sujets économiques: ce sont des matières de feuilleton, que l'on met là en remplissage (MORIENVAL, Créateurs gde presse, 1934, p. 60).
Prononc. et Orth.: []. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1496-97 « dessins secondaires sur un vitrail » (doc. ds GDF. Compl.); 2. 1508 « terre, etc. qu'on entasse derrière un mur de soutien » (Compte de dépenses de la construction du château de Gaillon, éd. A. Deville, 293); 3. 1538 « fait de remplir, action de remplir, ce qui sert à remplir » (EST., s.v. compleo); 4. a) 1588 « parties inutiles au sujet, dans une conversation » (MONTAIGNE, Essais, III, 11, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, t. 2, p. 1028); b) 1718 mus. « parties qui sont entre la basse et le dessus » (Ac.; [1798 parties de remplissage (ibid.)]; 1761 « parties peu intéressantes d'un morceau de musique » (ROUSSEAU, La Nouvelle Héloïse, t. 1, 48, éd. Pléiade, p. 132); 5. 1679 « ouvrage que fait une ouvrière en fil, en remplissant de la dentelle » (RICH.). Dér. de remplir; suff. -age. Fréq. abs. littér.:35.

remplissage [ʀɑ̃plisaʒ] n. m.
ÉTYM. 1508, au sens 2.; de remplir.
1 (1538). Opération qui consiste à remplir un récipient, un bassin, etc.; le fait de se remplir. Empli, emplissage. || Le remplissage d'un tonneau, d'une écluse.(Dans une mine). || Fosse de remplissage, creusée dans la chambre d'accrochage et destinée à faciliter le versage des wagonnets dans les bennes.
Par anal. || Le remplissage d'une salle de spectacle. || Coefficient de remplissage des avions d'une ligne régulière.
2 Techn. Blocage, remplage d'un mur.Ce qui sert à garnir les vides d'une charpente, d'un bâti, d'une ossature. Garniture.(1680). Rempli (3. Rempli) ou réparation d'une dentelle.
3 (1588). Ce qui allonge un texte sans rien exprimer d'important. || C'est du remplissage. Bourre, délayage. || Remplissage en poésie. Cheville. || Faire du remplissage. Broder (supra cit. 8). || Scène, chapitre de remplissage ( Inutile, superflu).Peint. || Figure de remplissage.Un remplissage : un passage qui constitue du remplissage.
0 Je passe les neuf ou dix pages qui suivent, parce qu'elles ne contiennent qu'un remplissage rebutant sur ma prétendue subornation de le-Jay (…)
Beaumarchais, Mémoires… dans l'affaire Goëzman, p. 183.
4 (1718). Hist. de la mus. || Parties de remplissage, entre la basse et le dessus.

Encyclopédie Universelle. 2012.