remplage [ rɑ̃plaʒ ] n. m.
1 ♦ Constr. Blocage fait d'un mélange de moellons ou briques et de mortier, dont on remplit l'espace compris entre les deux parements d'un mur. ⇒ remplissage.
2 ♦ (1908) Archéol. Réseau de pierre garnissant l'intérieur d'une fenêtre ou d'une rose, dans le style gothique; chaque élément de ce réseau.
● remplage nom masculin (de remplir) Blocage de petits matériaux et de mortier dont on remplit l'espace vide entre les deux parements d'un mur ou dont on arase les reins d'une voûte. Armature de pierre des vitraux d'une fenêtre, formant un réseau ornemental (art gothique surtout). ● remplage (synonymes) nom masculin (de remplir) Armature de pierre des vitraux d'une fenêtre, formant un réseau...
Synonymes :
- réseau
⇒REMPLAGE, subst. masc.
A. — 1. ARCHITECTURE
a) Armature de pierre qui, dans le style gothique, encadre de ses festons les vitraux des fenêtres polylobées. (Dict. XXe s.).
b) Synon. de remplissage. Poteaux de remplage. Les poteaux de remplage s'appuient dans leur longueur sur des pièces horizontales espacées de 3 m au plus (BOURDE, Trav. publ., 1929, p. 228).
— P. anal., CONSTR. NAVALE. Ces poteaux [dans l'intervalle des fermes], dits de remplage, sont destinés à empêcher que les parties saillantes des navires ou les embarcations ne viennent s'engager dans l'intervalle des fermes (QUINETTE DE ROCHEMONT, Trav. mar., t. 1, 1900, p. 216).
2. BÂT. ,,Blocage de moellons ou de briques et de mortier dont on remplit l'espace vide entre deux parements d'un mur de pierres`` (NOËL 1968). Faire le remplage. Mur de remplage (Ac. 1935).
B. — ŒNOL., vieilli. Action de remplir une pièce de vin qui n'est pas pleine; quantité de vin utilisée à cet effet. Il faudra près d'un muid de vin pour le remplage de toutes ces pièces-là. Le remplage doit être fait de vin de même qualité (Ac. 1798-1878). Vin de remplage (Ac. 1798-1878).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1328 « état de plénitude » (Plantaire, éd. M. A. Savoie, p. 39, 21); 2. a) 1409 « fait de combler les fondrières d'un chemin » (doc. de Tournai ds GDF. t. 9, p. 750, s.v. hausse); b) 1467-68 « blocage de moellons ou de briques, et de mortier dont on remplit l'espace vide entre les deux parements d'un mur » (doc. ds GDF. Compl.); c) 1912 « armature de pierre qui, dans une fenêtre gothique, encadre les diverses parties des vitraux » (Encyclop. univ. du 20e s.); 3. 1455 « ce qui sert seulement à remplir et n'apporte aucun élément intéressant » (CHASTELLAIN, Exposition sur vérité mal prise ds Œuvres, éd. Kervyn de Lettenhove, t. 6, p. 279); 4. a) 1672 « vin dont on remplit une pièce qui n'est pas pleine » (Ordonnance de la ville de Paris ds SAVARY 1723); b) 1680 « action de remplir une pièce de vin qui n'est pas tout à fait pleine » (RICH.). Dér. de remplir; suff. -age. Cf. anciennement raemplage « remplacement, substitution » (1309-1476 ds GDF.), dér. de raemplir (remplir) que remplage a fini par absorber. Bbg. Archit. 1972, p. 81, 226.
remplage [ʀɑ̃plaʒ] n. m.
ÉTYM. 1409; « surcharge », 1372; de remplir.
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1 Vx. Remplissage.
2 (1467). Techn. Blocage fait d'un mélange de moellons ou briques et de mortier dont on remplit l'espace compris entre les deux parements d'un mur. ⇒ Remplissage (2.). — (1908, Encycl. du XXe s.). Archéol. Réseau de pierre garnissant l'intérieur d'une fenêtre ou d'une rose, dans le style gothique; chaque élément de ce réseau.
0 Le style flamboyant tire son nom de certains effets particulièrement remarquables dans les remplages et qui donnent au réseau des nervures l'apparence onduleuse de la flamme.
Henri Focillon, l'Art d'Occident, III, I, 2.
Encyclopédie Universelle. 2012.