DÉDALE
DÉDALE
Athénien, descendant de la famille royale issue de Cécrops, Dédale (de l’adjectif grec daïdalos : artistement travaillé) est l’artiste par excellence, et dans toutes les acceptions de ce terme pour les Grecs: architecte, sculpteur, mais également versé dans les arts mécaniques, alliant en somme le génie esthétique à l’ingéniosité proprement technique. Platon dans son Ménon (97 ac) compare plaisamment les «opinions vraies» aux statues de Dédale, si saisissantes de vérité qu’il fallait, selon la légende, les enchaîner pour les empêcher de s’enfuir. En effet, Dédale symbolisait toute une période pendant laquelle la statuaire s’était affranchie du type rigide issu du xoanon primitif et il passait pour avoir été le premier à représenter l’homme nu autrement que les jambes jointes, introduisant du même coup le sentiment de la vie dans la plastique. Mais ce qui lui a surtout valu l’immortalité, au point que son nom en est devenu commun, c’est la construction en Crète où il avait été contraint de s’exiler à la suite du meurtre de son neveu Talos — rivalité d’artistes! — du célèbre labyrinthe, le palais-prison du terrible Minotaure. C’est d’ailleurs le même Dédale qui inspira à Ariane, la fille du roi Minos, la non moins fameuse ruse (le fil d’Ariane) qui permit à Thésée, après s’être défait du monstre, de retrouver son chemin. C’est encore grâce à un autre stratagème que Dédale lui-même put s’échapper du «palais de la double hache» où, pour le punir de sa complicité, Minos l’avait fait enfermer en compagnie de son fils Icare: il confectionna pour lui-même et pour son fils des ailes qu’il attacha avec de la cire et tous deux s’envolèrent. Dédale se réfugia alors en Sicile où, poursuivi sans relâche par Minos, il dut d’avoir la vie sauve au roi Cocalos et à ses filles. En l’honneur de son hôte, il construisit, dit-on, de nombreux bâtiments.
dédale [ dedal ] n. m.
• 1543 dedalus; lat. Dædalus, gr. Daidalos, nom du constructeur légendaire du labyrinthe de Crète
1 ♦ Lieu où l'on risque de s'égarer à cause de la complication des détours. ⇒ labyrinthe. Errer dans un dédale de couloirs. Un « dédale inextricable de ruelles, de carrefours et de culs-de-sac, qui ressemble à un écheveau de fil brouillé par un chat » (Hugo). ⇒ lacis.
2 ♦ (Abstrait) Ensemble de choses embrouillées. ⇒ complication, confusion, enchevêtrement. Le dédale administratif. « il s'égara dans un dédale d'incertitudes et de contradictions » (France).
● dédale nom masculin (de Dédale, nom propre) Lieu où l'on peut s'égarer ; labyrinthe : Le dédale des rues de la Casbah. Ensemble compliqué, inextricable : Le dédale des lois. ● dédale (synonymes) nom masculin (de Dédale, nom propre) Lieu où l'on peut s'égarer ; labyrinthe
Synonymes :
Ensemble compliqué, inextricable
Synonymes :
- enchevêtrement
Contraires :
- clarté
- simplicité
Dédale
dans la myth. gr., architecte qui, venu d'Attique en Crète, construisit le Labyrinthe. Enfermé lui-même dans le Labyrinthe, il s'envola avec son fils Icare grâce à des ailes de cire et de plume qu'il avait fabriquées.
————————
Dédale
n. m.
d1./d Labyrinthe, lieu où l'on s'égare à cause de la complication des détours. Le dédale des allées d'un parc.
d2./d Fig. Ensemble compliqué où il est difficile de se reconnaître. Le dédale de la jurisprudence.
⇒DÉDALE, subst. masc.
I.— MYTH. et HIST. ANC. Labyrinthe de Crète, construit par l'ingénieur et inventeur Dédale, et où Thésée pour affronter le Minotaure, réussit à ne pas se perdre grâce au fil d'Ariane.
— P. allus. Du Minotaure la danse Dans le dédale souterrain De ces multiples renaissances Est le symbole quotidien (QUENEAU, Si tu t'imag., 1952, p. 53).
— P. méton. Détours :
• 1. Au sortir de cette lecture [de La Chartreuse de Parme], j'ai besoin de relire quelque roman tout simple et tout uni, d'une bonne et large nature humaine (...) où, sous prétexte d'être simple et de fuir l'effet, on ne me jette pas dans des complications incroyables et dans mille dédales plus effrayants et plus tortueux que ceux de l'antique Crète.
SAINTE-BEUVE, Causeries du lundi, t. 9, 1851-62, p. 335.
II.— Usuel, souvent péj., le plus souvent au sing. [Parfois avec un adj. déterminatif, plus gén. avec un compl. prép. de précisant l'ensemble désigné (sing.) ou la nature de ses éléments constitutifs (plur.)] Ensemble formant un circuit compliqué d'éléments dans lesquels on risque de se perdre. Synon. plus littér. de labyrinthe.
A.— [Dans l'espace]
1. [Le dédale concerne une construction]
a) [Un bâtiment et ses circulations internes] Le dédale des corridors, des coulisses. En parcourant ce dédale de chambres, de salles, d'escaliers, de tours [du château de Blois], on peut se dire avec une affreuse certitude : ici Marie Stuart cajolait son mari pour le compte des Guise (BALZAC, Martyr calv., 1841, p. 96). C'est un dédale, [le palais de Ba Ahmed] une suite tout à fait désordonnée de cours de marbres et de jardins, autour desquels s'ouvrent des chambres d'un luxe céleste (THARAUD, Marrakech, 1920, p. 74).
— P. anal. Un bâtiment de la marine. Suzanne se leva, regagna le pont des premières et chercha son chemin dans le dédale de ce paquebot inconnu (DUHAMEL, Suzanne, 1941, p. 303).
b) Très fréq. [Une localité et ses rues] Il [Gabriel] connut alors l'amère jouissance de rechercher, en errant à travers le dédale de la grande cité, tous les souvenirs qu'il y avait semés pendant son premier amour (COPPÉE, Idylle pendant siège, 1874, p. 142). Le dédale des sombres ruelles du vieux quartier [de Naples] (CENDRARS, Bourlinguer, 1948, p. 25) :
• 2. ... une fois quitté le pont des Invalides, il ne faisait plus jour dans le ciel, il n'y avait même guère de lumières dans la ville et butant çà et là contre des poubelles, prenant un chemin pour un autre, je me trouvais sans m'en douter, en suivant machinalement un dédale de rues obscures, arrivé sur les boulevards.
PROUST, Le Temps retrouvé, 1922, p. 763.
— Loc. prép. à valeur adj., rare. En dédale. Formant un dédale. Candélabres, balustres, dalles, Escaliers, murs en longs dédales, Sonnent avec langueur au vent (A. FRANCE, Poèmes dorés, 1873, p. 41). Des rues en dédale, étroites, serrées (VAN DER MEERSCH, Empreinte dieu, 1936, p. 211).
♦ P. métaph. Avance encor plus loin. Des lianes pressées Sont, en dédale obscur, sans fin entrelacées (CHÊNEDOLLÉ, Génie homme, 1867, p. 120).
c) [Un lieu aménagé pour la circulation] Le dédale du métro. Nous voici prisonniers d'une prison sans portes, sans verrous, sans barrières (...) et vraiment séparés du monde par ces lignes de fil de fer barbelé, ces hautes herbes non fauchées, et l'inextricable dédale des boyaux et des tranchées (THARAUD, Relève, 1919, p. 75).
— P. méton. du compl. Dans ce Paris désert du mois d'août, dans le dédale de pierres chaudes et d'asphalte où toute passion s'assouvit (MAURIAC, Fleuve de feu, 1923, p. 118). Je m'égarai dans un dédale de maisons noires (DANIEL-ROPS, Mort, 1934, p. 278).
— [P. ell. du compl.] Rue tortueuse. Les dédales de charmille (FEUILLET, J. de Trécœur, 1872, p. 126). Dans ces dédales où chaque linteau porte une inscription contre la peste (BARRÈS, Sang, 1893, p. 67).
2. [Le dédale concerne un paysage naturel ou aménagé] Un dédale des chemins de traverse; le dédale des marais salants. Ce bois est une grande forêt pleine (...) de dédales, où se promène le nain Roulon. (...). Son plaisir est d'errer dans la forêt et d'y égarer les passants (HUGO, Rhin, 1842, p. 204). Comment je sortirai de ce dédale de petits champs, de petites rivières, de petits sentiers, de petites haies (HALÉVY, Carnets, t. 1, 1908, p. 190). Le pivert se précipite dans le dédale des branches (BACHELARD, Poét. espace, 1957, p. 97) :
• 3. ... la vie en commençant ressemble à un labyrinthe, à un dédale de verdure où ceux qui marchent, perdus dans une foule de petits sentiers, se croient à cent lieues les uns des autres, tandis qu'ils ne sont séparés en effet que par une charmille...
SAINTE-BEUVE, Portraits contemporains, t. 5, 1846-69, p. 462.
— Rare. [En parlant de sensations auditives] Il y a longtemps que je m'égare dans un dédale plein de bruits confus et d'ombres trompeuses (SAND, Lélia, 1839, p. 407).
3. [Le dédale concerne le corps hum. ou animal] Eh! qui peut sans effroi compter tous les ressorts [du corps des animaux] (...) Le dédale des nerfs et le réseau des fibres (DELILLE, Trois règnes nature, 1808, p. 122) :
• 4. [Le serpent :]
Ô quelle prose non pareille,
Que d'esprit n'ai-je pas jeté
Dans le dédale duveté
De cette merveilleuse oreille [d'Ève]!
VALÉRY, Charmes, 1922, p. 143.
— [L'homme pris dans sa totalité] C'est l'homme qu'avec toi je viens étudier; L'homme, dédale immense et pourtant régulier (DELILLE, Œuvres posth., 1813, p. 47).
— [Les obj. lui appartenant] Le vieillard (...) plongeant sa main dans le dédale de ses haillons, en retira un paquet de lettres cacheté avec soin (FEUILLET, Bellah, 1850, p. 249).
B.— [Dans le temps, cadre des événements] Dédale d'intrigues (Ac. 1835); dédale d'événements obscurs; le dédale des ascendants. Aucun dédale n'égale en horreur cette cave des vieux faits [l'histoire de Paris] où tant de préjugés vivaces (...) ont leurs racines (HUGO, Actes et par., 4, 1885, p. 817). Si tu n'es pas lassé de ces vieilles histoires, veux-tu me suivre encore à travers le dédale des mille et un jours de l'Islam (THARAUD, Mille et un jours Islam, 1938, p. 1) :
• 5. ... dans ce dédale de la politique internationale (...) la seule chose positive que l'homme de bon sens aperçoive, c'est qu'on n'y découvre ni chemin, ni issue.
PROUDHON, La Guerre et la paix, 1861, p. 7.
C.— Au fig. Ensemble d'éléments où l'esprit en raison de leur complexité risque de ne pas voir clair.
1. Domaine des créations intellectuelles ou spirituelles voulues par l'homme
a) INSTIT. Le dédale des règlements fiscaux, de la jurisprudence, de la loi; le dédale administratif. Je vois sa dignité [de la patrie] s'éclipser à mesure que nous oublions cette énergie des maximes républicaines pour nous égarer dans un dédale de chicanes inutiles et ridicules (ROBESP., Discours, Jug. Louis XVI, t. 9, 1792, p. 187). Quand Joseph eut achevé de mettre un peu d'ordre dans ce chaos (...) il s'arrêta au milieu du dédale des paperasses (BALZAC, Bal Sceaux, 1830, p. 95). Elle! répondit André — comprenant lui aussi, parmi le dédale de la loi, où est la vérité, et que, s'il y a un malheur, il faut y courir comme le soldat au canon, en dépit des règlements — (BARRÈS, Enn. Lois, 1893, p. 269).
b) LITT., SC., ART. Il y a un mois que je ne lis que des livres barbares, un mois que je suis dans un dédale de mauvaise prose (FLAUB., Corresp., 1842, p. 12). On croit au premier coup d'œil [dans La Bruyère] n'avoir affaire qu'à des fragments rangés les uns après les autres, et l'on marche dans un savant dédale où le fil ne casse pas (SAINTE-BEUVE, Portr. littér., t. 1, 1844-64, p. 409). Notre but didactique a été de fournir au disciple le moyen de s'orienter dans le dédale chromatique (GEVAERT, Harmonie, 1885, p. 174).
— Avec valeur fortement péj. :
• 6. Eux [certains chercheurs] ne choisissent point, et pour cause; mais ils visent à être complets. De là (...) tant de pères-Lachaise de bibliographie, dans le dédale encombré desquels se perd le novice et s'impatiente le travailleur qualifié.
L. FEBVRE, Combats pour l'hist., De Margerie, 1924, p. 314.
— Avec valeur non péj. Un dédale de sons (DELILLE, Paradis perdu, 1804, p. 271). Je respire, comme une odeur muscate et composée, de mélange de filles charmeresses [les danseuses]; et ma présence s'égare dans ce dédale de grâces, où chacune se perd avec une compagne, et se retrouve avec une autre (VALÉRY, Eupalinos, 1923, p. 17) :
• 7. ... à travers leur dédale [des guerriers du théâtre balinais] de gestes, d'attitudes, de cris jetés dans l'air, à travers des évolutions et des courbes qui ne laissent aucune portion de l'espace scénique inutilisée, se dégage le sens d'un nouveau langage physique à base de signes et non plus de mots.
ARTAUD, Le Théâtre et son double, 1938, p. 65.
2. Domaine de l'action. Le dédale de difficultés où il fallait s'engager (BALZAC, Chabert, 1832, p. 77).
— P. métaph. du sens A 1 b À la vérité il nous faut sans cesse nous orienter dans un dédale de carrefours et de voies mal jalonnées; les problèmes pratiques sont rarement justiciables de l'évidence (RICŒUR, Philos. volonté, 1949, p. 151).
3. Domaine de l'esprit ou du cœur
a) Fonctionnement spontané. Le dédale de l'inconscient; le dédale des incertitudes et des contradictions; les dédales psychologiques. Le poète laisse errer sa pensée dans un dédale enivrant de conjectures (BAUDEL., Art romant., 1867, p. 526). Nous entrons ici avec Médée dans le dédale des contradictions charmantes que Virgile a si bien décrites chez sa Didon (SAINTE-BEUVE, Portr. contemp., t. 5, 1846-69, p. 374) :
• 8. Cozal et Hamiet le surprirent [Hour] en train de s'expliquer avec la jeune Hélène (...). Leur apparition imprévue (...) ne le détourna pas de la question; au contraire, il s'y enfonça davantage, les entraînant avec lui l'un et l'autre en les dédales mystérieux de ses rancunes...
COURTELINE, Les Linottes, 7, 1912, p. 100.
b) Fonctionnement plus ou moins organisé. Le dédale des systèmes et des méthodes. Nous ne nous laisserons cependant pas trop entraîner au dédale des discussions et des disputes (SAINTE-BEUVE, Port-Royal, t. 1, 1840, p. 37). Les yeux fermés, il l'écoutait, il la suivait, la tenant par la main, dans le dédale de sa propre pensée (ROLLAND, J.-Chr., Nouv. journée, 1912, p. 1524). Les recherches s'égarèrent dans un dédale de voies erronées (LEVADOUX, Vigne, 1961, p. 90).
— P. méton., gén. au plur. Complication, détour. Vous tombez dans le mensonge, vous vous entortillez dans ses dédales (BALZAC, U. Mirouet, 1841, p. 250). Les dédales d'une démonstration complète (Théol. cath. t. 4, 1, 1920, p. 936). Des dédales, des croisements et des superpositions du souvenir (VALÉRY, Variété III, 1936, p. 183).
♦ Au sing., avec valeur non péj. Il [le duc de Bourgogne] avait commencé par tout lire et dépouiller d'un bout à l'autre, étant de ces esprits qui cherchent sans doute la délivrance et la sortie du labyrinthe, mais qui se plaisent aussi dans le dédale (SAINTE-BEUVE, Nouv. lundis, t. 2, 1863-69, p. 138).
Prononc. et Orth. :[dedal]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. [Av. 1260 la maison Dedalu (R. DE FOURNIVAL, Talent avoie d'amer, éd. A. Jeanroy et A. Långfors, Chans. satiriques, p. 24)]; 1543 « labyrinthe » ung dedalus (Amadis, IV, 2 ds HUG.); 1585 fig. le dedalus des tourments (J. CHOLIERES, 4e matinée, p. 125 ds HUG.); 1604 dédale (A. DE MONTCHRESTIEN, Les Lacènes, éd. L. Petit de Julleville, acte II, p. 168). Du nom de Dédale, lat. Daedalus, gr. , architecte gr. qui aurait construit le célèbre labyrinthe de Crète. Fréq. abs. littér. :242. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 358, b) 381; XXe s. : a) 325, b) 323. Bbg. ROMMEL 1954, p. 27.
dédale [dedal] n. m.
ÉTYM. 1543, dedalus; lat. Daedalus, grec Daidalos, nom du constructeur légendaire du labyrinthe de Crète.
❖
1 Lieu où l'on risque de s'égarer à cause de la complication des détours. ⇒ Labyrinthe. || Un dédale inextricable de rues, de passages. || Dédale obscur de couloirs, de portes, d'escaliers.
1 (…) dédale inextricable de ruelles, de carrefours et de culs-de-sac, qui ressemble à un écheveau de fil brouillé par un chat.
Hugo, Notre-Dame de Paris, II, IV.
2 Et il conta que depuis vingt minutes il errait, triste chien perdu, par les tortueux dédales de la Direction.
Courteline, Messieurs les ronds-de-cuir, 1er tableau, III, p. 48.
2 (Abstrait). Ensemble de choses embrouillées. ⇒ Brouillamini (embrouillamini), complication, confusion, enchevêtrement. || Un dédale d'idées, de pensées. || Le dédale des lois. || Comment y voir clair dans ce dédale, dans cette affaire embrouillée. || Le dédale d'une élucubration philosophique. || Se diriger dans un dédale de complications grâce à un fil d'Ariane. ⇒ Écheveau. || Le dédale d'une intrigue. || Le dédale des cœurs. ⇒ Secret.
3 (…) Est-ce quelque dédale où ta raison perdue
Ne se retrouve pas ?
Malherbe, Consolation à M. du Périer.
4 Vouloir tromper le ciel, c'est folie à la terre;
Le dédale des cœurs en ses détours n'enserre
Rien qui ne soit d'abord éclairé par les dieux.
La Fontaine, Fables, IV, 19.
5 (…) avec la folle idée de vouloir tout prévoir, ils ont fait de leurs lois un dédale immense où la mémoire et la raison se perdent également.
Rousseau, Considérations sur le gouvernement de Pologne, X, p. 382.
6 (…) le poète laisse errer sa pensée dans un dédale enivrant de conjectures.
Baudelaire, l'Art romantique, XIX, I, Victor Hugo, 4.
7 Cependant, la tentative de trouver un fil pour se guider dans ce dédale ne saurait être taxée de subtilité gratuite.
Renan, Vie de Jésus, Introduction, p. 82.
8 Puis il réfléchit et, lentement, mollement, il s'égara dans un dédale d'incertitudes et de contradictions.
France, le Mannequin d'osier, Œ., t. XI, VI, p. 302.
❖
CONTR. Clarté, simplicité.
DÉR. Dédaléen.
Encyclopédie Universelle. 2012.