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régaler

1. régaler [ regale ] v. tr. <conjug. : 1>

• 1740; de re- et égaler

♦ Techn. Niveler (un terrain), faire le régalage de. ⇒ aplanir, égaliser. Régaler un remblai. régaler 2. régaler [ regale ] v. tr. <conjug. : 1>

• 1507; de régal

1 ♦ Vx Donner un régal (1^o), un divertissement à (qqn); faire des cadeaux. « Cet époux prétendu doit aujourd'hui régaler sa maîtresse d'une promenade sur mer » (Molière).

2 ♦ Mod. et cour. Offrir un bon repas à (qqn). « leur excellent patron qui les a régalés chez le sieur Rolland, restaurateur » (Balzac). ⇒ traiter. Elle les a régalés d'un gâteau, avec un gâteau.

♢ Absolt, Fam. Payer à boire ou à manger. « Amenez-lui la choucroute et un demi. [...] C'est moi qui régale » (Queneau).

3 ♦ SE RÉGALER v. pron. (1611) Faire un bon repas, manger ce qu'on aime. Nous nous sommes régalés.

♢ Fig. Se donner un grand plaisir. « Mon regard se régalait en glissant sur la belle parleuse » (Balzac ).

● régaler verbe transitif (de régal) Offrir à quelqu'un un bon repas, un mets savoureux, lui offrir à boire : Régaler des amis d'un excellent vin. Familier. Offrir à boire ou à manger : C'est moi qui régale. Offrir à quelqu'un un plaisir, un agrément : Régaler ses collègues d'anecdotes croustillantes. ● régaler (homonymes) verbe transitif (de régal) ● régaler (synonymes) verbe transitif (de régal) Familier. Offrir à boire ou à manger
Synonymes :

- inviter

- payer (familier)

- traiter
Offrir à quelqu'un un plaisir, un agrément
Synonymes :

- charmer

- délecter
● régaler verbe transitif (de égaler) Aplanir un terrain, un remblai de façon à lui donner une surface régulière. Réparer les parties endommagées d'une dentelle. Répartir une taxe entre les contribuables. ● régaler (homonymes) verbe transitif (de égaler)

régaler

v.

d1./d v. tr. Offrir un bon repas à (qqn).

d2./d v. Pron. Prendre un grand plaisir à déguster un mets, un repas, etc., délicieux.

|| Fig. Le spectacle était d'une grande drôlerie; nous nous sommes régalés.

I.

⇒RÉGALER¹, verbe trans.

A. — Régaler qqn. Offrir quelque chose à quelqu'un, agir de façon à lui plaire.

1. Vieilli. Offrir à quelqu'un une fête, un divertissement. On s'y amusait tant [au bal], que rien n'arrêtait la compagnie riche et pauvre, qui s'y voyait bien régalée de midi à six heures du soir (SAND, Maîtres sonneurs, 1853, p. 241).

2. Offrir à quelqu'un un bon repas ou un plat goûté tout particulièrement. Rissoles, blanquette, île flottante; bonne-maman me régalait (BEAUVOIR, Mém. j. fille, 1958, p. 13).

— Régaler qqn de/avec qqc. M. l'aumônier les régala, au nom des maîtres du logis, chacun d'une gaufre (BERTRAND, Gaspard, 1841, p. 110).

— Absol., fam. Offrir à quelqu'un à boire ou à manger. Dites donc, mademoiselle! Encore du fromage, et du pain, et du vin!... N'est-ce pas, camarades, vous allez faire comme moi? Je régale. À votre santé! (ZOLA, Débâcle, 1892, p. 61). C'est moi qui régale (QUENEAU, Pierrot, 1942, p. 78).

3. Fam. Donner à quelqu'un du plaisir sexuel. Ils n'avaient pas fait cinquante mètres que retentirent des cris de femme. L'époux régalait l'épouse (LA VARENDE, Tourmente, 1948, p. 56).

4. P. antiphr. Maltraiter quelqu'un. Pas de murmures encore, ou je te régalerai (FLAUB., 1^re Éduc. sent., 1845, p. 173).

5. Au fig. Offrir à quelqu'un un plaisir esthétique ou intellectuel. De tout cela je ne me rappelle que deux ou trois morceaux de la Flûte enchantée dont nous a régalés M^me Manceau (DELACROIX, Journal, 1853, p. 8). Primoli nous régale, dans le hall, de projections d'après ses instantanés (GONCOURT, Journal, 1895, p. 877).

B. — Empl. pronom. réfl. S'offrir quelque chose, se faire plaisir.

1. Manger des choses que l'on aime tout particulièrement, faire un bon repas. C'est bon! C'est bon! (...) Voilà plus d'un mois que je ne m'étais pas si bien régalé (ERCKM.-CHATR., Conscrit 1813, 1864, p. 174).

— Se régaler de qqc. Une grande fille blonde (...), juchée sur un mur, et tirant de toutes ses forces une grosse branche d'arbre, se régalait goulûment de petites prunes violettes (ROLLAND, J.-Chr., Adolesc., 1905, p. 319).

2. Au fig. Éprouver une vive satisfaction d'ordre esthétique ou intellectuel. Avant Blanchette, je me régale consciencieusement de Poil de carotte (COLETTE, Cl. Paris, 1901, p. 234).

— Fam. Réaliser une brillante opération financière. Je me suis régalé dans cette affaire (DUPRÉ 1972).

REM. Régalant, -ante, part. prés. en empl. adj., fam. Amusant, divertissant. Voilà donc résumée la plus grande et la plus glorieuse existence du XIX^e siècle [celle de Hugo], après celle de Napoléon. Ce n'est pas très régalant (L. DAUDET, Ét. et mil. littér., 1927, p. 183).

Prononc. et Orth.:[], (il) régale [-gal]. Homon. et homogr. régaler². Att. ds Ac. dep. 1740. Étymol. et Hist. 1611 réfl. « se donner des plaisirs » (COTGR.); 1636 trans. régaler qqn (MONET: Nous avons été Régalés de viandes exquises, riches presans et musique nompareille). Dér. de régal; dés. -er.

II.

⇒RÉGALER², verbe trans.

A. — DR. ANC. Répartir également entre plusieurs personnes une taxe, une somme à payer. On régala cette somme sur toute la paroisse (QUILLET 1965).

B. — CONSTR. ,,Étendre de la terre, du sable, des cailloux sur une faible épaisseur et pour redresser le niveau`` (BARB.-CAD. 1971). On y répand une couche de gravier qu'on régale et qu'on dame (BOURDE, Trav. publ., 1929, p. 100).

C. — TEXT. Régaler une dentelle. Réparer les parties abîmées d'une dentelle. (Dict. XIX^e et XX^e s.).

Prononc. et Orth.:[], (il) régale [-gal]. Homon. et homogr. régaler¹. Ac. 1694, 1718: re-; dep. 1740: ré-. Étymol. et Hist. 1. 1400 au fig. « retoucher, modifier » (CHRISTINE DE PISAN, Le Livre du dit de Poissy, 419 ds Œuvres poét., éd. M. Roy, t. 2, p. 172); 1435-1440 au propre regaller « réparer » (Myst. du siège d'Orléans, éd. Fr. Guessard et E. de Certain, 14988); 2. 1507 regaller « répartir également » (BOUTHORS, Cout. loc. du baillage d'Amiens, t. 2, p. 332 ds Fonds BARBIER); 3. 1694 « aplanir, mettre à niveau » (un terrain) (CORNEILLE). Dér. de égaler; préf. r(e)-. Fréq. abs. littér.:357. Fréq. rel. littér.:XIX^e s.: a) 432, b) 762; XX^e s.: a) 557, b) 395.

DÉR. 1. Régalage, subst. masc. a) Constr. Action de régaler un terrain. Régalage des matériaux sous le passage du rouleau (BOURDE, Trav. publ., 1929, p. 54). b) ,,Action de raccommoder les dentelles`` (CHESN. t. 2 1858). — []. — 1^res attest. a) 1858 « action de réparer (la dentelle) » (ibid.), b) 1870 « action d'aplanir » (LITTRÉ); de régaler², suff. -age. 2. Régalement, subst. masc. a) Dr. anc. ,,Répartition ou distribution proportionnée d'une taxe, d'une somme entre contribuables`` (CHESN. t. 2 1858). b) Constr. Opération qui consiste à rendre un terrain horizontal. Faire le régalement d'une allée avant de mettre du sable (Ac. 1835, 1878). — []. Ac. 1718: regalement; 1740-1878: régalement. — 1^res attest. a) 1566 regallement « répartition des impôts » (Cl. HATON, Mém., éd. F. Bourquelot, t. 1, p. 412), b) 1704 « action d'aplanir » (Trév.); de régaler², suff. -ment¹. 3. Régaleur, subst. masc., constr. Ouvrier qui fait le régalage d'un terrain. (Dict. XIX^e et XX^e s.). — []. — 1^re attest. 1694 « ouvrier qui aplanit un terrain » (CORNEILLE (Th.)); de régaler², suff. -eur².

1. régaler [ʀegale] v. tr.

ÉTYM. XVI^e, « modifier, retoucher »; de re-, et égaler.

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1 (1690). Vx. Répartir également ou proportionnellement. || Régaler une taxe.

2 (1740). Mod. (Trav. publ.). Niveler un terrain, en faire le régalement. ⇒ Aplanir, égaliser, niveau (mettre de niveau). || Régaler un remblai.

3 (1875). || Régaler la dentelle, en réparer les défauts.

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DÉR. Régalage, régalement, régaleur.

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2. régaler [ʀegale] v. tr.

ÉTYM. 1507; regalir « festoyer », v. 1370; de régal.

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1 Vx. Donner un régal (1. Régal), un divertissement à (qqn), faire des cadeaux. || « Cet époux prétendu doit aujourd'hui régaler sa maîtresse d'une promenade sur mer » (Molière, Dom Juan, I, 2). || Régaler qqn de présents. — Par ext. || « Je vous recommande surtout de régaler d'un bon visage cette personne-là » (Molière, l'Avare, III, 1). — (Sujet n. de chose). Être un plaisir pour qqn. || Cette musique régalait son cœur. ⇒ Délecter (vieilli). — (1648). Iron. || Régaler qqn de coups de bâton.

2 (1671). Mod., cour. Offrir un festin, un bon repas à (qqn), lui faire manger ce qui est pour lui un régal (3.). || Régaler ses amis. ⇒ Traiter. || Régaler qqn de qqch. (→ Croupion, cit. 1), avec qqch. (→ Fromage, cit. 2).

1 (…) les clercs soussignés consignent ici leur gratitude pour leur excellent patron, qui les a régalés chez le sieur Rolland, restaurateur, rue du Hasard, de vins exquis de trois pays, de Bordeaux, de Champagne et de Bourgogne, de mets particulièrement soignés, depuis quatre heures de relevée jusqu'à sept heures et demie. Il y a eu café, glaces, liqueurs en abondance.

Balzac, Un début dans la vie, Pl., t. I, p. 715.

♦ (1709). Fam. Payer à boire ou à manger. || C'est moi qui régale.

1.1 — Un bock et un sandwich jambon avec de la moutarde, dit Pierrot.

— Amenez-lui la choucroute et un demi, dit Paradis (…) C'est moi qui régale.

R. Queneau, Pierrot mon ami, éd. L. de Poche, p. 65.

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se régaler v. pron.

1 (1611). Faire un bon repas, manger un mets qu'on aime, qu'on apprécie. ⇒ Festiner (vx), festoyer, fricoter (peu usité). || Se régaler de… || Se régaler avec… ⇒ Déguster (supra cit. 3).

♦ (1820). Fig. Se donner un grand plaisir.

2 Mon regard se régalait en glissant sur la belle parleuse, il pressait sa taille, baisait ses pieds, et se jouait dans les boucles de sa chevelure.

Balzac, le Lys dans la vallée, Pl., t. VIII, p. 796.

2 (XX^e) Fam. Faire une excellente affaire, un important bénéfice. || J'en connais qui se sont régalés dans cette opération.

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DÉR. Régalade, régalant.

HOM. 1. Régaler.

Encyclopédie Universelle. 2012.