régal [ regal ] n. m.
1 ♦ Vx Fête, repas somptueux qu'on offrait à qqn. ⇒ festin.
2 ♦ Mod. Mets qu'on trouve particulièrement délicieux. Des régals. « Son grand régal était un certain potage » (Zola). Ce rôti est un vrai régal. ⇒ délice.
3 ♦ Fig. et fam. Ce qui cause un grand plaisir. ⇒ 1. plaisir. « une couleur si vibrante qu'elle est un régal pour les yeux » (Henriot).
⊗ HOM. Régale.
● régal, régals nom masculin (croisement de l'ancien français rigoler, se divertir, et gale, réjouissance) Mets particulièrement apprécié de quelqu'un : La crème au chocolat est son régal. Vif plaisir que l'on trouve à quelque chose : C'est un régal pour les yeux. ● régal, régals (difficultés) nom masculin (croisement de l'ancien français rigoler, se divertir, et gale, réjouissance) Orthographe Plur. : des régals, comme des récitals. ● régal, régals (homonymes) nom masculin (croisement de l'ancien français rigoler, se divertir, et gale, réjouissance) régale adjectif féminin régale nom féminin régale forme conjuguée du verbe régaler régalent forme conjuguée du verbe régaler régales forme conjuguée du verbe régaler ● régal, régals (synonymes) nom masculin (croisement de l'ancien français rigoler, se divertir, et gale, réjouissance) Mets particulièrement apprécié de quelqu'un
Synonymes :
- délice
Vif plaisir que l'on trouve à quelque chose
Synonymes :
- délectation
- joie
- volupté
régal, als
n. m.
d1./d Mets délicieux. Ce dessert est un régal, un vrai régal.
d2./d Fig. Grand plaisir causé par qqch. C'était un régal de les voir.
⇒RÉGAL, subst. masc.
Objet, action qui procure du plaisir.
A. — Vieux
1. Grande fête où l'on se divertit en faisant bonne chère. Donner, faire un régal. Mon père haïssait le procurateur Badoër, et il l'a fait empoisonner à un régal de la reine Cornars (HUGO, Angelo, 1835, p. 89).
2. Cadeau, présent. Donner, envoyer un régal. Zerbine [pensait] aux pièces de taffetas, aux colliers d'or et autres régals (GAUTIER, Fracasse, 1863, p. 131).
B. — 1. Plaisir de manger, plaisir de la table. On faisait cuire des oiseaux ou des pommes de terre sous la cendre. Les poires et les pommes sauvages, les prunelles, les mûres de buisson, les racines, tout nous était régal (SAND, Hist. vie, t. 3, 1855, p. 31).
♦ Faire le régal de qqn. Une telle capture [un dauphin] faisait le régal de tous: c'était une véritable fête (LAS CASES, Mémor. Ste-Hélène, t. 2, 1823, p. 522).
2. Plat délicieux, mets que l'on a particulièrement plaisir à déguster. Son grand régal était un certain potage, du vermicelle cuit à l'eau, très épais, où il versait la moitié d'une bouteille d'huile (ZOLA, Assommoir, 1877, p. 609). L'autre tendait des pêches, petites et rousses, vraie caresse pour la main avant d'être un régal pour la bouche (BENJAMIN, Gaspard, 1915, p. 80).
3. Bon repas, festin. À la fin d'un petit régal qu'il avait donné à mes instituteurs et à mes camarades (NODIER, Fée Miettes, 1831, p. 70).
♦ Régal de qqc. [Le] signor Arlecchino (...) nous avait tous conviés à un régal de macaronis à l'huile et de polenta à l'ail (BERTRAND, Gaspard, 1841, p. 178). La soirée s'acheva au milieu de régals de sirops, de glaces, de gâteaux (DURANTY, Malh. H. Gérard, 1860, p. 336).
C. — Au fig. Plaisir d'ordre esthétique ou moral. C'est un vrai régal que ce livre (FLAUB., Corresp., 1878, p. 108).
♦ Donner, offrir le régal de qqc. Après l'exposition Henri Rousseau (...) on nous offre le subtil régal d'une exposition Georges Braque (LHOTE, Peint. d'abord, 1942, p. 159).
♦ Régal de qqn, pour qqn. Régal de l'esthète, du curieux; régal pour l'esprit, pour les yeux. Il y en a plus de deux kilomètres, le pourtour entier de la ville (...). Un souvenir, ou un régal d'archéologue (T'SERSTEVENS, Itinér. esp., 1963, p. 284).
Prononc. et Orth.:[]. Homon. régale. Ac. 1694: regale; 1718: regal; dep. 1740: régal. Étymol. et Hist. 1. 1310 norm. rigale « festin » (GERVAIS DU BUS, Fauvel, éd. A. Långfors, 3201); ca 1480 rigalle (Myst. Viel Testament, éd. J. de Rothschild, 29109); 1666 au fig. regal « vif plaisir » (MOLIÈRE, Le Misanthrope, I, 1, éd. R. Bray, p. 11); 2. 1638 régale « cadeau » (J. CHAPELAIN, lettre 30 oct., éd. Tamizey de Larroque, t. 1, p. 312); av. 1655 régal (CYRANO DE BERGERAC, L'Autre monde, éd. Fr. Lachêvre, p. 223 ds IGLF). Comp. de l'a. et m. fr. gale « réjouissance, divertissement » (dep. ca 1265, RUTEBEUF, L'État du monde, 157 ds Œuvres, éd. E. Faral, et J. Bastin, t. 1, p. 388; déverbal de galer « se divertir », v. galant) et de ri- tiré de rigoler. V. FEW t. 17, p. 480b et DEAF, s.v. galer. Fréq. abs. littér.:174. Bbg. KOHLM. 1901, p. 24. — WIND 1928, p. 204.
régal [ʀegal] n. m.
ÉTYM. XVIIe; rigale « bruit joyeux », 1314; de l'anc. franç. gale « réjouissance » (→ Galant), avec infl. probable de rigoler « se divertir », p.-ê. par l'ital.; la forme en re- pourrait impliquer un croisement avec l'adj. regal, doublet de royal (P. Guiraud).REM. Au XVIIe s., on écrivait le plus souvent régale. → Brutal, cit. 5.
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1 (Mil. XVIIe; rigalle, 1458). Vx. Fête, partie de plaisir, collation, repas somptueux qu'on offrait à qqn. ⇒ Festin (cit. 1), réjouissance (cf. Molière, le Bourgeois gentilhomme, IV, 2). || Donner un régal à qqn. ⇒ 2. Régaler (1.). — (1690; régale, n. m. et n. f., XVIIe). Par ext. Cadeau, présent, gratification. || Envoyer un régal à qqn.
2 (1666). Fig. Ce qui cause un grand plaisir. ⇒ aussi Joie, plaisir. || C'est un régal pour les yeux.
1 (…) ses nobles façades dont la pierre a une couleur si vibrante qu'elle est un régal pour les yeux (…)
Émile Henriot, le Diable à l'hôtel, VI.
3 (1690). Cour. Le mets préféré de qqn; ce qui est délicieux à manger. || Son grand régal était un certain potage (→ Potage, cit. 2). || Ce rôti est un vrai régal. ⇒ Délice.
2 Nous emportions chacun une tartine de pain noir bien beurré et un grand couteau pour prendre des berniques. Un régal de son enfance qu'il voulait renouveler avec moi, des coquillages tout crus avec du pain et du beurre.
Loti, Mon frère Yves, XXI.
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DÉR. 2. Régaler.
HOM. 1. Régale, 2. régale, 3. régale.
Encyclopédie Universelle. 2012.