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reculade

reculade [ r(ə)kylad ] n. f.
• 1611; de reculer
1Vx Recul. Reculade d'une armée.
2(1798) Mod. et péj. Action de qqn qui recule, cède, après s'être trop avancé. abandon, dérobade. Honteuse, lâche reculade.

reculade nom féminin Action de reculer : La honteuse reculade de l'armée. Adoption d'une position en retrait par rapport à une position antérieure trop avancée. ● reculade (synonymes) nom féminin Action de reculer
Synonymes :
- dérobade
- recul

reculade
n. f. Péjor. Dérobade de qqn qui s'était trop avancé.

⇒RECULADE, subst. fém.
A. — Vieilli. Action de reculer, mouvement en arrière. Synon. usuel recul (v. ce mot A 1). L'aspect de M. Valdemar en ce moment était tellement hideux (...) que ce fut une reculade générale loin de la région du lit (BAUDEL., Hist. extr., 1856, p. 253).
En partic. [À propos d'une armée] Synon. décrochage, repli. L'évacuation de la presqu'île (...) prendrait ainsi l'aspect d'une manœuvre et non d'une reculade (JOFFRE, Mém., t. 2, 1931, p. 132).
B. — Au fig.
1. Vieilli. Régression. Synon. usuel recul (v. ce mot A 2 c). Toute attaque au pouvoir dans le but de s'en servir pour violenter les instincts d'un pays (...) est un échec au progrès, une reculade (PROUDHON, Confess. révol., 1849, p. 134). Si la bourgeoisie, plus habile que le peuple, ourdit une vaste conspiration et réussit à apaiser (...) les besoins de liberté qui se manifestent, quelle reculade et quelle nouveau leurre! (SAND, Corresp., t. 5, 1867, p. 196).
2. Fait de revenir à des positions moins ambitieuses, d'être obligé de céder de façon peu honorable, après s'être trop engagé. Synon. dérobade. Honteuse reculade. Je m'attends à une reculade de Juliette parce qu'il aura pleuré à ses pieds (CONSTANT, Journaux, 1814, p. 419). Il adoptait le silence comme règle d'orgueil, afin d'éviter les reculades dans la discussion, et les victoires du contradicteur (ADAM, Enf. Aust., 1902, p. 435).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1611 « mouvement de recul » (COTGR.); 1756 fig. « fait d'adopter une position en retrait par rapport à la position adoptée antérieurement » (ARGENSON, Journ. mém., t. 9, p. 263). Dér. de reculer; suff. -ade. Fréq. abs. littér.:47.

reculade [ʀ(ə)kylad] n. f.
ÉTYM. 1611; de reculer.
1 Vx. Recul (2.). || La reculade d'une armée, d'une voiture, etc. (cf. Voltaire, Saint-Simon, in Littré).
2 (1798). Mod., péj. Le fait de reculer, de céder, après s'être trop avancé, trop engagé; concession peu honorable. Abandon, dérobade. || Honteuse, lâche reculade. Cacade (vx). || Il a été obligé de faire une reculade.
1 (…) Radowitz ne parvint qu'à procurer à la Prusse l'humiliation d'Ollmütz (…) C'est qu'il s'était heurté à l'Autriche et à la Russie, unies (…) pour barrer à la Prusse la voie qui l'eût conduite à la domination de l'Allemagne. Peut-être la Prusse eût-elle encore subi plus que cette reculade, déjà cruelle et humiliante, et l'Autriche aurait-elle profité de l'occasion pour lui reprendre la Silésie. Mais la Russie intervint dans un sens modérateur.
J. Bainville, Hist. de deux peuples, V.
2 Et puis l'Allemagne peut s'offrir le luxe de reculer, qui oserait appeler ça une reculade ? On dira que c'est de la générosité.
Sartre, le Sursis, p. 106.

Encyclopédie Universelle. 2012.