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ramponneau

ramponneau [ rɑ̃pɔno ] n. m.
• 1915; « jouet lesté de plomb auquel on donne des coups » 1832; du nom d'un cabaretier célèbre du XVIIIe s.
Fam. Bourrade; coup, donné notamment avec le côté du corps. Donner un ramponneau à qqn.

ramponneau nom masculin (de J. Ramponneaux, nom propre) Marteau de tapissier, dont l'un des côtés se termine en arrache-clou. Populaire. Coup, bourrade.

⇒RAMPON(N)EAU, (RAMPONEAU, RAMPONNEAU)subst. masc.
A. — 1. Vieilli. Jouet d'enfant fait d'une figurine lestée d'une petite masse de plomb, qui la fait se relever quand on la renverse. Synon. poussah. (Dict. XIXe et XXe s.).
2. Fam. [P. allus. aux bourrades qu'on donnait aux figurines lestées de plomb] Bourrade, coup. Donner, recevoir un ramponneau.
P. méton. Marque de coup. C'était une pagaye affreuse. Ils trébuchaient l'un dans l'autre. Ils se relevaient plein de ramponeaux (CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 72).
B. — Petit couteau. (Dict. XIXe et XXe s.).
C. — Marteau de tapissier, dont l'une des branches se termine en arrache-clou. (Dict. XIXe et XXe s.).
D. — Région. (Belgique, Ardennes). Filtre à café en tissu. (Ds HANSE Nouv. 1983).
REM. Ramponner, verbe trans. Donner des coups. C'est lui maintenant qui en veut plus!... Ah! Je devenais méchant moi aussi!... Il ramène! (...) Je le ramponne encore dans le fond du couloir... (CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 669).
Prononc. et Orth.:[]. LITTRÉ: -n-; Lar. Lang. fr.: -n(n)-; ROB. 1985: -nn: ,,on a écrit aussi ramponeau``; prop. CATACH.-GOLF. Orth. Lexicogr. 1971, p. 211: -n-. Étymol. et Hist. 1. 1789 ramponeau « ivre » (GUILLEMAIN, Le mariage de Janot, sc. 2 ds NISARD, Parisianismes, p. 186); 2. 1790 couteau à la Ramponeau « couteau très long » (Encyclop. méthod. Arts et Métiers, t. 2, p. 56); 1875 « sorte de petit couteau » (Lar. 19e); 1895 « marteau de tapissier » (GUÉRIN Suppl.); 3. 1832 « jouet en forme de figurine munie d'une masse de plomb à sa base qui la fait se relever quand on la renverse » (RAYMOND); 4. 1913 belgicisme « filtre à café en tissu » (C. BRUNEAU, Enquête ling. sur les pat. d'Ardennes, t. 1, p. 396); 5. 1915 « coup, blessure, heurt » (CLAUDEL, Journ., août, vol. 1, p. 335, (Pléiade, 1968) ds QUEM. DDL t. 26). Empl. comme n. commun du n. de Jean Ramponneaux (1724-1802), pop. aubergiste de la Courtille, célèbre pour sa jovialité et sa corpulence, qui vendait un vin plutôt mauvais, mais à très bon marché; son établissement était tellement à la mode vers 1760 que la loc. à la Ramponneau, servit à qualifier toutes sortes d'objets au goût du jour comme par ex. 1760 tabatières à la Ramponneau (L'Avant-coureur du 5 mai, p. 288 ds HAVARD), 1763 chaussures à la Ramponeau (Chanson ds FEW t. 10, p. 38b). Bbg. QUEM. DDL t. 26.

ramponneau [ʀɑ̃pɔno] n. m.
ÉTYM. 1835; de à la Ramponneau, qualifiant divers objets gros et courts; du nom de Ramponeau, cabaretier de la Courtille, qui « vendait en 1760 de très mauvais vin à très bon marché » (Voltaire), populaire pour sa jovialité et sa corpulence; on a écrit aussi ramponeau.
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I
1 Vx. Jouet d'enfant représentant un petit personnage équilibré par gravité. Poussah.
2 Techn. Petit couteau.Petit marteau à garnir de tapissier dont une extrémité permet d'arracher les clous.
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II (1932). Fam. et mod. Bourrade, coup. || Donner un ramponneau à quelqu'un.
0 Bérurier, qui commence à se dessoûler, met un ramponneau express au plexus de Minivier qui se casse en trois. Le Gros est très farceur. Dès qu'il voit un inculpé, il faut qu'il le chahute un brin pour s'entretenir la pogne.
San-Antonio, le Secret de Polichinelle, p. 183.

Encyclopédie Universelle. 2012.