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rameuter

rameuter [ ramøte ] v. tr. <conjug. : 1>
XVIIe; de re- et ameuter
1Rare Ameuter de nouveau, pour une nouvelle action.
Par ext. Cour. Chercher à grouper pour faire nombre ou pour une action commune. Il a rameuté tous les copropriétaires. Rameuter des militants pour une manifestation.
2(1763) Vén. Ramener (les chiens) en meute, en arrêtant ceux qui se sont écartés. ameuter. Pronom. Les chiens s'étaient rameutés d'eux-mêmes.

rameuter verbe transitif (de ameuter) Rassembler, mobiliser des gens pour une nouvelle action : Parti qui rameute ses militants lors d'une élection. Remettre les chiens en meute.

rameuter
v. tr. Regrouper en causant une émotion. Rameuter la population.

⇒RAMEUTER, verbe trans.
A. — VÉN. Rallier, rassembler, regrouper les chiens d'une meute en sonnant, en criant, pour arrêter ceux qui vont trop en avant et les obliger à attendre ceux qui suivent afin de les faire chasser tous ensemble. Synon. ameuter. Dans la crainte que vos chiens ne partent sur ce lièvre, vous leur criez alors taïaut sur le lièvre de meute pour les y rameuter (LE COUTEULX DE CANTELEU, Manuel de vén. fr., 1890, p. 251).
[Le suj. désigne un chien courant] Rejoindre la meute, chasser en meute.
Empl. intrans. [Le chien courant] doit (...) ne pas aimer à chasser seul, mais au contraire bien rameuter, c'est-à-dire, au moment où un bon chien relève la voie, après un défaut, (...) il doit promptement le rejoindre pour reprendre la voie (LE COUTEULX DE CANTELEU, Manuel de vén. fr., 1890, p. 11).
Empl. pronom. Des chiens, derrière lui s'étaient rameutés d'eux-mêmes (GENEVOIX, Dern. harde, 1938, p. 72).
B. — P. anal.
1. Rameuter qqn. Rallier, regrouper, réunir à (nouveau) en vue d'une action. Rameuter la foule, les partisans, les professeurs, les troupes. Luis court à son logis chercher sa hallebarde, rameute les gens de Saint-Gervais, et se dirigeant vers le Mollard comme en un lieu ordinaire de combat, il frappe à la poitrine de la pointe de sa hallebarde le gardien de la porte (THARAUD, Chron. frères enn., 1929, p. 226). Ne valait-il pas mieux se taire que de rameuter pour une mauvaise cause, la Vierge et les saints (H. BAZIN, Barbe, 1957, p. 47).
Empl. pronom. Qqn se rameute. Rallier, rejoindre les autres, se regrouper. [Charge de dragon. — Le colonel:] Rameutez-vous tous! Lancez-vous en tas[!] (D'ESPARBÈS, Guerre sabots, 1914, p. 118).
2. Littér., rare. Rameuter qqc. Rassembler (des idées, des sentiments) pour une mobilisation affective ou intellectuelle. En hâte, pris de panique, Yankel rameuta tous les motifs de haine qu'il avait contre son pays (R. IKOR, Les Eaux mêlées, Paris, Albin Michel, 1955, p. 96).
Prononc. et Orth.:[], (il) rameute [-mø:t]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1. 1583 verbe pronom. « se rassembler en meute (des chiens de chasse) » (GAUCHET, Chasse du cerf, p. 335 ds HUG.); 2. 1740-55 « regrouper ses amis, ses partisans, en vue d'une action » (SAINT-SIMON, Mémoires, éd. A. de Boislisle, VI, 459); 3. 1955 fig. « rassembler ses idées, ses sentiments » (R. IKOR, loc. cit.). Dér. de ameuter; préf. re-.

rameuter [ʀamøte] v. tr.
ÉTYM. Fin XVIIe, Saint-Simon; pron., fin XVIe; de re-, et ameuter.
1 Regrouper de nouveau. Ameuter. || Rameuter la foule.Rameuter ses troupes, ses partisans, les regrouper en vue d'une nouvelle action.Pron. Se regrouper.
1 Les C. R. S. se rameutent.
Claude Courchay, La vie finira bien par commencer, p. 185.
2 (Abstrait). Rassembler comme pour mobiliser. || Rameuter ses griefs. Meute (fig.).
2 Pris de panique, Yankel rameuta tous les motifs de haine qu'il avait contre son pays.
Roger Ikor, les Fils d'Avrom, La greffe du printemps, p. 104.
3 (1763). Vén. Ramener les chiens en meute, en arrêtant ceux qui ont poussé trop loin, qui se sont écartés. Ameuter.
(Fin XVIe). Pron. || Les chiens s'étaient rameutés d'eux-mêmes (→ Meute, cit. 3).
DÉR. Rameutement.

Encyclopédie Universelle. 2012.