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rail

rail [ raj ] n. m.
• 1817; mot angl.; cf. a. fr. raille, reille « barre »; lat. regula
1Chacune des barres d'acier profilées, mises bout à bout sur deux lignes parallèles et posées sur des traverses pour constituer une voie ferrée; chacune des deux bandes continues ainsi formées. voie. Écartement des rails ( entre-rail) . Rails droits, courbes. Rails mobiles d'un aiguillage. « Les trains filaient parmi l'inextricable lacis des rails » (Zola). Deux wagons sont sortis des rails, ont quitté les rails. dérailler. Rail conducteur, fournissant le courant électrique à la motrice. — Chemin de fer à rail unique. monorail. Loc. fig. Mettre, remettre sur les rails : mettre, remettre sur la bonne voie; rendre capable de fonctionner, de progresser.
2 (1909) Le rail. Transport par voie ferrée. chemin de fer. « L'espèce de compétition qui oppose le rail à la route » (Duhamel). « La Bataille du rail », film de René Clément.
3Rail de sécurité : barrière métallique placée le long d'une route pour empêcher les véhicules de la quitter accidentellement. — Techn. Pièce profilée qui sert à guider le déplacement d'une autre pièce, ou à la fixer. Rail servant à fixer des spots, des tableaux.
4Mar. Couloir de navigation. Le rail d'Ouessant.
⊗ HOM. poss. Raï, rye.

rail nom masculin (anglais rail, traverse, de l'ancien français reille, du latin regula, barre) Profilé d'acier laminé, constituant le chemin de roulement et de guidage des roues à boudin des véhicules ferroviaires. (Les rails ont une longueur de 36 m. Ils sont soudés pour donner des longueurs de plusieurs kilomètres. Dans les fortes courbes, la pose avec éclisses est maintenue.) La voie ferrée, le chemin de fer : Transport par rail. Marine Chenal du large, imposé au trafic maritime dans des parages de forte circulation, pour limiter les risques de collision ou de pollution (exemple : rail d'Ouessant). Technique Profilé de métal servant de guide à un mouvement de translation. ● rail (difficultés) nom masculin (anglais rail, traverse, de l'ancien français reille, du latin regula, barre) Genre Masculin : un rail. - Plur. : des rails. ● rail (expressions) nom masculin (anglais rail, traverse, de l'ancien français reille, du latin regula, barre) Familier. Être sur les rails, sortir des rails, être sur la bonne voie ou s'en écarter. Troisième rail, système de distribution du courant de traction par l'intermédiaire d'une barre métallique placée parallèlement à l'axe de la voie et sur laquelle se déplace un frotteur (patin) assurant le captage. (Il n'est plus utilisé que pour les réseaux métropolitains.) ● rail (homonymes) nom masculin (anglais rail, traverse, de l'ancien français reille, du latin regula, barre) raï nom masculin raï nom masculin invariable raille forme conjuguée du verbe railler raillent forme conjuguée du verbe railler railles forme conjuguée du verbe railler rye nom masculin

rail
n. m.
d1./d Chacune des bandes d'acier profilé fixées en deux lignes parallèles, sur des traverses, et qui constituent une voie ferrée.
|| (Afr. subsah.) Syn. de voie ferrée. La route longe le rail.
d2./d Par anal. Profilé métallique le long duquel une pièce mobile peut glisser. Rail d'une tringle à rideau.
|| Rail de sécurité: bordure métallique le long d'une route, d'une autoroute. Syn. glissière.
d3./d Le rail: le transport ferroviaire.

⇒RAIL, subst. masc.
A. — 1. a) Le plus souvent au plur. Chacun des deux profilés d'acier laminé qui, fixés sur des traverses en deux lignes parallèles et mis bout à bout, constituent le chemin de roulement des trains et des tramways en particulier. Poser des rails; rail luisant, rouillé, tordu; profil d'un rail; champignon, patin, semelle d'un rail; rail à ornière, en saillie; écartement des rails; véhicule sur rails. Au long des rails déserts du tramway « Montrouge-Gare-de-l'Est » revenaient les carrioles des maraîchers de Saint-Ouen (HAMP, Marée, 1908, p. 53). Une équipe de terrassiers, portant pioches et pelles, cheminait sur le ballast entre les rails du chemin de fer (DUHAMEL, Notaire Havre, 1933, p. 163). Les rails du funiculaire disparaissant sous le pavé de la montée Saint-Barthélemy, pour réapparaître de l'autre côté de la rue et s'enfoncer dans un tunnel dont on voyait béer la bouche noire (TRIOLET, Prem. accroc, 1945, p. 120).
Rail conducteur, électrique. Rail par lequel passe l'énergie électrique destinée à alimenter la motrice. Synon. troisième rail. Ne pas toucher au rail électrique. Si tu aimes le cerfeuil, prends garde à la ciguë. Ces conseils ne sont point des proverbes (ALAIN, Propos, 1933, p. 1160).
Loc. verb. fig. Quitter, sortir des rails. Sortir du droit chemin, du chemin tout tracé. S'ils [les maîtres] veulent exciter l'esprit d'une classe, ils y renoncent en face de sa paresse à sortir des rails (COCTEAU, Diff. d'être, 1947, p. 194). Remettre sur rail, sur les rails.
b) Au sing. Voie ferrée. Le tuilier se lève (...), il écoute le train battre le rail de son galop pesant, sous sa crinière de fumée (PESQUIDOUX, Chez nous, 1923, p. 203).
2. P. méton. Transport par voie ferrée. La clientèle du rail, si elle n'augmente pas spectaculairement, reste importante (DEFERT, Pol. tour. Fr., 1960, p. 66).
B. — P. anal.
1. Profilé de métal qui sert de guide à un mouvement de translation. Rail de rideau. L'appareil [excavateur] est muni de deux machines dont l'une sert à l'extraction et l'autre à la translation de l'appareil sur une voie de trois files de rails (CAHEN, BRUET, Carrières, 1926, p. 118). Chaque atelier est pourvu d'un treuil à main et d'un rail aérien qui se raccorde à un rail central permettant l'évacuation des carcasses jusqu'à la sortie de la salle ou jusqu'au frigorifique dont sont généralement pourvus les abattoirs modernes (BRUNERIE, Industr. alim., 1949, p. 58).
2. Rail de sécurité. Bordure métallique de protection située le long d'une route ou d'une autoroute. Synon. glissière. Le cahier des charges n'oblige pas les sociétés concessionnaires d'autoroutes (en France) à équiper les terre-pleins centraux de plus de 5 m. de large de rails de sécurité (...) La pose de rails revient à 120.000 fr. le kilomètre pour une glissière double sur support unique (L'Action automobile et touristique, févr. 1978 ds GILB. 1980).
3. MAR. Chenal, couloir balisé ou non, imposé au trafic maritime, notamment dans la Manche. Au large d'Ouessant, les navires devront désormais défiler sur quatre « rails » nettement séparés par des zones interdites (Le Monde, 3 janv. 1979 ds GILB. 1980).
REM. Rail-route, railroute, subst. masc. et adj. inv. a) Subst. masc. Mode de transport des marchandises utilisant à la fois la voie ferrée et la route. (Dict. XXe s.). b) Adj. inv. Relatif à ce mode de transport. Des itinéraires du froid sont établis comprenant des points fixes (...), des lignes suivies par un matériel spécialisé (navires, et assurant le relai, camions, wagons ou même remorques rail-route) (WOLKOWITSCH, Élev., 1966, p. 174). Un chantier rail-route où seront notamment traités les transconteneurs est également en cours d'aménagement à Saint-Pierre-des-Corps (Le Monde, 9 févr. 1975, p. 22, col. 4).
Prononc. et Orth.:[], []. Homon. raille et formes de railler. Vieilli []. Voir LITTRÉ ,,d'autres prononcent [] à l'anglaise``, BARBEAU-RODHE 1930 ,,rarement []`` et BUBEN 1935 § 206. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1. a) 1817 « bande de métal servant de guide et de support aux roues d'un train » (B. de la Sté d'encouragement pour l'industr. nat., t. 16, n ° CLX, p. 248: Note sur les rail-ways, ou chemins de fer [...] les plaques ou limandes de fer (rails), sur lesquelles doivent rouler les chariots); 1825 (Journal hebdomadaire des arts et métiers [...] de l'Angleterre, I, 251 ds HÖFLER Anglic.); b) 1826 « voie équipée de telles bandes, chemin de fer » (Extrait d'acte de cession de terrain par la ville de Lyon ds WEXLER 1955, p. 51, note 41); c) 1898 « transport ferroviaire » (MALLARMÉ, Vers circonst., p. 103); 2. 1836 p. métaph. (BALZAC, Corresp., p. 171: sortir des rails de la vertu). Empr. à l'angl. rail « barre de bois horizontale » (ca 1320) d'où spéc. « barre ou ligne continuelle de barres (de bois, puis de fer ou d'acier) servant de support et de guide aux roues des voitures » (1734) puis « chemin de fer, transport par chemin de fer » (1843) v. NED et NED Suppl.2; le m. angl. rail est issu de l'a. fr. reille « barre de porte, barre, barrière », du lat. regula « règle, barre » (FEW t. 10, p. 217a; T.-L. t. 8, col. 653). Fréq. abs. littér.:327. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 34, b) 412; XXe s.: a) 713, b) 710. Bbg. BONN. 1920, p. 115. — CANYN (V.). Terminol. ferroviaire. Banque Mots. 1977, n ° 14, p. 140. — DARM. 1877, p. 257. — WEXLER 1955, p. 44; pp. 50-60; p. 117, 128, 130. — QUEM. DDL t. 28 (s.v. locomotif à vapeur).

rail [ʀaj] n. m.
ÉTYM. 1825, in Wexler, Journal hebdomadaire des arts et métiers; cité en 1817 comme mot angl.; auparavant, on disait guide, bande, tringle, ornière, etc.; angl. rail (1734), proprt « barre, rambarde », de l'anc. franç. reille, raille « poutrelle, barre », du lat. regula (→ Règle).
A
1 Chacune des deux barres d'acier profilées, mises bout à bout sur deux lignes parallèles et posées sur des traverses pour constituer une voie ferrée (pour les trains, les tramways…); chacune des deux bandes continues ainsi formées. Chemin de fer (cit. 1), voie (ferrée). || Rails en saillie, à ornière (rails de tramways, → Plot, cit. 1). || Rail de quinze, dix-huit mètres de long. || Écartement des rails. || Profil d'un rail ( Profilé, n. m.). || Champignon (partie supérieure), âme, patin, semelle d'un rail. || Fixation des rails sur longrines ou sur traverses. Coussinet (4.; cit. 3). || Tire-fond fixant un rail à la traverse. || Éclisses raccordant les rails. || Pose des rails. || Rails droits, courbes; fixes, mobiles ( Aiguillage, aiguille). || Rails coudés d'un croisement de voies. 2. Contrecœur. || Rails d'une plaque tournante. || L'inextricable lacis (cit. 2) des rails. || Véhicules sur rails. Aérotrain, automotrice, autorail, draisine, locomotive, train, tramway, voiture, wagon. || Locomotive (cit. 2) qui court sur les rails. || Sortir des rails. Dérailler. || Les rails du métro. || Rail conducteur, fournissant le courant électrique à la motrice.
1 (À Saint-Étienne) à la fin de 1823 (…) il est question pour la première fois des barreaux; pendant les trois années suivantes, c'est le seul terme employé. Puis un rapport de Beaunier, du 19 octobre 1826, parle de la « Pose de rails, ou barreaux de fonte » (…); quelques mois plus tard, c'est rails tout court.
P.-J. Wexler, la Formation du voc. des chemins de fer…, p. 51.
2 (…) seule, au milieu des rails, avec son mécanicien et son chauffeur, noirs de la poussière du voyage, une lourde machine de train omnibus restait immobile (…)
Zola, la Bête humaine, I.
2.1 Dans la prairie, on avançait à raison d'un mille et demi par jour. Une locomotive roulant sur les rails de la veille, apportait les rails du lendemain, et courait à leur surface au fur et à mesure qu'ils étaient posés.
J. Verne, le Tour du monde en 80 jours, p. 224.
Chemin de fer sur rail unique. Monorail (→ Funambulesque, cit. 4).
Rail électrique, rail d'alimentation (métro).
2 (1830). Collectivt. || Le rail : la voie, les deux rails (cet emploi a été courant au XIXe).Par métaphore. || Deux locomotives (cit. 6) lancées sur le même rail.
3 Un tramway à petit toit emporte sur un rail qui mène aux grilles d'un Fort, des ouvriers (…)
Léon-Paul Fargue, Poèmes, 58.
3 (1933, in Höfler). Au sing. Transport par voie ferrée, chemin de fer. || Abandonner le rail pour mettre en circulation des cars (cit.). || Coordination du rail et de la route.
4 On a beaucoup parlé, ces temps derniers, et parfois même, sagement, de l'espèce de compétition qui, en France notamment, oppose le rail à la route.
G. Duhamel, Manuel du protestataire, IV.
4 (1958). Loc. fig. Mettre ou remettre le train sur les rails : mettre ou remettre une entreprise, une affaire, une politique… en marche, sur la bonne voie. || Mettre ou remettre (qqch. ou qqn) sur les rails, sur la bonne voie; rendre capable de marcher, d'avancer (à nouveau). || Être sur les rails : être en marche ou sur le point de partir.(Même sens; par métaphore). || Le train est sur les rails.
B (Réemprunts à l'anglais).
1 Rail de sécurité, et, ellipt, rail (1970) : barrière métallique de protection disposée sur le bord des routes, des autoroutes, des pistes de course automobile, etc., afin d'éviter les sorties de route. Glissière.
2 Navigation mar. Couloir. || « Quatre croisements du “rail” des navires marchands » (le Point, 7 août 1978).
COMP. Autorail, contre-rail, monorail, turborail. Dérailler, renrailleur.
HOM. Raille.

Encyclopédie Universelle. 2012.