quasiment [ kazimɑ̃ ] adv.
• 1505; de 1. quasi, p.-ê. d'apr. l'it. quasimente
♦ Fam. ou région. Presque, à peu près, en quelque sorte, quasi. « Vous pourriez être quasiment mon père » (Zola).
● quasiment adverbe Familier. Presque, à peu près : J'ai quasiment fini mon travail. ● quasiment (difficultés) adverbe Registre Familier. Recommandation Dans l'expression soignée, remplacer quasiment par les équivalents quasi, presque, à peu près. ● quasiment (synonymes) adverbe Familier. Presque, à peu près
Synonymes :
- presque
- quasi (littéraire)
quasiment
adv. Fam. Presque, à peu près. Résultats quasiment nuls.
⇒QUASIMENT, adv.
Synon. vieilli, fam., pop. ou région. (notamment Canada) de quasi1; à peu près, presque, pour ainsi dire.
— [Modifiant un adj.] Quasiment impossible, fou, mort. Il y a une maison quasiment méridionale, dont le toit plie sous la tuilerie à gouttières en usage dans l'Italie (BALZAC, Député d'Arcis, 1847, p. 33). Pour le moment donc, j'étais quasiment heureux (VERLAINE, Œuvres compl., t. 5, Confess., 1895, p. 130):
• 1. Pierre, tu te fais plus mauvais que tu n'es. Vous étiez quasiment promis tous les deux. Elle comptait sur toi, et elle dépérit, depuis que tu l'as quittée pour une autre.
MOSELLY, Terres lorr., 1907, p. 154.
— [Modifiant un adv. ou une loc. adv.] Quasiment tous les jours. La Rosalie et moi, nous avons été élevés quasiment à la même écuelle (ZOLA, Page amour, 1878, p. 858). Sans compter ton père, qui est venu nous voir quasiment toutes les semaines pendant trois ans avant que je me décide (HÉMON, M. Chapdelaine, 1916, p. 54).
♦ [Modifiant un adv. nég.] Ne... quasiment pas, jamais, personne, rien. Je passais, j'ai eu l'idée de vous dire un petit bonjour... on ne se voit quasiment plus (ZOLA, Terre, 1887, p. 335). Une joie immense déborda du visage du valet de pied. Il allait enfin pouvoir passer des longues heures avec sa promise qu'il ne pouvait quasiment plus voir (PROUST, Guermantes 2, 1921, p. 587).
♦ Quasiment comme. À cet âge-là on est quasiment comme un morceau de bois, dont on serait bien en peine de tirer une larme de quelque chose (ZOLA, Assommoir, 1877, p. 335).
— [Modifiant un verbe ou une loc. verb.; postposé au verbe simple; intercalé entre l'auxil. et le part. passé aux formes comp.] Elle est quasiment la maîtresse au logis (BALZAC, U. Mirouët, 1841, p. 168). Et pour toi, sa mère? Il te faudrait quasiment une robe neuve (ROY, Bonheur occas., 1945, p. 217):
• 2. ISAAC: Vous m'affligez sensiblement, Maurice: refuser mon accolade, c'est me donner quasiment à croire que vous ne m'aimez plus.
FEUILLET, Scènes et prov., 1851, p. 114.
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1505 (Relation authentique du voyage du Capitaine de Gonneville ès nouvelles terres des Indes, éd. M. d'Avezac, 1869, p. 95: une rivière qu'elle avoit trouvée, qui est quasiment comme la celle de Orne; ibid., p. 109: quasiment au seüil de l'hostel); 1607 (MAUPAS, Gramm. fr., p. 345 ds BRUNOT t. 3, p. 368). Dér. de quasi1; suff. -ment2. Cf. l'ital. quasimente att. dès le XIIIe s. (DEI). Fréq. abs. littér.:174. Bbg. BOURCIEZ (E.). L'Âge des mots en fr. R. Philol. fr. 1928, t. 40, p. 139.
quasiment [kazimɑ̃] adv.
ÉTYM. 1607; de 1. quasi.
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♦ Vieilli, par plais. ou régional. Quasi, à peu près, en quelque sorte. || Il est quasiment idiot. || Il l'a quasiment injurié.
1 (…) une maison quasiment méridionale, dont le toit plie sous la tuilerie à gouttières en usage dans l'Italie (…)
Balzac, le Député d'Arcis, Pl., t. VII, p. 681.
2 Je plaisante, parce que vous pourriez être quasiment mon père, et que ça ne tire pas à conséquence (…)
Zola, la Terre, I, I.
♦ (En réponse). Presque, en quelque sorte.
Encyclopédie Universelle. 2012.