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prisonnier

prisonnier, ière [ prizɔnje, jɛr ] n. et adj.
• 1190; de prison
1Personne tombée aux mains de l'ennemi au cours d'une guerre, d'un conflit armé. Prisonniers gardés comme otages. Échange de prisonniers. Camp de prisonniers en Allemagne ( oflag, stalag ) , en U. R. S. S. ( goulag) . Prisonnier de retour de captivité. Prisonnier de guerre. Faire qqn prisonnier. Il a été fait prisonnier. Les rebelles ne font pas de prisonniers, tuent ceux qu'ils prennent.
Adj. « On lui apprit que les officiers supérieurs prisonniers se plaignaient d'être laissés sans abri; même sans nourriture » (Dorgelès ).
2Personne qui est détenue dans une prison. détenu, arg. taulard. Écrouer un prisonnier. Mettre un prisonnier au secret. Libérer, relâcher, relaxer un prisonnier. Prisonnier qui s'évade. Prisonnier de droit commun et prisonnier politique. Compagnon de cellule d'un prisonnier. codétenu.
Soldat puni de prison. Corvées des prisonniers.
3Personne qui est prise, qui se fait prendre par la police. Faire prisonnier. arrêter. Se constituer prisonnier. se livrer. Gendarmes qui passent les menottes à un prisonnier.
4 Adj. Enfermé ou maintenu dans un endroit, une position où l'on perd toute liberté d'action, de mouvement. « il entendit la porte se refermer derrière lui, la clef tourna. Il était prisonnier » (Apollinaire). Bateau qui demeure prisonnier des glaces. N. « La Prisonnière », roman de Marcel Proust.
5 Adj. Fig. PRISONNIER DE... : esclave. Il est prisonnier de son succès, de ses habitudes, de ses principes.
⊗ CONTR. Libre; évadé.

prisonnier nom masculin Pièce intégrée dans un objet au moment de son moulage en plastique ou bien sertie dans l'objet après le moulage. ● prisonnier (synonymes) nom masculin Pièce intégrée dans un objet au moment de son moulage...
Synonymes :
- insertion
prisonnier, prisonnière nom Personne qui est détenue en prison ; détenu. Personne qui est séquestrée, privée de liberté par quelqu'un. Toute personne prise par l'ennemi en temps de guerre. ● prisonnier, prisonnière (citations) nom Gérard Labrunie, dit Gérard de Nerval Paris 1808-Paris 1855 Le geôlier est une autre sorte de captif. — Le geôlier est-il jaloux des rêves de son prisonnier ? Sur un carnet prisonnier, prisonnière (expressions) nom Prisonnier de guerre, militaire pris au combat. (En 1949, à Genève, la Croix-Rouge a été chargée de contrôler l'application des conventions [La Haye, 1907 ; Genève, 1929] protégeant les prisonniers de guerre.) ● prisonnier, prisonnière (synonymes) nom Personne qui est détenue en prison ; détenu.
Synonymes :
- détenu
prisonnier, prisonnière adjectif Qui est pris, saisi, maintenu enfermé dans quelque chose : Ma main était prisonnière de la sienne. Dont la liberté est entravée par une habitude, un vice, un engagement, etc. : Être prisonnier de certains préjugés.prisonnier, prisonnière (expressions) adjectif Ballon prisonnier, jeu d'équipe qui consiste à toucher avec un ballon le plus d'adversaires possible dans les limites de leur camp. ● prisonnier, prisonnière (synonymes) adjectif Qui est pris, saisi, maintenu enfermé dans quelque chose
Synonymes :
- captif
Dont la liberté est entravée par une habitude, un vice...
Synonymes :
- esclave
Contraires :
- libéré

prisonnier, ère
n. et adj.
rI./r n. Personne détenue en prison. Prisonnier de droit commun. Prisonnier politique.
Prisonnier sur parole, laissé sans surveillance à condition de ne pas sortir d'un lieu.
Prisonnier de guerre, capturé lors d'une guerre.
rII./r adj.
d1./d Enfermé, privé de liberté.
d2./d Fig. Prisonnier de (qqn, qqch): aliéné par (qqn, qqch).

⇒PRISONNIER, -IÈRE, subst. et adj.
I.Substantif
A. — 1. Personne qui est détenue en prison. Synon. captif (moins usuel), détenu, taulard (pop.). Écrouer, incarcérer un prisonnier; amnistier, élargir, libérer, relâcher, relaxer un prisonnier; visiter les prisonniers. Outre la pitance accoutumée, il tenait à la main une botte de paille fraîche qu'il étendit gravement sur la vieille paille, puis il sortit impassible et sans même adresser un regard à sa prisonnière (JANIN, Âne mort, 1829, p.163). L'éducation des prisonniers ne devrait pas être négligée (VIDOCQ, Voleurs, t.2, 1836, p.243).
Prisonnier de droit commun, politique, sur parole. V. droit3 et politique1.
Prisonnier d'État. Celui qui est arrêté, qui est enfermé pour une action contraire à la sûreté de l'État, sans avoir été jugé et condamné par un tribunal ordinaire. M. de Nassau se donne les airs d'avoir des prisonniers d'État (HUGO, Rhin, 1842, p.267).
2. En partic. Militaire puni de prison. (Dict. XIXe et XXes.).
3. P. ext. Personne qui est prise ou se fait prendre par la police. Faire un prisonnier; passer les menottes au prisonnier; se constituer prisonnier (Dict. XIXe et XXes.).
B. —Personne qui est maintenue dans un lieu où elle est privée de liberté d'action et de mouvement. L'aventure des otages américains du Boeing de la TWA a prouvé, en tout cas, que les ravisseurs ont changé radicalement d'attitude envers leurs prisonniers: ils s'attachent désormais à montrer que ceux-ci mènent une existence positivement touristique (Le Canard enchaîné, 3 juill. 1985, p.1, col. 4).
JEUX. V. infra rem. Le jeu consiste à faire prisonniers le plus d'adversaires possible. Tout joueur touché de plein fouet par le ballon devient prisonnier et va se placer à l'arrière du cap adverse (Cl. AVELINE, Le Code des jeux, Paris, Hachette, 1961, p.443).
C.Prisonnier (de guerre). Militaire ou membre d'un mouvement de résistance organisé, tombé entre les mains de l'ennemi. Synon. moins usuel captif. Faire des prisonniers; camp de prisonniers; échange de prisonniers; prisonnier sur parole, sur l'honneur. Le rapatriement des prisonniers de guerre allemands, internés en Hollande et en Suisse (FOCH, Mém., t.2, 1929, p.310). C'est notre seule communion possible (...) avec les prisonniers et les déportés (...) mais avec toute créature torturée dans son corps ou dans son coeur (MAURIAC, Bâillon dén., 1945, p.467). Cette levée en masse, renouvelée de l'époque révolutionnaire, eût procuré, assurément, des effectifs considérables, en dépit du fait que 2 millions et demi d'hommes étaient aux mains de l'ennemi comme prisonniers de guerre, déportés de la Résistance ou requis du travail (DE GAULLE, Mém. guerre, 1959, p.29).
D.P. anal. Prisonnier (de qqc.). Personne qui est enfermée dans un genre de vie, dans une situation donnée. Synon. esclave (de). Prisonnier de son succès, de ses idées. S'étendre sur son grabat, c'est à quoi tout prisonnier a recours, et mess Lethierry était le prisonnier du chagrin (HUGO, Travaill. mer, 1866, p.398). Sans leur secours [de certains indices] en effet, ne verrait-on pas inévitablement l'historien (...) devenir aussitôt le prisonnier des préjugés, des fausses prudences, des myopies dont la vision de ces générations mêmes avait souffert (M. BLOCH, Apol. pour hist., 1944, p.25):
1. ... je pouvais très bien diviser son séjour chez moi en deux périodes, la première où elle était encore (...) la chatoyante actrice de la plage, la seconde où, devenue la grise prisonnière, réduite à son terne elle-même, il lui fallait ces éclairs où je me ressouvenais du passé pour lui rendre des couleurs.
PROUST, Prisonn., 1922, p.173.
E.TECHNOL. ,,Tourillon qui réunit deux pièces articulées et autour duquel s'effectuent leurs mouvements`` (CHESN. t.2 1858); ,,petit organe d'assemblage noyé entre les deux pièces liées`` (POIGNON 1967). Les prisonniers sont également des pièces qui saisissent à la fois le patin du rail et la table supérieure de la traverse [métallique] (BRICKA, Cours ch. de fer, t.1, 1894, p.343).
II.Adj. Anton. libre.
A. —[En parlant d'une pers.]
1. Qui ne jouit pas de liberté de mouvement. La fuite humiliante de Louis XVI l'affligea (...) mais après le retour de Varennes, il se montra assidu auprès du souverain prisonnier (A. FRANCE, Étui nacre, Mém. vol., 1892, p.21). Il se mit à marcher de long en large comme une bête prisonnière (ARNOUX, Crimes innoc., 1952, p.279).
2. Au fig. Prisonnier de + subst. Qui est enfermé dans un genre de vie, dans une situation, qui est esclave de. Prisonnier de ses habitudes, de son passé, de ses passions. Je ne suis pas prisonnier de ma raison (RIMBAUD, Saison enfer, 1873, p.218). Il éprouvait une sorte de honte à fuir, et il souffrait d'être prisonnier d'un scrupule (MARTIN DU G., Devenir, 1909, p.53). Depuis que je l'aime tant, il me semble que la connaissance désespère en moi de l'amour. Elle est vertueuse, réservée, sage, etc... non pas par l'ordre de ses sentiments; elle est prisonnière de sa vertu, de sa sagesse (J. BOUSQUET, Trad. du sil., 1936, p.205).
B. —[En parlant d'un inanimé concr.] Réduit à l'immobilité, à l'impuissance, enfermé. Retenir prisonnier. Ses cheveux, qu'elle tenait en vain prisonniers sous un lourd bonnet, s'échappaient en tresses tordues (RENAN, Souv. enf., 1883, p.118):
2. ... formées à cette époque dans la masse des silicates en voie de cristallisation, elles [ces inclusions] resteront prisonnières dans la précieuse enveloppe verte jusqu'à la fin des temps.
METTA, Pierres préc., 1960, p.79.
TECHNOL. Boulon prisonnier, rivure prisonnière. Boulon, rivure dont la tête est rivée dans un trou conique au lieu de l'être extérieurement. Les plaques [de blindage des navires] sont tenues (...) au moyen de boulons prisonniers ne pénétrant dans la plaque que d'une faible quantité (CRONEAU, Constr. nav. guerre, t.2, 1892, p.121).
C. —[En parlant d'un inanimé abstr.] Prisonnier (de). Enfermé (dans), esclave (de). La vibration est le mouvement prisonnier de la forme (CLAUDEL, Art poét., 1907, p.149). Il perçoit, dans les soudains déchaînements des forces prisonnières en nous, et dans leur criante discordance avec le monde banal, les signes qui lui révèlent l'ampleur de notre être véritable (BÉGUIN, Âme romant., 1939, p.297).
REM. Ballon(-)prisonnier, (Ballon prisonnier, Ballon-prisonnier)subst. masc. Jeu de ballon dans lequel les joueurs touchés par le ballon lancé par l'équipe adverse sont considérés comme prisonniers de cette équipe. Cette grande ville qui lui avait fait si peur jusqu'à son entrée dans l'équipe de ballon-prisonnier (S. SIGNORET, Adieu Volodia, 1985, p.40).
Prononc. et Orth.:[], fém. [-]. Ac. 1694, 1718, au masc.; dep. 1740, au masc. et au fém. Étymol. et Hist. 1. a) Subst. 1176-81 prisonier «celui qui a été pris à la guerre» (CHRÉTIEN DE TROYES, Chevalier Lion, éd. M. Roques, 3299);, 1475 prisonnier de bonne guerre «véritable prisonnier de guerre» (Lettres de Louis XI, éd. von Vaësen et Charavay, t.5, p.387); 1606 prisonnier de guerre (NICOT); 1679 prisonnier d'État (RICH.); 1530 prendre prisonnier (KUNZE, p.148); b) adj. 1240-80 cartre prisouniere (BAUDOUIN DE CONDÉ, Dits et Contes, 135, 55 ds T.-L.); 1403 gens prinsonniers (EUSTACHE DESCHAMPS, OEuvres, éd. Queux de St Hilaire et G. Raynaud, t.6, p.143, 40); 2. 1845 technol. (BESCH.). Dér. de prison; suff. -ier. A évincé l'a. fr. prison «celui qui est pris». Fréq. abs. littér.:4266. Fréq. rel. littér.:XIXes.: a) 7245, b) 5318; XXes.: a) 3505, b) 7002.

prisonnier, ière [pʀizɔnje, jɛʀ] n.
ÉTYM. 1190; de prison.
Personne privée de sa liberté.
1 Personne tombée aux mains de l'ennemi au cours d'une guerre. Captif. || Prisonniers gardés comme otages (cit. 1). || Rançon d'un prisonnier.Échange de prisonniers (→ Cartel, cit. 2). || Camp de prisonniers (→ Inconnu, cit. 7) en Allemagne ( Oflag, stalag). || Prisonnier de retour de captivité.Dr. internat. || Prisonnier sur l'honneur, sur parole, mis en liberté sur parole (→ 1. Gens, cit. 8). || Prisonniers protégés par la convention de Genève. || Faire de nombreux prisonniers. || Les vainqueurs ne firent pas de prisonniers, ils tuèrent tous les ennemis capturés. — ☑ Loc. (1606). Prisonnier de guerre (même sens).Adj. || Soldats, officiers prisonniers (→ Avec, cit. 29).(V. 1530). || Faire qqn prisonnier. || Massacrer les vaincus et faire prisonnières leurs femmes, leurs filles. || Faire une garnison (cit. 2) prisonnière.
1 Je dis plus : quand son bras força notre frontière,
Et dans les murs d'Omphis m'arrêta prisonnière (…)
Racine, Alexandre, II, 1.
2 (…) les Carthaginois avaient remarqué dans le camp des Nomades une troupe de trois cents hommes à l'écart des autres. C'étaient les Riches, retenus prisonniers depuis le commencement de la guerre (…) leur visage disparaissait sous la vermine et les ordures.
Flaubert, Salammbô, IX.
3 La poursuite fut monstrueuse. Blücher ordonna l'extermination. Roguet avait donné ce lugubre exemple de menacer de mort tout grenadier français qui lui amènerait un prisonnier prussien. Blücher dépassa Roguet. Le général de la jeune garde, Duhesme, acculé sur la porte d'une auberge de Genappe, rendit son épée à un hussard de la Mort qui prit l'épée et tua le prisonnier. La victoire s'acheva par l'assassinat des vaincus.
Hugo, les Misérables, II, I, XIII.
4 (…) c'étaient les Allemands qu'on parquait là comme des moutons. Le 26 octobre 1916 (…) on en ramena six mille, avec leurs états-majors. Quand (…) le général Mangin revint du champ de bataille, on lui apprit que les officiers supérieurs prisonniers se plaignaient d'être laissés sans abri, même sans nourriture (…) Il entra dans le camp des captifs (…) puis, de sa voix tranchante : « Excusez-nous, messieurs, de ne pas vous recevoir comme votre grade l'exige, mais nous ne vous attendions pas si nombreux. »
R. Dorgelès, la Drôle de guerre, XX.
2 Personne qui est détenue dans une prison. Détenu; (fam.) taulard. || L'atroce condition des prisonniers dans les forteresses (cit. 1) de l'Ancien Régime (→ Immonde, cit. 1; livide, cit. 8). || Chaînes, entraves ( Cep) du prisonnier. || Mettre un prisonnier aux fers, au secret. || Prisonniers de droit commun et prisonniers politiques. || Compagnons de cellule d'un prisonnier. Codétenu. || Prisonnier à la solde de la police. Mouton (cit. 19).Transfèrement de prisonniers en voiture cellulaire.Délivrer (cit. 1), libérer, relâcher, relaxer un prisonnier. || Prisonnier qui obtient sa levée d'écrou, touche son pécule à sa libération. || Prisonnier élargi (cit. 13), évadé (cit. 16). || Prisonnier qui s'échappe (cit. 34), se fait reprendre et renfermer.Adj. || La tour où il a été longtemps prisonnier (→ Alguazil, cit. 1). || Marie-Antoinette, la reine prisonnière (→ Libérateur, cit. 3).
5 Voici ce que c'est que mon cachot (…) À droite de la porte (…) une espèce d'enfoncement qui fait la dérision d'une alcôve. On y jette une botte de paille où le prisonnier est censé reposer et dormir, vêtu d'un pantalon de toile et d'une veste de coutil, hiver comme été.
Hugo, le Dernier Jour d'un condamné, X.
Milit. Soldat puni de prison. || Corvées des prisonniers.
3 Personne qui est prise, qui se fait prendre par la police. || Faire qqn prisonnier. Arrêter. || Se constituer prisonnier. Livrer (se). || Gendarmes qui passent les menottes, les poucettes à un prisonnier.
6 (…) à neuf heures, Me Hervé Annequin (…) apprit que son frère Noël (…) avait tué sa femme dans la nuit et s'était, à l'aube, constitué prisonnier.
Charles Plisnier, Meurtres, t. I, p. 81.
4 a N. Personne qui est enfermée ou maintenue dans un endroit, une position où elle perd toute liberté d'action, de mouvement. || Le pape Pie VII fut le prisonnier de Napoléon Ier au château de Fontainebleau.
Littér. || La Prisonnière, roman de Marcel Proust (→ Prison, cit. 7, Proust).
b Adj. || Elle était prisonnière dans cette chambre (→ Impatienter, cit. 4; et aussi mouvement, cit. 11). || Il était prisonnier de la foule qui l'enserrait (→ 1. Masse, cit. 19).
7 (Il) obéit et alla dans la chambre qui lui était indiquée. Aussitôt, il entendit la porte se refermer derrière lui, la clef tourna. Il était prisonnier.
Apollinaire, l'Hérésiarque…, p. 176.
8 Aoustin (…) pataugeait dans cette boue (…) Il étouffait. Il était prisonnier au fond de ce chantier torride où les plantes s'enlaçaient à son corps, il n'avait plus la force de repousser ces murailles souterraines qui se refermaient toujours (…)
A. de Chateaubriant, la Brière, II, III.
Par anal. (en parlant de tout ce qui est réduit à l'impuissance ou à l'immobilité). || Piège, trappe qui maintient, retient des animaux prisonniers (→ Basculer, cit. 1; étau, cit. 2). || Bateau qui demeure prisonnier des glaces ( Assiéger, p. p.).
5 N. et adj. Fig. || Prisonnier de… Esclave. || Nation qui ne se considère pas comme la prisonnière d'une alliance (→ Coudée, cit. 3). || Être le prisonnier d'un succès (→ Entraîner, cit. 18).Ne pas se sentir prisonnier de ses propres théories ( Attaché, ligoté, tenu; → Force, cit. 29).
9 Il (le penseur) n'est plus libre, il a de la colère en lui;
Il est le prisonnier sinistre de la haine.
Hugo, l'Année terrible, Avril, VII.
10 Il était bien difficile de sortir de ces difficultés et de ces contradictions et Louis XVI commençait à être prisonnier de ses principes et à tourner dans un cercle vicieux.
J. de Bainville, Hist. de France, XV, p. 311.
11 Un orgueil lui était venu, une admiration de soi-même, du personnage qu'il jouait et que les autres admiraient. Mais il ne s'apercevait pas qu'il en était déjà le prisonnier, qu'il se guindait un peu plus chaque jour à la semblance de ce héros factice, et qu'il ne pouvait plus maintenant fléchir (…)
M. Genevoix, Raboliot, II, IV.
6 N. m. (1845). Techn. Élément fixé dans une pièce mécanique et assurant la liaison de celle-ci avec une autre (ex. : tige filetée, tourillon, pièce cylindrique…).
Inclusion dans une matière plastique, au moment du moulage (syn. : insertion).
CONTR. Libre. — Évadé.

Encyclopédie Universelle. 2012.