prestance [ prɛstɑ̃s ] n. f. ♦ Aspect imposant (d'une personne); physique, maintien et contenance imposants. Avoir de la prestance (cf. Porter beau, avoir de l'allure). Belle mine, noble prestance. De belle prestance. « Le bel uniforme rehaussait encore sa prestance » (Balzac).
● prestance nom féminin (latin praestantia, supériorité) Maintien, comportement qui en impose : Avoir de la prestance. ● prestance (synonymes) nom féminin (latin praestantia, supériorité) Maintien, comportement qui en impose
Synonymes :
- allure (familier)
prestance
n. f. Maintien imposant, plein d'élégance.
⇒PRESTANCE, subst. fém.
Aspect extérieur, maintien imposant d'une personne. Avoir, se donner de la prestance; noble prestance. Une grande femme (...) trop blonde de cheveux, mais jolie encore, froufroutante... et une prestance, et un chic! (MIRBEAU, Journal femme ch., 1900, p.227). Pour bien commander il n'est pas nécessaire d'avoir belle prestance et forte voix; ce ne sont là que des accessoires de théâtre; bien plus importantes sont deux qualités de l'âme (WILBOIS, Comment fonct. entr., 1941, p.24):
• ♦ L'émotion de la salle est si bruyante que le général se retourne, d'un geste impatient, et la toise, imposant tout à coup, par son visage martial, par sa prestance de grand seigneur, par l'indiscutable autorité de toute sa personne, un silence, qui, d'ailleurs, est de courte durée.
MARTIN DU G., J. Barois, 1913, p.382.
— P. méton. [En parlant d'un vêtement] Le bourgeois cossu, le mandarin s'enveloppent d'une sorte de robe de chambre tombant très bas, dont la prestance est rehaussée par des broderies, des passementeries, des insignes en jade ou en cristal: en cela consiste le signe extérieur, signe envié de la supériorité sociale (VIDAL DE LA BL., Princ. géogr. hum., 1921, p.289). Ces vêtements (...) conservent de la prestance, de l'apparat, de la tenue (ARNOUX, Roi, 1956, p.58).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist.1. Ca 1470 «excellence, supériorité» (G. CHASTELLAIN, Chron., éd. Kervyn de Lettenhove, t.5, p.244); 2. 1540 «aspect, maintien imposant (d'une personne)» (G. PELLICIER, lettre 12 nov. ds Corresp. pol. de G. Pellicier, éd. A. Tausserat-Radel, t.1, p.150). Empr. au lat. praestantia «id.», dér. de praestans (prestant). Fréq. abs. littér.:74. Bbg. DUCH. Beauté 1960, p.124. —KOHLM. 1901, p.54.
prestance [pʀɛstɑ̃s] n. f.
ÉTYM. 1540; « excellence », 1460; lat. præstantia « supériorité ».
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♦ Aspect imposant (d'une personne); physique, maintien (cit. 1) et contenance imposants. || Avoir de la prestance. → Porter beau (supra cit. 25), avoir de l'allure, être décoratif. || Belle mine, noble prestance (→ Gentleman, cit. 1). || De belle prestance (→ Honnête, cit. 18). || Sa prestance (→ Harnais, cit. 4).
1 Ce joli costume mettait en relief la perfection des formes de Montcornet, alors âgé de trente-cinq ans, et qui attirait le regard par cette haute taille exigée pour les cuirassiers de la garde impériale, dont le bel uniforme rehaussait encore sa prestance, encore jeune malgré l'embonpoint qu'il devait à l'équitation.
Balzac, la Paix du ménage, Pl., t. I, p. 999.
2 Pour dire un homme bien élevé et distingué, on disait alors « un cavalier accompli »; en effet, il n'avait toute sa prestance qu'en selle et sur un cheval de race comme lui.
Taine, les Origines de la France contemporaine, I, t. I, p. 145.
3 Velbar, magnifique dans le rôle de Dédale, traduisit en comédien consommé les angoisses et les espérances de l'artiste obsédé par les conceptions grandioses de son génie. Les draperies grecques mettaient en valeur sa superbe prestance, et le timbre idéal de sa puissante voix provoquait à chaque fin de phrase de brusques élans d'enthousiasme.
Raymond Roussel, Impressions d'Afrique, p. 270.
Encyclopédie Universelle. 2012.