poliment [ pɔlimɑ̃ ] adv.
• 1544; poliement « d'une façon élégante » v. 1390; de 1. poli
♦ D'une manière polie, avec courtoisie. ⇒ civilement, courtoisement. « Lucas salua poliment et sans familiarité » (Mac Orlan). Écouter, refuser poliment.
⊗ CONTR. Impoliment.
● poliment adverbe Avec politesse. ● poliment (difficultés) adverbe Orthographe Sans e intercalaire entre le i et le m, comme dans hardiment et joliment. ● poliment (synonymes) adverbe Avec politesse.
Synonymes :
Contraires :
- grossièrement
- irrévérentieusement
poliment
adv. D'une manière polie.
⇒POLIMENT, adv.
A. —Vx. D'une manière raffinée, élégante. On s'étonnait, devant M. d'Andilly, qu'un jeune homme comme le docteur, qui ne faisait qu'à peine de sortir des écoles et sans aucun usage du monde, eût pu écrire si bien et si poliment; M. d'Andilly répondit qu'il n'y avait point lieu de s'en étonner, et qu'il parlait simplement la langue de sa maison (SAINTE-BEUVE, Port-Royal, t.2, 1842, p.63).
B. —Avec courtoisie, conformément aux bonnes manières. Anton. impoliment. Applaudir, saluer qqn poliment; demander qqc. poliment; refuser poliment; parler à qqn, se présenter poliment; un air poliment insultant. Vous ne dansez pas mal, dit-il poliment. —Je danse comme un veau; mais je m'en fous: je n'aime pas danser (BEAUVOIR, Mandarins, 1954, p.18):
• ♦ Ne vous impatientez pas, mon ami, dit Mme Chantelouve, derrière le rideau, je suis si longue! Grossièrement, il pensa: je voudrais que tu déguerpisses; —et, tout haut, poliment, il lui demanda si elle n'avait pas besoin de ses services.
HUYSMANS, Là-bas, t.2, 1891, p.48.
— En partic. Avec une certaine réserve. Il étala son idéologie vague. Les deux autres l'écoutaient poliment, avec un petit sourire intérieur (ROLLAND, J.-Chr., Maison, 1909, p.1035).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. XVes. [date ms.] poliement «d'une manière élégante, polie» (EVRART DE CONTY, Probl. d'Arist., B.N. 210, f° 233c ds GDF.). Dér. de poli; suff. -ment2. Cf. le m. fr. poliement «de manière à être lisse, poli» avril 1400 (CHRISTINE DE PISAN, Livre du dit de Poissy, 1491 ds OEuvres poét., éd. M. Roy, t.2, p.204) —XVIes.: 1544 (SCÈVE, Delie, éd. E. Parturier, CCLXXXV, 4: polyment), et politement «élégamment, convenablement» 1496 (DESREY, Charles VIII ds LA CURNE) —XVIes.: 1595, ibid., répertorié par Ac. Compl. 1842. Fréq. abs. littér.:463. Fréq. rel. littér.:XIXes.: a) 513, b) 746; XXes.: a) 798, b) 650.
poliment [pɔlimɑ̃] adv.
ÉTYM. 1544; poliement, v. 1390; de 1. poli.
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1 Vx. Avec élégance (⇒ 1. Poli, 1.; politesse, 1.).
2 D'une manière polie, avec courtoisie. ⇒ Civilement, courtoisement. || Traiter (→ 1. Gens, cit. 17), saluer qqn poliment (→ Marquer, cit. 38). || Refuser poliment. ⇒ Éconduire.
1 Puis, assis contre la vitrine, toujours en paletot, rasé et peigné, il causait poliment, avec les manières d'un homme qui aurait reçu de l'instruction.
Zola, l'Assommoir, VIII, t. II, p. 4.
2 Lucas salua poliment et, sans familiarité, demanda au scribe si le capitaine Ximénès se trouvait dans les bureaux du lieutenant-colonel d'état-major.
P. Mac Orlan, la Bandera, IX.
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CONTR. Impoliment.
Encyclopédie Universelle. 2012.