plumet [ plymɛ ] n. m.
• 1618; de 1. plume
♦ Grande plume ou touffe de plumes garnissant une coiffure, et spécialt une coiffure militaire. ⇒ aigrette, casoar, panache. Plumet au cimier d'un casque.
♢ Bouquet de plumes servant d'ornement. « La mule est enjolivée de plumets, de pompons, de houppes » (Gautier).
● plumet nom masculin (de plume 1) Petit bouquet de plumes servant d'ornement à une coiffure militaire ou à un chapeau. ● plumet (homonymes) nom masculin (de plume 1) plumaient forme conjuguée du verbe plumer plumais forme conjuguée du verbe plumer plumait forme conjuguée du verbe plumer plumer verbe
plumet
n. m. Bouquet de plumes servant d'ornement.
⇒PLUMET, subst. masc.
A. —Bouquet de plumes.
1. a) Bouquet de plumes qui orne un chapeau, une coiffure féminine. Les chapeaux, les plumets, les grands airs, bien loin qu'elle les corrigeât, avaient redoublé d'extravagance (BOURGES, Crépusc. dieux, 1884, p.111). [Le chignon] (...) s'attache par un gros flot de rubans qui sert ainsi de lien à un large plumet dont quelques plumes voltigent sur le sommet de la tête en avant et d'autres se renversent en arrière (STÉPHANE, Art coiff. fém., 1932, p.131). Affublées de canotiers aussi bien que de chapeaux à plumets et à fleurs (CARCO, Montmartre, 1938, p.10).
b) Bouquet de plumes qui sert d'ornement, de signe distinctif à une coiffure militaire. Plumet blanc, bleu. J'étais dans la compagnie des grenadiers et je vois encore mon grand plumet rouge en forme de poire (ERCKM. -CHATR., Hist. paysan, t.2, 1870, p.30). Un caporal avait retiré son bicorne et soufflait avec précaution contre la neige haute de son plumet (ADAM, Enf. Aust., 1902, p.385). Des casques étincelants aux noires crinières, des bonnets à poil, des plumets, des aigrettes, des panaches (A. FRANCE, Pt Pierre, 1918, p.66). V. bonnet ex. 2, épi C 1 ex. de Pesquidoux et ex-3 ex. 4.
— P. méton., vx. Celui qui porte un plumet, militaire. Quelquefois un plumet échauffé de luxure et de boisson faisait asseoir sur son genou une de ces beautés peu farouches (GAUTIER, Fracasse, 1863, p.315).
c) Bouquet de plumes qui décore un appareil de cérémonie, etc. Quel trône! un amas De franges, de plumets, de satin, de damas (HUGO, Cromw., 1827, p.317). Le corbillard, orné de draperies pendantes et de hauts plumets, (...) tiré par quatre chevaux noirs ayant (...) des panaches sur la tête (FLAUB., Éduc. sent., t.2, 1869, p.229). Un ensemble bien réglé où les animaux ont (...) de magnifiques harnachements et des plumets multicolores (Hist. spect., 1965, p.1525).
d) Au fig. Synon. de ornement, parure. Victor Hugo parlait de la langue classique (...) je parle, moi, de la langue romantique, trop chargée de paillons et de plumets (ZOLA, Nos aut. dram., 1881, p.68).
2. MAR., vx. Plumet(s) de pilote. ,,Plumes montées sur de petits morceaux de liège qu'on laisse flotter pour voir d'où vient le vent`` (Ac. 1798-1935).
B. —P. anal. Ce qui évoque un plumet par sa forme. Tous les palmiers (...) agitent leurs plumets ou leurs éventails (LOTI, Chât. Belle-au-bois-dorm., 1910, p.295). En haut des cheminées (...) un joli petit plumet bleu balançait doucement (...). Les fumées grandissaient, elles s'aplatissaient du bout (RAMUZ, Derborence, 1934, p.34). V. fétu ex. de Ramuz.
C. —Arg. Avoir son plumet. Être ivre; ,,s'enivrer, s'empourprer le visage comme un plumet d'uniforme`` (LARCH. 1880). —N'est-ce pas que j'dois vous faire l'effet d'avoir c'qui s'appelle un plumet? Messieurs, c'est le picton! (VOIZO, ibid.).
— P. ell. Il a donc bu? demanda mon oncle, montrant Pigassou (...). Le visage du Frère, boursouflé, avec des plaques d'un rouge vif (...), semblait avoir été traîné à toutes les fanges. (...) il est très drôle, ce gaillard-là, avec son plumet de vin sur le front! ricana l'affreux M. Anselme Benoît (FABRE, Oncle Célestin, 1881, p.218).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist.1. 1478 garson plumet «mot injurieux pour un jeune homme» (doc. ds DU CANGE, s.v. plumarius); 1618 «jeune homme, surtout militaire, qui porte un plumet (par raillerie)» (Cabinet Satyrique, éd. F. Fleuret et L. Perceau, t.2, p.110); 2. 1642 «plume qui sert d'ornement à un chapeau» (OUDIN Fr.-Ital.); 3. 1866 avoir son plumet (DELVAU). Dér. de plume1; suff. -et. Sens 3, cf. avoir le/son pompon, l'ornement de tête ayant la valeur symbolique d'ivresse légère. Fréq. abs. littér.:187. Bbg. BARB. Misc. 1 1925-28, p.33. — QUEM. DDL t.16.
plumet [plymɛ] n. m.
ÉTYM. 1618; a remplacé d'autres dér. de 1. plume : plumas, plumache, plumail; de 1. plume.
❖
1 (1640). Grande plume ou bouquet, touffe de plumes garnissant une coiffure, et, spécialt, une coiffure militaire. ⇒ Aigrette, casoar, panache… || Plumet au cimier d'un casque.
1 Voilà le régiment
De mes hallebardiers qui va superbement.
Leurs plumets font venir les filles aux fenêtres (…)
Hugo, la Légende des siècles, XXXI.
♦ ☑ Fam., vieilli. Avoir son plumet : être un peu ivre.
2 (1618; première attestation). Par métonymie, vx. Cavalier, militaire. — Péj. « Celui qui fait le fanfaron » (Furetière); « qui tient plus du galant que du véritable homme d'épée » (Richelet).
1.1 Généralement cette femme peureuse du scandale redoutait les hommes notés de galanterie, les façons affichantes, « les plumets », les manières vives et étourdies.
Ed. et J. de Goncourt, la Femme au XVIIIe s., t. II, p. 182.
3 Par ext. Bouquet de plumes servant d'ornement. || Mule enjolivée de plumets, de pompons, de houppes (cit. 2).
4 Par anal. || Palmes (1. Palme, cit. 1) groupées en plumets.
2 (…) un soleil visible, mais décoloré, avait laissé traîner sur les feuilles, sur les buis des allées, sur les vitres des serres de longs plumets transparents, couleur de sable et de pollen.
Edmond Jaloux, les Visiteurs, XX.
❖
DÉR. Plumetis.
Encyclopédie Universelle. 2012.