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plumage

plumage [ plymaʒ ] n. m.
• 1265; de 1. plume
1Ensemble des plumes recouvrant le corps d'un oiseau, souvent considéré quant à sa couleur, son apparence. livrée, manteau; pennage. Le plumage noir du corbeau. Plumage éclatant. Changer de plumage. muer. Par anal. « Les acacias balançaient leur opulent plumage doré » (Duhamel).
2(1611) Action de plumer (un oiseau). plumaison, plumée.

plumage nom masculin (de plume) Ensemble des plumes qui couvrent le corps d'un oiseau. ● plumage (citations) nom masculin (de plume) Max Ernst Brühl 1891-Paris 1976 Si ce sont les plumes qui font le plumage, ce n'est pas la colle qui fait le collage. Au-delà de la peinture Cahiers d'art Jean de La Fontaine Château-Thierry 1621-Paris 1695 Sans mentir, si votre ramage Se rapporte à votre plumage, Vous êtes le phénix des hôtes de ces bois. Fables, le Corbeau et le Renard

plumage
n. m.
d1./d Ensemble des plumes d'un oiseau.
d2./d Action de plumer (un oiseau).

⇒PLUMAGE, subst. masc.
A. —1. Ensemble des plumes qui couvrent un oiseau. Changer de plumage. L'autre coq, plus petit, le plumage sombre avec des reflets bleuâtres comme une luisante cuirasse d'acier (VAN DER MEERSCH, Empreinte dieu, 1936, p.119). V. arpège ex. 6, extension ex. de Proust:
♦ Les couleurs des oiseaux sont plus éclatantes dans la saison où ils deviennent amoureux. Il y en a même alors un grand nombre qui se revêtent de plumages nouveaux, et qui sont décorés d'épaulettes pourprées, de queues veloutées, d'aigrettes brillantes, comme d'habits destinés à leurs noces...
BERN. DE ST-P., Harm. nat., 1814, p.96.
2. Ensemble, groupe de plumes qui servent à orner une personne. Le front ceint d'un vaste plumage, Ou de mitres, de croix, d'hermines décorés (CHÉNIER, Odes, 1794, p.235). Au-dessous d'un petit chapeau rond, qui n'est qu'un diadème d'oeils de plumes de paon, (...) au-dessous de cette couronne d'arc-en-ciel en plumage, une petite tête de blonde cruelle (GONCOURT, Journal, 1864, p.65). Ce chapeau (...) où est attaché un grand panache dont les plumages supérieurs sont élancés dans l'air (STÉPHANE, Art coiff. fém., 1932, p.132).
B.P. anal.
1. [À propos de choses concr., notamment d'un végétal] Ce qui évoque un plumage d'oiseau par sa disposition, sa légèreté, ses coloris variés. Le plumage d'un océan vert et bleu comme la queue d'un paon (PROUST, Temps retr., 1922, p.869). Les verdures les plus légères, comme le plumage des mimosas (COLETTE, Naiss. jour, 1928, p.30). V. ébouriffer ex. 3.
2. [À propos d'une pers.; gén. p.allus. à La Fontaine, Fables, I, 2: Sans mentir, si votre ramage Se rapporte à votre plumage Vous êtes le phénix des hôtes de ces bois] Souvent fam., avec une nuance iron. Costume, comportement extérieur, généralement considéré dans sa valeur esthétique, dans son caractère prestigieux ou non. Sur trente femmes dans un salon, il y a vingt-cinq bécasses, qui font frou-frou avec leur plumage, et dont le ramage consiste à répéter la phrase qui court (TAINE, Notes Paris, 1867, p.49). Je n'avais pas cru qu'une intelligence parente de la mienne pût s'envelopper de tant d'élégance extérieure de vêtements et d'attitude. Sur son plumage je l'avais jugé d'une autre espèce (PROUST, Sodome, 1922, p.864). Défile sous mes yeux l'étonnant cheptel humain que le froid lui-même n'a pu chasser des rues. Quelles bigarrures et quels plumages, quels habillements faits de pièces hétérogènes (MORAND, Chron. homme maigre, 1941, p.109).
C.Au fig., vieilli
1. [À propos d'une pers.] Attitude morale, idéologique, généralement considérée dans sa diversité ou son intégrité. Vous vous mettez à changer de plumage Juste à temps pour vous faire appeler renégat; (...) c'est pour l'honneur que vous aurez ployé Assez piteusement, il est vrai, votre échine? (GLATIGNY, Fer rouge, 1870, p.43). Elle (...) s'était gardée honnête femme (...) parce qu'il y avait dans ce cervelet d'oiseau un souci de la netteté du plumage qui l'avait préservée des chutes salissantes (A. DAUDET, Rois en exil, 1879, p.114).
2. [À propos de notions abstr.] Manière d'être, modalité considérée dans ses possibilités de variation. Gardez-vous, jeunes gens Des systèmes dorés aux plumages changeants Qui dans les carrefours s'en vont faire la roue (HUGO, Chants crépusc., 1835, p.101). Il est piquant de noter bien des incidents et des vicissitudes de mots, à cette époque [de Vaugelas] où la langue muait et où elle était en train de revêtir son dernier plumage (SAINTE-BEUVE, Nouv. lundis, t.6, 1863, p.370). Depuis cette petite fête de ma jeunesse, que d'années au plumage varié ont agité leurs ailes et pris leur vol (BAUDEL., Art romant., 1867, p.463).
REM. Plumageux, adj. masc., hapax. Qui évoque un plumage. Je cherchais à rendre avec des paroles, de la peinture et de la figure vraie, le côté grisâtre, le côté pour ainsi dire duveteux, plumageux, Neveux disait: «Oui, en effet, il y a de la chouette, de l'orfraie dans son visage» (GONCOURT, Journal, 1890, p.1262).
Prononc. et Orth.:[]. Homon. plumage dér. s.v. plumer. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. a) Ca 1280 «apparence, extérieur (d'une personne)» (GERARD D'AMIENS, Escanor, 9036 ds T.-L.); b) 1284 «toutes les plumes d'un oiseau» (BRUNET LATIN, Trésor, éd. P. Chabaille, 213, var. ms. F). Dér. de plume; suff. -age. Fréq. abs. littér.:243. Fréq. rel. littér.:XIXes.: a) 408, b) 484; XXes.: a) 226, b) 289. Bbg. STAUB (H.). Le Mirage interne des mots. C.A.I.E.F. 1975, n° 27, pp.284-285.

plumage [plymaʒ] n. m.
ÉTYM. 1265; de 1. plume, et suff. collectif -age. → Feuillage.
1 Ensemble des plumes recouvrant le corps (d'un oiseau), souvent considéré quant à sa couleur, sa disposition, son apparence. 1. Plume; livrée (cit. 11), manteau, pennage. || Le plumage blanc, argenté (cit. 2) du cygne (cit. 3). || Le plumage noir du corbeau, noir et blanc de la pie. || Le plumage du faisan (1. Faisan, cit. 1), des geais (cit. 3), du gerfaut (cit. 1), du gypaète (cit. 1), de la macreuse (cit.), du paon (cit. 1)… || Oiseaux (cit. 1) de tous plumages. || Plumage terne, chatoyant, coloré, éclatant, duveté, soyeux… || Mouchetures ( Miroir), ocelles, taches ( Aiglure) d'un plumage. || Changer de plumage. Mue, muer.|| « Un paon muait, un geai prit son plumage » (La Fontaine).
1 Sans mentir, si votre ramage
Se rapporte à votre plumage,
Vous êtes le phénix des hôtes de ces bois.
La Fontaine, Fables, I, 2.
2 Qui fait l'oiseau ? C'est le plumage.
Je suis souris : vivent les rats !
La Fontaine, Fables, II, 5.
Par métaphore. (En parlant de l'apparence extérieure d'une personne). || « Ménippe est l'oiseau paré de divers plumages qui ne sont pas à lui… » (→ Écho, cit. 13, La Bruyère).Figuré :
3 (…) il ne devait son plumage de baron qu'à la nécessité dans laquelle Napoléon s'était trouvé de lui donner un titre en l'envoyant dans une cour étrangère.
Balzac, la Vendetta, Pl., t. I, p. 889.
4 (…) ils ont des habits-sacs, des gilets de palefrenier, des chemises de grosse toile, des pantalons de gros drap, des bottes de gros cuir, et le ramage ressemble au plumage (…)
Hugo, les Misérables, III, V, VI.
Spécialt. Ensemble de plumes décoratives.Fig. et littér. || « Cette mendicité (cit. 3) éternelle, camouflée des grands plumages de la coquetterie » (Montherlant).
5 (La dame) entra dans la boutique (…) et sortit après avoir choisi des marabouts. Des marabouts pour ses cheveux noirs ! Brune, elle avait approché le plumage de sa tête pour en avoir l'effet.
Balzac, Ferragus, Pl., t. V, p. 23.
Par anal. (En parlant de ce qui rappelle les plumes). 1. Plume (III., 1.). || L'opulent plumage des acacias (cit. 1), leur feuillage. || Le miroir (cit. 6) d'eau portait un plumage de vapeurs.
2 (1611). Rare. Action de plumer (un oiseau). Plumaison, plumée.

Encyclopédie Universelle. 2012.