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plancher

1. plancher [ plɑ̃ʃe ] n. m.
planchier 1165; de planche
1Ouvrage qui, dans une construction, constitue une plateforme horizontale au rez-de-chaussée, ou une séparation entre deux étages. Plancher de charpente, formé de grosses poutres sur lesquelles se fixent les lambourdes supportant un assemblage de planches. Plancher métallique, à solives et entretoises métalliques. Plancher à coffrage; en béton armé; mixte (béton et métal).
2Vx Partie inférieure du plancher, appelée de nos jours plafond. Sauter au plancher. « sous les solives d'un plancher » (Rousseau).
3Partie supérieure d'un plancher (1o), sol de la pièce constitué d'un assemblage de bois assez rudimentaire (à la différence du parquet). Lattes, lames de plancher. Plancher de chêne, de sapin.
Sol (d'un véhicule, etc.). Plancher d'un ascenseur, d'une voiture. Loc. fam. Avoir le pied au plancher : appuyer à fond sur la pédale d'accélérateur d'une automobile.
Loc. fam. (1843) Débarrasser le plancher : sortir, être chassé. « débarrassez-moi le plancher » (Sartre). (1552; d'ab. dans le langage des marins puis des aviateurs) Fig. et fam. Le plancher des vaches : la terre ferme.
4(1812) Sc. Paroi inférieure. Anat. Plancher buccal : les parties molles de la bouche situées entre le maxillaire inférieur et l'os hyoïde.
Géogr. Le plancher d'une caverne, d'une grotte. Sol dur sur lequel repose une dune.
5Niveau minimal, seuil inférieur. Le plancher des cotisations. Appos. Prix plancher, minimal (opposé à plafond).
plancher 2. plancher [ plɑ̃ʃe ] v. intr. <conjug. : 1>
• 1905; de planche « tableau »
Arg. scol. Subir une interrogation, faire un travail, une démonstration au tableau ou par écrit. Plancher sur un sujet.

plancher nom masculin (de planche) Ouvrage, originairement en charpente recouverte de planches, formant plan de séparation horizontal entre deux étages d'un bâtiment. Sol d'une pièce d'habitation ; parquet. Partie inférieure horizontale de la caisse d'un véhicule, d'un char. Limite inférieure au-dessous de laquelle on ne peut descendre (souvent en apposition à un nom) : Des prix planchers. Forage Plate-forme de travail d'un appareil de forage. ● plancher (citations) nom masculin (de planche) François Rabelais La Devinière, près de Chinon, vers 1494-Paris 1553 Ha ! pour manoir déifique et seigneurial, il n'est que le plancher des vaches. Le Quart Livre, 18 plancher (difficultés) nom masculin (de planche) Orthographe Sans trait d'union en fonction d'épithète : un prix plancher. - Plur. : des prix planchers. ● plancher (expressions) nom masculin (de planche) Familier. Débarrasser le plancher, quitter la pièce, partir, être chassé. Familier. Le pied au plancher, en appuyant à fond sur l'accélérateur. Familier. Le plancher des vaches, la terre ferme pour ceux qui sont en bateau ou en avion. Plancher de la bouche, formation musculaire et aponévrotique tendue entre le maxillaire inférieur et l'os hyoïde. Plancher pelvien, formation musculo-aponévrotique qui ferme en bas le petit bassin et que traversent le rectum, l'urètre et, chez la femme, le vagin. Faux plancher, plancher établi au-dessus et à un certain intervalle du plancher principal. Plancher creux, plancher dans lequel l'espace entre les solives est laissé vide. Plancher nervuré, plancher de béton qui présente en sous-face une ossature de poutres parallèles ou croisées. Plancher plein, plancher dont les entrevous sont maçonnés. Plancher technique, faux plancher formant des caissons utilisés pour le passage de gaines et de canalisations diverses. ● plancher (homonymes) nom masculin (de planche) plancher verbeplancher verbe intransitif (de planche) Populaire. Traiter un sujet d'examen, faire un exposé, une démonstration ; travailler sur un texte, un devoir, etc. ● plancher (homonymes) verbe intransitif (de planche) plancher nom masculin

plancher
n. m.
d1./d TECH Séparation horizontale entre deux étages.
d2./d Cour. Partie supérieure d'un plancher, constituant le sol d'un appartement; ce sol, recouvert d'un assemblage de menuiserie plus grossier qu'un parquet.
|| Par ext. Paroi inférieure de la caisse d'un véhicule, d'un ascenseur, etc.
d3./d Fig. Niveau, seuil minimal (par oppos. à plafond). Plancher des cotisations.
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plancher
v. intr. Fam. Faire un exposé.
Par ext. Travailler. Plancher sur un devoir.

I.
⇒PLANCHER1, subst. masc.
I.BÂTIMENT
A. —Ouvrage de charpente, tout ou partie en bois, en fer ou en béton, formant une plate-forme horizontale au rez-de-chaussée ou une séparation entre les étages d'une construction. Plus chers que les planchers en bois, [les planchers en fer] ne tardèrent pas à revenir au même prix à Paris, par les économies qu'ils permettaient sur certaines parties de maçonnerie et par la rapidité avec laquelle on les posait (VIOLLET-LE-DUC, Archit., 1872, p.339). Les cinq niveaux de magasins sont séparés par des planchers en béton, chacun d'eux est donc isolé entre des éléments incombustibles (CAIN, Transform. B.N., 1959, p.1).
B.P. méton.
1. a) Vx. Face inférieure de cet ouvrage formant la séparation de deux étages. Synon. plafond. Cette fête ne tarda pas à dégénérer en orgie; (...) force bouchons sautèrent au plancher, et le vin pétilla dans les verres (MARAT, Pamphlets, Dénonc. Necker, 1790, p.106). Un jambon qui pendait au plancher (COURIER, Lettres Fr. et Ital., 1807, p.755). Poutres enfumées du plancher (A. FRANCE, Rôtisserie, 1893, p.38).
b) Faux plancher. Plafond établi au-dessous du plafond réel de manière à diminuer la hauteur d'une pièce. Synon. faux plafond. Sur les solives on établit un faux plancher en planches brutes ou voliges d'au moins 10 mm d'épaisseur, posées jointives (G. ESPITALLIER, Notes & formules de l'architecte, t.2, 1920, p.258).
c) Région. (Canada et Ouest). Étage. Au premier plancher, j'entendis trottiner Pâquerette, ma maîtresse (J. Côté, On va les avoir, Montréal, 1973, p.82 ds Richesses Québec 1982, p.1817).
2. a) Face supérieure de cet ouvrage formant le sol d'une pièce,
constituée d'un assemblage de planches jointes et parallèles. Michel Leiris (...) armé d'une épingle, allait dénicher la poussière dans les rainures du plancher (BACHELARD, Poét. espace, 1957, p.134). L'école maternelle (...) est balayée chaque jour; le plancher, s'il n'est pas ciré, est lavé très souvent (Encyclop. éduc., 1960, p.98).
Rem. ,,Le plancher se distingue du parquet en ce que ce dernier est exécuté en bois plus luxueux et d'éléments mieux ajustés`` (VOGÜÉ-NEUFVILLE 1971).
constituée d'un autre matériau. Des robinets coulant toujours, qui versent sur le plancher de marbre environ un demi-pouce d'eau (LAMART., Voy. Orient, t.1, 1835, p.196). Il en fit un paquet (...) et il le plaça très visiblement au milieu du plancher, sur le carreau (BALZAC, Splend. et mis., 1846, p.475).
Faux plancher. Plancher établi au-dessus et à quelque distance du plancher principal (d'apr. GDEL).
Plancher technique. ,,Faux plancher formant des caissons utilisés pour le passage de gaines et de canalisations diverses`` (GDEL).
b) Loc. verb., au fig., fam. Débarrasser le plancher. Partir, quitter un lieu où l'on devient gênant. Quand il avait bien embêté les ouvrières, sa femme lui donnait vingt sous pour qu'il débarrassât le plancher. Il filait, il allait acheter son tabac à La petite civette (ZOLA, Assommoir, 1877, p.516). Mon oncle m'a fourré dans la première place venue. Du moment que je débarrassais le plancher, et que je rapportais quelques sous (ROMAINS, Hommes bonne vol., 1932, p.241).
c) Fam. Le plancher des vaches (p.oppos. à la mer et au ciel). La terre ferme. Oui, oui, il fallait monter [dans la colonne Vendôme] (...). D'ailleurs, ça ne manquait pas d'intérêt pour les personnes qui n'avaient jamais quitté le plancher aux vaches (ZOLA, Assommoir, 1877, p.448):
1. ... avant de m'embarquer, je fais mon compte de jours de jeûne et de souffrances; je les double en prévision de retards toujours probables, et j'attends le moment heureux de reprendre pied sur ce bon élément solide qu'on appelle assez spirituellement le plancher des vaches.
DU CAMP, Nil, 1854, p.4.
d) P. métaph. La politique des munitionnaires capitalistes a accumulé sous le plancher de l'Europe des barils de poudre, prêts à sauter! (MARTIN DU G., Thib., Été 14, 1936, p.490).
C.Spécialement
1. CIRQUE, FÊTE FORAINE. Plate-forme légèrement surélevée, formée par un assemblage de planches jointes et constituant une piste pour les danseurs d'un bal en plein air, pour les artistes d'un cirque sous un chapiteau ou pour supporter un manège d'enfants. Le sol s'ébranla sous leurs pieds comme le plancher tournant d'un carrousel de foire (COURTELINE, Train 8 h 47, 1888, IX, p.197). L'une d'elles avait donné un bal dans le plus beau des jardins. Un plancher avait été disposé pour la danse, sous une lumière éblouissante (MAURIAC, Journal 1, 1934, p.11).
2. Partie inférieure interne d'une embarcation, d'un véhicule, construite en planches ou dans un autre matériau. Maillochon, à genoux à l'avant, guettait, le fusil caché sur le plancher de la barque (MAUPASS., Contes et nouv., t.2, Âne, 1883, p.374). Assis sur le plancher du wagon, jambes pendantes au dehors, il n'avait qu'à se laisser glisser, dès que le train stoppait (BENJAMIN, Gaspard, 1915, p.23). Puig écrasa l'accélérateur comme s'il eût voulu enfoncer le plancher de l'auto pour atteindre ses copains de l'autre côté des canons (MALRAUX, Espoir, 1937, p.454).
Loc. verb. fam. Rouler au plancher; mettre le pied au plancher. Rouler à la vitesse maximale en appuyant à fond sur l'accélérateur d'une voiture automobile. Nous l'avons pilotée pied au plancher (L'Équipe, 2 août 1965 ds PETIOT 1982, s.v. pied).
II.P. anal.
A. —1. ANAT. Paroi inférieure d'une cavité. Plancher de la bouche, des fosses nasales; plancher pelvien (synon. périnée). Je ne pourrais longtemps réprimer l'essor de mes côtes. Soudain j'étouffe, le plancher du diaphragme se tend, je tire l'air par les narines (CLAUDEL, Art poét., 1907, p.141). La veine ophtalmique inférieure (...) suit le plancher orbitaire (G. GÉRARD, Anat. hum., 1912, p.456). La glande sublinguale est située dans le plancher buccal (QUILLET Méd. 1965, p.176).
2. GÉOL. Fond d'une cavité naturelle. Plancher d'une caverne, d'une grotte. Descendant de la voûte en pendentifs et en colonnes, ces incrustations (...) forment sur le sol des grottes des planchers stalagmitiques (LAPPARENT, Abr. géol., 1886, p.55).
B.Au fig.
1. ÉCON. Limite inférieure (d'une quantité, d'un prix) au-dessous de laquelle il est impossible de descendre. Anton. plafond. L'accord sur le sucre s'est avéré efficace pour soutenir les prix. De 1954 à 1956, il a effectivement empêché le prix mondial de crever le plancher (Univers écon. et soc., 1960, p.40-1):
2. Négociations et dynamique des salaires. Pourquoi, dans ce cas, négocier? Bien sûr, les minima ne sont pas sans importance. Ils fixent au moins un plancher au-dessous duquel même les entreprises les plus faiblement équipées ne doivent pas descendre...
REYNAUD, Syndic. en Fr., 1963, p.172.
En appos. (avec ou sans trait d'union). Le prix du marché mondial [du blé] sur la bourse de New York s'est tenu constamment entre le prix-plafond et le prix-plancher, entre 1953 et 1958 (PERROUX, Écon. XXes., 1964, p.575). La Fédération (des médecins de France) recommande à ses adhérents de poursuivre les contestations dans le cadre d'une médecine de qualité, en considérant les tarifs actuels comme des Tarifs planchers applicables essentiellement aux cas sociaux (Le Monde, 17 déc. 1968 ds GILB. 1980). [Le] franc français n'a pas fait très bonne figure sur les marchés de change pendant cette semaine. À New York, il est revenu jeudi à son cours-plancher (Le Monde, 25 mai 1969 ds GILB. 1980).
2. FIN. Plancher d'effets publics. ,,Mesure par laquelle chaque banque doit conserver en portefeuille un montant minimum d'effets publics et consacrer une partie de l'accroissement de ses dépôts à l'achat d'effets de cette nature`` (ROMEUF t.2 1958). L'accent est mis sur un contrôle global du volume du crédit (d'où les «plafonds» de réescompte en même temps que le «plancher» d'effets publics édictés, par exemple, en France) (Univ. écon. et soc., 1960, p.34-10).
Prononc. et Orth.:[]. Homon. et homogr. plancher2. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist.1. a) ) Ca 1150 «sol de la pièce, constitué d'un assemblage de bois assez rudimentaire» (Thèbes, éd. G. Raynaud de Lage, 5918); ) ca 1170 «ouvrage qui, dans une construction, constitue une plate-forme horizontale au rez-de-chaussée, ou une séparation entre deux étages» (Rois, éd. E. R. Curtius, p.124); ) 1529 [éd. 1531] (J. PARMENTIER, Exhortation, 66 ds OEuvres poét., éd. Fr. Ferrand, p.93: à pied ferme, sur le plancher aux vaches); 1548 plancher des vaches (RABELAIS, Quart Livre, XVIII, 72, éd. R. Marichal, p.105); b) ca 1165 «étage d'une maison» (Troie, 1178 ds T.-L.); c) 1442 «partie inférieure du plancher, plafond» (Journal d'un bourgeois de Paris, éd. A. Tuetey, p.366); 2. a) 1812 anat. «paroi inférieure» (MOZIN-BIBER); b) 1886 géol. (LAPPARENT, loc. cit.); c) 1891 «sol, paroi inférieure d'un véhicule» (HUYSMANS, Là-bas, t.1, p.49); 1956 rouler au plancher (d'apr. ESN.); 1965 le pied au plancher (L'Équipe, loc. cit.); 3. a) 1958 «niveau minimal, seuil inférieur» (ROMEUF); b) 1963 appos. prix plancher (Lar. encyclop.). Dér. de planche; suff. -ier, -er. Fréq. abs. littér.:1196. Fréq. rel. littér.:XIXes.: a) 1315, b) 1802; XXes.: a) 2014, b) 1786. Bbg. Archit. 1972, p.57. —QUEM. DDL t.19, 28. —VAGANAY (H.). Pour l'hist. du fr. mod. Rom. Forsch. 1913, t.32, p.129.
II.
⇒PLANCHER2, verbe intrans.
A.Arg. scol. Subir une interrogation, faire un exposé ou une démonstration; passer un examen. Hier encore, je redoutais de me trouver ici [à Paris] en attendant l'heure de «plancher» (...); comme tous les étudiants, mon coeur se serrait à la vue des peupliers des quais, jetant leur coton, indice fatidique des examens (MORAND, Eur. gal., 1925, p.69). —Je passe en colle (...) demain, me disait-il. Puis, longtemps après: —J'ai chiadé à fond (...). Et moi: —Tu vas être fatigué si tu ne dors pas. Tu ne seras pas en forme pour plancher (ABELLIO, Pacifiques, 1946, p.180).
B.P. ext., fam. ,,Faire un exposé, présenter un rapport (devant des experts, etc.)`` (GILB. 1971). Le président de la chambre demande à M. D. de venir «plancher» devant quelques-uns de ses amis sur la cogestion (L'Express, 8 févr. 1971 ds GILB. 1980).
Prononc. et Orth.:[], (il) planche []. Homon. et homogr. plancher1. Étymol. et Hist.1. 1905 «subir un examen» (d'apr. ESN.); 2. 1955 «faire un exposé oral sur une question» (d'apr. GILB. 1971). Dér. de planche «tableau noir»; dés. -er.

1. plancher [plɑ̃ʃe] n. m.
ÉTYM. V. 1160, sens 2, a; planchier, mil. XIIe; de planche.
1 Ouvrage qui, dans une construction, constitue une plate-forme horizontale au rez-de-chaussée, ou une séparation entre deux étages. || Plancher rustique formé de planches clouées sur des solives. || Plancher de charpente formé de grosses poutres, parfois réunies par des pièces secondaires ( Chevêtre, doubleau, entretoise, linçoir) entre lesquelles se place un remplissage ( Entrevous, hourdage, hourdis) formant l'aire du plancher, et sur lesquelles se fixent les lambourdes supportant un assemblage de planches. || Partie supérieure en planches ( Frise, latte, parquet, et → ci-dessous, 2., b), en carrelage… d'un plancher. || Le dessous d'un plancher est formé d'un lattis (ou couchis) recouvert d'un enduit. Plafond. || Plancher métallique, à solives et entretoises métalliques. || Plancher à coffrage; en béton armé; mixte (béton et métal). || Plancher-support (ou plancher-terrasse) : élément d'une toiture en terrasse couvrant le gros œuvre et supportant les ouvrages d'étanchéité. || Parois, cloisons et planchers d'une maison, d'un bâtiment (→ Mur, cit. 9). || Plancher qui s'affaisse, se bombe, s'effondre.
2 Spécialt. (L'une des faces visibles de l'ouvrage qui sépare deux étages).
a (1495). Vx. Partie inférieure du plancher, appelée de nos jours plafond (→ 1. Bas, cit. 94). || Pendre au plancher (→ Me, cit. 11). || Sauter au plancher (→ Arrière, cit. 8). || Sous les solives d'un plancher (→ Languir, cit. 4).
b Mod. Partie supérieure d'un plancher (1.), sol de la pièce lorsqu'il est constitué d'un assemblage de bois assez rudimentaire, assez simple (à la différence du parquet). || Lattes, frises, lames (cit. 2.1) d'un plancher. || Plancher de chêne (→ Infléchir, cit. 6), de sapin (→ Intérieur, cit. 10). || Salles parquetées (cit. 1) de planchers de cèdre. || Salir, crotter (cit. 1) le plancher. || Échauder (1. Échauder, cit. 1), gratter, nettoyer un plancher. || Propreté des planchers (→ Éblouir, cit. 6; harnais, cit. 14). || Natte (cit. 1), linoléum, moquette qui couvre un plancher. || Décarreler une pièce pour y poser un plancher. Planchéier.Plancher d'une grange, d'un fenil (→ Madrier, cit. 1). || Plancher à claire-voie au-dessus du cintre, dans un théâtre. Gril.
1 (…) un linoléum qui recouvrait le plancher de chêne fait de douves de futailles (…)
J. Chardonne, les Destinées sentimentales, p. 432.
Par anal. Construction, charpente destinée à supporter un plancher. Échafaud, estrade, plate-forme. || Boulins supportant le plancher d'un échafaudage. aussi Pont (d'un bateau), tablier (de pont).
Par ext. Sol, paroi inférieure (d'un véhicule). || Plancher d'un ascenseur, d'un wagon. — ☑ (1956). Fam. Mettre le pied au plancher : appuyer à fond sur la pédale d'accélérateur d'une automobile.
2 La tour tremblait, la margelle sur laquelle il se tenait trépidait comme le plancher d'un train (…)
Huysmans, Là-bas, III.
Loc. fam. (1843). Débarrasser le plancher : sortir (→ Houp, cit.).
3 Eh bien ! quoi ? je sais tout : ce complot pour que je t'épouse et que je débarrasse le plancher (…)
F. Mauriac, les Anges noirs, XIV.
4 — Allons, dit le patron d'une voix sévère, faites ce qu'il vous dit (…) et puis débarrassez-moi le plancher : je me lève à quatre heures, moi.
Sartre, le Sursis, p. 141.
(1552, cit. 5; plancher aux vaches, 1529, in D. D. L.). Fig., fam. (D'abord, dans le lang. des marins). Le plancher des vaches : la terre.
5 Ô que trois et quatre fois heureux sont ceux qui plantent choux ! (…) Car ils ont toujours en terre un pied, et l'autre n'en est pas loin (…) Ha ! pour manoir déifique et seigneurial, il n'est que le plancher des vaches.
Rabelais, le Quart Livre, XVIII.
6 M. Madinier songea à faire une galanterie aux dames; il leur offrit de monter dans la colonne (Vendôme) pour voir Paris (…) ça ne manquait pas d'intérêt pour les personnes qui n'avaient jamais quitté le plancher aux vaches.
Zola, l'Assommoir, III, t. I, p. 100.
3 (1812). Sc. Paroi inférieure.Anat. || Plancher buccal ( Bouche) : les parties molles situées entre le maxillaire inférieur et l'os hyoïde, qui ferment la partie inférieure de la cavité buccale. || Plancher orbitaire; plancher pelvien (périnée)…
Géogr. || Plancher d'une caverne, d'une grotte.Sol dur sur lequel repose une dune.
4 (1963). Fig. (D'après l'emploi de plafond). Minimum, taux inférieur fixé par la loi. || Ne pas descendre en dessous d'un certain plancher.(Appos. ou premier élément de noms composés). || Prix plancher. || « En tant que rémunération-plancher le S. M. I. G. est surtout tombé en relative désuétude » (J.-P. Courthéoux, la Politique des revenus, p. 73).
CONTR. Plafond.
————————
2. plancher [plɑ̃ʃe] v. intr.
ÉTYM. 1905; de planche « tableau ».
Argot scol. Subir une interrogation, faire un travail, une démonstration au tableau ou par écrit. || Il l'a laissé plancher pendant une demi-heure.
0 Je vais passer ma licence de philo (…) Hier encore, je redoutais de me trouver ici en attendant l'heure de plancher, d'entrer en cage (…)
Paul Morand, l'Europe galante, N. Petresco.
Cour. (Fam.). Faire un exposé. || Elle devra plancher devant une commission d'experts.
REM. Un homonyme plancher « faire de la planche à voile » est attesté (l'Express, 17 avr. 1978, p. 188).

Encyclopédie Universelle. 2012.