placage [ plakaʒ ] n. m.
• 1676; « plâtrage de torchis » 1392; de plaquer
1 ♦ (1676) Application sur une matière d'une plaque de matière plus précieuse; cette plaque. ⇒ revêtement. Placage d'une feuille d'or sur du cuivre. Placage d'acajou.
2 ♦ (1751) Morceau d'une œuvre qui semble ajouté après coup, qui ne fait pas corps avec le reste de l'ouvrage.
3 ♦ Rugby ⇒ plaquage.
⊗ HOM. Plaquage.
● placage nom masculin (de plaquer) Feuille de bois d'épaisseur comprise entre 0,2 mm et plusieurs millimètres, obtenue le plus souvent par tranchage ou déroulage. Revêtement d'une matière commune par une matière plus précieuse et plus dure. (Les placages de pierre, de marbre ou de céramique sur des structures en brique sont fréquents en Italie comme en Orient. C'est également d'Italie qu'est venue la mode des meubles en marqueterie, obtenus avec des bois de placage.) Morceau rapporté qui ne fait pas corps avec l'ouvrage. Greffe qui consiste à enlever une plaque d'écorce sur le porte-greffe et à la remplacer par une plaque d'écorce du greffon de même dimension et munie d'un œil. Action de plaquer du gazon. Revêtement d'un métal de base par une feuille d'un autre métal, l'adhérence étant généralement obtenue par laminage de l'ensemble. Entaille faite sur l'écorce d'un arbre forestier à abattre, à l'endroit où l'on veut appliquer l'empreinte du marteau. Dans l'impression des tissus, action d'appliquer une couleur ou un mordant sur l'une des faces d'un tissu. Synonyme de plaquage. ● placage (difficultés) nom masculin (de plaquer) Orthographe et sens 1. Placage = revêtement (notamment, revêtement en bois) de faible épaisseur. 2. Plaquage ou placage = action de plaquer un adversaire au rugby ; abandon (de l'un des deux partenaires par l'autre, dans une relation amoureuse). Dans ce dernier sens, le mot est du registre familier. 3. Plaquage = action de recouvrir d'un placage. Plaquage à chaud et sous pression. ● placage (homonymes) nom masculin (de plaquer) plaquage nom masculin ● placage (synonymes) nom masculin (de plaquer)
Synonymes :
- plaquage
placage
n. m.
d1./d Action de plaquer; opération qui consiste à recouvrir un matériau ordinaire d'une plaque, d'une couche d'un matériau de plus grande valeur. Placage de l'argent sur le cuivre par cuisson et laminage.
d2./d Matériau avec lequel on plaque.
|| Spécial. Mince feuille de bois, généralement précieux, avec laquelle on recouvre des bois de moindre valeur. Placage de palissandre, de bois de rose. Placage déroulé, tranché.
⇒PLACAGE, subst. masc.
I. —[Corresp. à plaquer I]
A. —Opération qui consiste à plaquer quelque chose sur quelque chose; p.méton. ce qui est plaqué, le revêtement.
1. [Par revêtement de feuilles ou de couches] Le placage se décolle. Il est probable (...) qu'on suspendait, pour les cérémonies, des tapis dans la courbe de l'abside [des basiliques], devant les placages de marbre qui couvraient ses parois (LENOIR, Archit. monast., 1856, p.203).
— ÉBÉN. ,,Travail (...) qui consiste à coller de minces feuilles de bois plus ou moins précieux sur un bâti de bois ordinaire. Le mot désigne également l'ouvrage. Ainsi on dit: une commode en placage de loupe d'orme`` (FONV. 1974).
— MAR. ,,On nomme placage une sorte de doublage en bouts de planches de chêne, qu'on cloue tribord et bâbord sur les joues d'un grand bâtiment`` (WILL. 1831).
— MÉTALL. ,,Méthode de protection d'un métal ou alliage commun (...) qui consiste à le recouvrir sur une face ou sur les deux, d'une plaque ou feuille de faible épaisseur d'un métal ou alliage plus noble ou plus résistant`` (BADER-TH. 1962). Le placage est une méthode de recouvrement dans laquelle les métaux sont appliqués l'un sur l'autre à l'état solide (GASNIER, Dépôts métall., 1927, p.136).
2. ALPIN. Couche de glace, de neige durcie. Alors, celle-ci [l'arête] surgit subitement, si cuirassée par des placages de neige et de glace que nous lui tournons le dos, sans la moindre hésitation (R. alpine, vol. 26, p.103 ds QUEM. DDL t.27).
3. SYLVIC. ,,Opération qui consiste à enlever une parcelle d'écorce afin d'appliquer une marque sur le tronc d'un arbre`` (FÉN. 1970).
B. —Au fig. Ce qui est ajouté artificiellement, surajouté. Cette réflexion n'est pas un placage de morale, elle donne la raison de bien des malheurs incompris (BALZAC, Cous. Bette, 1846, p.269). Le Nabab, le nouveau livre de Daudet: trop de condescendance pour les goûts littéraires du gros public, trop de placage de vertu pour faire accepter la laide réalité, trop de timidité (GONCOURT, Journal, 1877, p.1206).
— MUS. Sous le tapotage et les placages de ses terribles grands doigts, le piano était si souvent mis à mal, qu'elle avait pris le parti d'attacher à sa personne (...) un vieil accordeur (E. de GONCOURT, Faustin, 1882, p.303).
II. —[Corresp. à plaquer II] Pop., fam. Le fait d'abandonner. Synon. plaquage (dér., s.v. plaquer). Sitôt tronché, sitôt la fuite: Dix de plume et l'placag' tout d'suite (BRUANT 1901, p.1).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist.1. a) 1392 «plâtrage de torchis» (ap. EWALD, p.270); b) 1803 «mortier liquide» (BOISTE); 2. a) 1676 «application sur une matière d'une plaque de matière plus précieuse» (FÉLIBIEN, p.696); b) 1751 «morceau d'une oeuvre qui semble ajouté après coup, qui ne fait pas corps avec le reste de l'ouvrage» (COLLÉ, Journ., I, 287 ds BRUNOT t.6, p.1399); c) 1831 mar. (WILL.). Dér. de plaquer; suff. -age. Fréq. abs. littér.:26. Bbg. GOHIN 1903, p.370. —Sculpt. 1978, p.657.
placage [plakaʒ] n. m.
ÉTYM. 1676; « plâtrage de torchis », 1317; de plaquer; var. orth. plaquage dans certains emplois techniques.
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1 Art, manière de plaquer. || Le placage d'une dalle sur un mur. || Couteau à placage. Spécialt. Application sur une matière d'une plaque, d'une couche de matière plus précieuse. || Le placage, procédé utilisé en ébénisterie (→ Juxtaposer, cit. 1), en marqueterie, en menuiserie (⇒ Contre-placage, contre-plaqué). || Table de placage. || Bois de placage. — Placage d'une feuille d'or, d'argent sur un objet de cuivre.
2 Par métonymie. Ce qui est plaqué. Spécialt. Plaque de matière plus précieuse. || Placage de marbre sur un mur de brique. ⇒ Revêtement. || Placage de bois précieux, d'acajou, d'okoumé. || Placage de meuble en loupe (2. Loupe, cit. 3) de noyer. || Le placage est endommagé.
♦ Spécialt. Feuille de bois mince (en principe, moins de 1 mm d'épaisseur), obtenue par tranchage ou déroulage. || Placage mince, vendu en rouleau.
3 Par métaphore. Morceau d'une œuvre littéraire, musicale, architecturale… (→ Hors-d'œuvre, cit. 3), qui semble ajouté après coup, qui ne fait pas corps avec le reste de l'ouvrage.
4 (1903). Techn. Application d'un mordant sur une étoffe.
5 Hortic. Application de gazon en plaques sur un terrain.
6 Eaux et forêts. Découpe pratiquée dans l'écorce d'un arbre pour appliquer une empreinte sur le bois formé.
♦ Arbor. Greffe qui consiste à insérer une plaque d'écorce munie d'un œil dans une entaille pratiquée sur le sujet.
7 Géol. Résidu mince d'une couverture.
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II Rugby. ⇒ Plaquage.
Encyclopédie Universelle. 2012.