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pisse-froid

pisse-froid [ pisfrwa ] n. m. inv.
• 1609; de pisser et froid
Fam. Personne froide et morose, ennuyeuse. pisse-vinaigre. Quel pisse-froid ! Adj. Elle est plutôt pisse-froid.

pisse-froid nom masculin invariable Familier. Homme dont l'humeur glaciale ou chagrine empêche les autres de s'amuser. ● pisse-froid (synonymes) nom masculin invariable Familier. Homme dont l'humeur glaciale ou chagrine empêche les autres de...
Synonymes :
- bonnet de nuit (familier)
- éteignoir (familier)
- pisse-vinaigre (vieux)
- rabat-joie
- trouble-fête

⇒PISSE-FROID, subst. masc. inv.
Familier
A. —Homme froid et morose, sans humour. Il était assez satisfait que, chez lui, les garçons eussent du goût à trousser les filles. De ce côté-là, au moins, ils ne ressemblaient pas à ce pisse-froid de Ferdinand qui avait mené une jeunesse morose dans des faux cols et des bouquins à oremus (AYMÉ, Jument, 1933, p.80).
B.Vieilli. Homme faible, sans vigueur morale, qui manque d'audace. Il parlait, ce sournois, ce pisse-froid, qui n'avait jamais montré à personne la couleur de son opinion, et qui se sauvait, dans la crainte de ses supérieurs, dès qu'il s'agissait d'être un homme! (ZOLA, Terre, 1887, p.468).
Prononc. et Orth.:[], [-a]. Plur. régularisé: des pisse-froids (LHOTE, Peint. d'abord, 1942, p.53). Prop. CATACH-GOLF. Orth. Lexicogr. Mots comp. 1981, p.252: pisse-froid ou pissefroid, plur. des pisse-froids ou pissefroids. V. garde-. Étymol. et Hist.1. 1609 pisse-froit «homme froid, flegmatique, insensible» (La Petite bourgeoise in SIGOGNE, OEuvres satyriques, p.262 ds QUEM. DDL t.12); 2. 1843 «homme revêche, ennuyeux» (FLAUB., Corresp., p.145). Comp. de pisse, forme du verbe pisser, et de froid. Fréq. abs. littér.:12. Bbg. POHL (J.). Contribution à l'hist. de qq. mots. Fr. mod. 1963, t.31, p.299.

pisse-froid [pisfʀwa] n. m. invar.
ÉTYM. 1609; de pisser, et froid.
Familier.
1 Vx. Homme faible.
2 Mod. Homme froid et morose, ennuyeux. || « Les pisse-froid de la censure » (l'Express, 24 nov. 1979). Pisse-vinaigre.
1 (…) j'ai, un jour, appelé Robespierre un pion et Jean-Jacques un « pisse-froid ».
« Pisse-froid » a failli me brouiller avec toute la bande (…) Que voulais-je dire par là ? Quand on lance des mots pareils, il faut les expliquer (…) Que signifiait « pisse-froid » ?
Eh ! mon Dieu, je ne suis pas médecin, mais j'ai entendu toujours appeler pisse-froid (…) les gens qui n'étaient pas francs du collier — qui avaient l'air sournois, en dessous ! (…)
J. Vallès, le Bachelier, VI (→ Pincer, cit. 12).
REM. On écrit aussi pisse froid.
2 Tu étais un curé, Robespierre, voilà la vérité, un sale petit curé d'Arras tout étriqué, un sale petit pisse froid.
J. Anouilh, Pauvre Bitos, p. 37.

Encyclopédie Universelle. 2012.