pétoche [ petɔʃ ] n. f.
• 1918; de péter
♦ Fam. Peur. Avoir la pétoche.
● pétoche nom féminin (de péter) Populaire. Peur. ● pétoche (synonymes) nom féminin (de péter) Populaire. Peur.
Synonymes :
- frousse (familier)
- trouille (populaire)
⇒PÉTOCHE, subst. fém.
A. —Pop. Peur intense. Synon. arg. ou pop. pétasse, frousse, trouille. Avoir, foutre la pétoche. Il fallait voir sa pétoche qu'on la lui détruise sa cambuse avant de s'en aller! (CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p.558). Je conjurais le sort, qui me cajolait vraiment trop pour ne pas me flanquer, des moments, la pétoche d'un coup de Trafalgar (GENEVOIX, Assassin, 1948, p.108). Les Frisous [Allemands], eux, ils avaient une pétoche monstre, ils fonçaient dans les abris (QUENEAU, Zazie, 1959, p.50).
B. —Arg. ou pop., vieilli. Être en pétoche. ,,Suivre quelqu'un de près`` (FRANCE 1907). V. fouille-au-pot ex. de Zola, comp. s.v. fouiller.
C. —Région. (Normandie) ou pop. Chandelle, lampe (v. ce mot I A). La pétoche a roulé sous le lit, et, instantanément, la paillasse flambe (LA VARENDE, Roi d'Écosse, 1941, p.33). Y en a pas un qu'aurait soufflé la pétoche (...). Il ne se leva point pour l'éteindre (Y. GIBEAU, Allons z'enfants, 1952, p.140 ds CELLARD-REY 1980).
REM. Pétouille, subst. fém. Synon. arg. de pétoche (supra A). (Ds CAR. Argot 1977, SANDRY-CARR. 1963).
Prononc.:[]. Étymol. et Hist.1. 1869 «chandelles de résine» (LITTRÉ); 2. 1918 «peur intense» (ds ESN. Poilu, p.408). Dér. de péter; suff. -oche. Fréq. abs. littér.:11.
DÉR. Pétochard, -arde, subst. et adj., arg. ou pop. (Celui, celle) qui a une peur intense; peureux, peureuse. Synon. froussard, péteux, trouillard. Claverie était toujours aussi pétochard (VIALAR, Morts viv., 1947, p.279). Je n'ai vu que des pétochards comme toi, qui couraient sur les routes avec le trouillomètre à zéro (SARTRE, Mort ds âme, 1949, p.48). — [], fém. [-]. — 1re attest. 1947 (VIALAR, loc. cit.); de pétoche sens 2, suff. -ard.
pétoche [petɔʃ] n. f.
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♦ Fam. ⇒ Peur. || Avoir la pétoche : avoir peur.
0 Notre brochette de flics (y) rumine paisiblement, fesses bien calées; nos frères aussi ruminent : peut-être (…) ont-ils la pétoche, une pétoche qui doit se préciser à mesure que l'horloge tourne et que leur tour approche.
A. Sarrazin, la Cavale, p. 398.
Encyclopédie Universelle. 2012.