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pétillement

pétillement [ petijmɑ̃ ] n. m.
• 1636; « chatouillement » XVe; de pétiller
1Fait de pétiller (1o); bruit de ce qui pétille. « un feu de sarments tout en pétillements et en clarté » (A. Daudet). Le pétillement du champagne.
2Effet de ce qui jette de vifs éclats. Un pétillement de lumière. scintillement. Par ext. Pétillement malicieux du regard.

pétillement nom masculin Série de petits bruits produits par quelque chose qui pétille : Le pétillement du champagne. Littéraire. Éclat vif, scintillement : Le pétillement du regard. Mouvement très vif de l'esprit : Pétillement de joie.pétillement (synonymes) nom masculin Série de petits bruits produits par quelque chose qui pétille
Synonymes :
- crépitement
Littéraire. Éclat vif, scintillement
Synonymes :
- étincellement
- flamboiement
- scintillement

pétillement
n. m.
d1./d Bruit de ce qui pétille. Le pétillement du bois vert dans le feu.
d2./d Effervescence d'une boisson qui pétille. Le pétillement du champagne.
d3./d Fig. (Correspondant aux emplois de pétiller, sens 3.) Le pétillement d'un regard.

⇒PÉTILLEMENT, subst. masc.
Action de pétiller; résultat de cette action.
A. —[Corresp. à pétiller A]
1. [Corresp. à pétiller A 1] Bruit de ce qui pétille, craquements secs de quelque chose qui brûle. Synon. crépitement. Pétillement du bois, du sarment; pétillement de l'âtre, du bûcher, du foyer. Au feu, il [le sel d'oseille] fond avec pétillement et développement d'une vapeur piquante (KAPELER, CAVENTOU, Manuel pharm. et drog., t.2, 1821, p.659). Un énorme soufflet, dont chaque haleine faisait envoler un pétillement d'étincelles (ZOLA, Assommoir, 1877, p.479). Le pétillement du bois dont Augustin venait de garnir le petit poêle (MALÈGUE, Augustin, t.2, 1933, p.352).
2. P. anal. [Corresp. à pétiller A 2] Bruits secs, répétés, en particulier de coups de feu. Synon. crépitement. Le pétillement des balles, de la fusillade, de la pluie. Sa lampe rendait les derniers soupirs: il se réveilla à ses pétillements (DUMAS père, Monte-Cristo, t.2, 1846, p.653). Nous entendîmes au loin un pétillement de coups de fusil (ERCKM.-CHATR., Conscrit 1813, 1864, p.96). Un pétillement de bois mort écrasé (GENEVOIX, Dern. harde, 1938, p.23).
3. En partic. [Corresp. à pétiller A 3] Léger bruit produit par les bulles qui viennent crever à la surface d'un liquide. Synon. bruissement. Le pétillement du cidre, du champagne, de l'eau minérale gazeuse, du vin mousseux. Il y eut de la mousse pour vingt personnes, un pétillement aigre au fond du verre, que chacun huma avec respect (A. DAUDET, Jack, t.2, 1876, p.258):
♦ Au Figaro, où coulaient d'excellents crus de la chronique, mais ce n'était toujours que Bordeaux ou Bourgogne, Rochefort apporte le bruit, le pétillement, la légère griserie fanfaronne du champagne, un champagne très glacé.
MORIENVAL, Créateurs gde presse, 1934, p.151.
B.Littér. [Corresp. à pétiller B]
1. [Corresp. à pétiller B 1] Synon. chatoiement, étincellement, flamboiement, rayonnement, scintillement. La lumière, en un frais et vif pétillement, Croît, s'élance par jet, s'échappe par fusée, Et l'orbe du soleil émerge au firmament (LECONTE DE LISLE, Poèmes trag., 1886, p.54).
Pétillement de + subst. concr. Pétillement de bijoux, de couleurs, d'étincelles, de lumière. Le lac flamboyant, dont chaque mèche ardente était un petit flot, roulait son pétillement d'astres, semblait près de se rompre, pour s'écouler en fleuve (ZOLA, Lourdes, 1894, p.285).
2. [Corresp. à pétiller B 2; à propos des yeux, du regard, souvent associé à malice] Synon. éclat. Ses yeux étaient candeur et malice, pétillement et repos, et d'une eau très limpide (ARNOUX, Chiffre, 1926, p.60). Le pétillement malicieux du regard, qui glisse des sous-entendus derrière chaque mot (MARTIN DU G., Thib., Épil., 1940, p.966).
Pétillement de + subst. abstr. Les yeux de Mary-Ann avaient je ne sais quoi de naïf et de spirituel, une vivacité candide, un pétillement de jeunesse et de santé (ABOUT, Roi mont., 1857, p.54).
C.Au fig. [À propos d'une pers. et p.méton., d'un aspect de sa personnalité]
1. [Corresp. à pétiller C 2 a] Vivacité de manières. Synon. fougue, nervosité, pétulance. M. Veuillot, l'homme au crayon moqueur, a très-bien saisi (...) la physionomie, la pétulance, le pétillement, le geste et toute la mimique de l'adversaire [Rigault] (SAINTE-BEUVE, Nouv. lundis, t.1, 1861, p.271).
2. Rare. Mouvement affectif. Pétillement de gaieté, de joie. Le pétillement de cette allégresse [de Martial] excitait [Faustine] (LA VARENDE, Amours, 1944, p.25).
3. [Corresp. à pétiller C 2 b; à propos de l'esprit, des choses de l'esprit] Vivacité. Il était plein de délicatesse et d'esprit. Mais son esprit sans pétillement ne se manifestait que quand il se sentait à l'aise (BALZAC, Modeste Mignon, 1844, p.181). Ce pétillement d'imagination qui le prenait au milieu des compagnies et des festins, l'abandonnait quelquefois (SAINTE-BEUVE, Caus. lundi, t.1, 1850, p.462).
REM. Pétillis, subst. masc., hapax. Léger pétillement. Il n'aurait pas su dire si c'était un frémissement de feuilles, un pétillis de brindilles écrasées, un grattement d'étoffe accrochée par une ronce (GENEVOIX, Raboliot, 1925, p.173).
Prononc. et Orth.:[]. Ac. 1718-1798: pe-; 1835: pe-, pé-; dep. 1878: pé-. V. péter. Étymol. et Hist. 1. XVes. «chatouillement» (Trad. du traité de fauconnerie de l'emper. Frédéric II, ms. Paris 1296, 102, éd. G. Tilander ds Z. rom. Philol. t.46, p.275); 1549 «palpitation» (EST.); 2. 1611 «fait de crépiter» (COTGR.); 1636 «série de craquements secs» (MONET); 1701 «bruit produit par un vin qui pétille» (FUR.); 3. 1762 petillement de joie (J. J. ROUSSEAU, 3o lett. à M. de Malesherbes ds LITTRÉ); 1845 «éclat vif (des yeux)» (BESCH.). Dér. de pétiller; suff. -ment1. Fréq. abs. littér.:117. Bbg. GOHIN 1903, p.346.

pétillement [petijmɑ̃] n. m.
ÉTYM. 1636; « chatouillement », XVe; de pétiller.
1 Fait de pétiller (1.); bruit de ce qui pétille. || Pétillement du bois vert qui brûle. || Pétillement du sel jeté dans le feu. Décrépitation.
1 Quelques poignées de bourrée avaient ravivé la flamme, et le pétillement des branches sèches qui se tordaient dans le brasier réjouissait les voyageurs (…)
Th. Gautier, le Capitaine Fracasse, III.
2 Dans l'intérieur de la cabane où brillait un feu de sarments tout en pétillements et en clarté (…)
Alphonse Daudet, Contes du lundi, « Paysages gastronomiques ».
Par anal. || Pétillement du champagne (→ Humer, cit. 7).
2 Effet de ce qui jette de vifs éclats. || Pétillement d'étincelles. || Un pétillement de lumière. Scintillement (→ Fantasia, cit. 1).
3 (…) du bord de ce nuage, frangé d'or, un large rayon coulait, qui allumait les milliers de vitres de la rive gauche d'un pétillement d'étincelles (…)
Zola, l'Assommoir, t. I, III, p. 102.
Par ext. || Pétillement malicieux du regard.
3 Fig. Vivacité d'esprit (→ Marivaudage, cit. 1) ou de manières; transport (de joie, de gaieté…).
4 (…) elle me servait, avec quel pétillement de joie dans les mouvements (…)
Balzac, le Lys dans la vallée, Pl., t. VIII, p. 934.

Encyclopédie Universelle. 2012.