patio [ pasjo; patjo ] n. m.
• 1840; mot esp. (1495), d'o. i.
♦ Cour intérieure à ciel ouvert d'une maison espagnole ou de style espagnol. « Il descendait dans l'ombre du patio boire un anis » (Beauvoir).
● patio nom masculin (espagnol patio) Espace découvert clos autour duquel sont disposées, et sur lequel s'ouvrent, en général par des portiques, les diverses pièces d'une habitation. (Type méditerranéen de cour attesté dès le IIIe millénaire à Our.) ● patio (difficultés) nom masculin (espagnol patio) Prononciation [&ph100;&ph85;&ph104;&ph94;&ph99;], avec le son t comme dans flÛtiau, ou [&ph100;&ph85;&ph103;&ph94;&ph99;], avec le son s comme dans passion. Recommandation [&ph100;&ph85;&ph104;&ph94;&ph99;], avec le son t.
patio
n. m. Cour intérieure d'une maison, le plus souv. découverte.
⇒PATIO, subst. masc.
A. —[En Espagne ou dans une zone méridionale] Cour intérieure d'une maison de style andalou, à ciel ouvert, souvent entourée d'arcades, dallée avec un bassin central. À Séville, il y a des patios; ce sont des cours de marbre pâle, pleines d'ombre et de fraîcheur d'eau; d'eau qui coule, ruisselle et fait au milieu de la cour un clapotis dans une vasque (GIDE, Nourr. terr., 1897, p.223). Nous allons de patio en patio, heureux de découvrir des eaux et des verdures nouvelles. Les Mozabites sont habitués en toutes choses, à l'effort pénible que rien ne lasse; et leurs constructions sont parfaites. De tout temps, les Mozabites ont bâti une maison de pierre, soignée, avec un premier étage; le rez-de-chaussée s'ouvre sur un patio, ou bien les chambres du premier étage s'ouvrent sur une terrasse en forme de patio, et ces ouvertures sont en général des arcades en plein cintre (BRUNHES, Géogr. hum., 1942, p.241).
B. —P. ext. Cour intérieure d'une maison ou d'un immeuble. Cette supériorité que nous avons ainsi sur les autres mortels nous lie, nous autres citoyens de la république des hôtels, par une sorte de franc-maçonnerie. Mon amie Mme Langlois, la veuve du savant, que je rencontre dans le hall, disposé en patio, du palace, le comte de Kerveguen, qui habitent la maison depuis des années (FARGUE, Piéton Paris, 1939, p.243).
REM. -patio, élém. de compos. entrant dans la constr. de subst. [Corresp. à supra B] a) Jardin-patio, subst. masc. Cette maison de 6 pièces avec garage double, agrémentée d'un jardin-patio coûte 5100 F le m2 (L'Express, 29 sept. 1979, p.71). b) Maison-patio, subst. fém. Propriétaire de votre maison-patio avec 5800 Frs de versement initial! (L'Express, 12 janv. 1980, p.18). c) Terrasse-patio, subst. fém. Kaufman et Broad mise à la fois sur la promotion spectaculaire (...), le raffinement dans le détail (terrasse-patio empruntée aux villas californiennes) et le renforcement du service à la clientèle (Elle, 5 déc. 1977, p.22, col. 3). d) Villa-patio, subst. fém. Votre villa-patio à proximité de la plage et du centre ville, dans un ensemble résidentiel de style «village», planté de pins et de lauriers roses (Le Point, 5 sept., 1977, p.94, col. 2).
Prononc. et Orth.:[patjo], [-sjo]. BARBEAU-RODHE 1930, WARN. 1968 [-tjo]; Pt ROB. [-tjo]: ,,[pasjo] est erroné``; Lar. Lang. fr; [-tjo] ou [-sjo]. MARTINET-WALTER 1973 (11/17) [-sjo], (7/17) [-tjo]. Plur. des patios. Étymol. et Hist. 1843 (GAUTIER, Tra los montes, p.182). Mot esp. de même sens (fin du XVes. ds COR.-PASC.), d'orig. obsc. et controversée. V. COR.-PASC. t.3, p.429b-434b. Fréq. abs. littér.:82.
patio [pɑtjo] ou prononc. francisée [pɑsjo] n. m.
ÉTYM. 1840, Gautier; mot esp. (1495), d'orig. obscure.
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♦ Cour intérieure à ciel ouvert d'une maison espagnole ou de style espagnol. || Patio entouré d'arcades, pavé de carreaux de faïence (cit. 3).
1 (…) le patio entouré de colonnes d'albâtre, orné d'un jet d'eau dont le bassin est entouré de pots de fleurs et de caisses d'arbustes (…)
Th. Gautier, Voyage en Espagne, p.158.
2 À Séville, il y a des patios; ce sont des cours de marbre pâle, pleines d'ombre et de fraîcheur; d'eau qui coule, ruisselle et fait au milieu de la cour un clapotis dans une vasque.
Gide, les Nourritures terrestres, p. 138.
♦ Cour intérieure.
3 Vingt-cinq mètres plus loin, sous le patio d'une villa, entre le plant de tomates et la cage aux perruches, un thermomètre montait.
J.-M. G. Le Clézio, le Déluge, p. 26.
Encyclopédie Universelle. 2012.