parbleu [ parblø ] interj.
• 1540; euphém. pour pardieu
♦ Jurement atténué pour exprimer l'assentiment, l'évidence. ⇒ pardi.
⇒PARBLEU, interj.
Vieilli. [Juron atténué, souvent iron.] Synon. pardi, bien sûr, fam. dame!
A. —[Marque l'assentiment] Frédéric Delebecque et Georges Larpent (...) exposaient (...) la fameuse question du bordereau (...). Rochefort (...) se contentait de répéter, de temps en temps: «Mais parbleu, mais comment donc, c'est une canaille!» (L. DAUDET, Brév. journ., 1936, p.239).
B. —[Précède ou suit une prop. qui souligne une évidence] Mais on gèle, ici! (...) Parbleu! le tuyau du calorifère est glacé (COLETTE, Vagab., 1910, p.8). Son unique tort fut de vouloir appliquer à la météorologie le cycle astronomique des éclipses de lune et de soleil de 372 ans, qui n'est pas le bon. Mais pourquoi, dira-t-on, n'est-il pas le bon? —Mais parbleu! c'est clair: parce qu'il vient de rater (BOLL, Qq. sciences captivantes, 1941, p.212):
• ♦ Le menu fretin? Le commun des mortels, parbleu, cet humble marchand qui chemine placidement à pied ou sur sa mule, cette charrette où un paysan transporte sa récolte, cette caravane d'animaux de bât...
P. ROUSSEAU, Hist. transp., 1961, p.56.
— Rare, vx. [Portant sur un élém. de la phrase] Amalric dansa assez bien; elle est parbleu bien, grande et bien faite (STENDHAL, Journal, 1805, p.100). Le poète n'est parbleu pas ce que l'on croit. Il n'a que quand il veut toutes les ignorances (VERLAINE, Dédic., 1890, p.160).
Prononc. et Orth.:[
]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1577 Parbieu (R. BELLEAU, Reconnue, V, 1 ds OEuvres, II, 428 ds IGLF); encore ds RICH. 1759; 1643 parbleu (SCARRON, Recueil de quelques vers burlesques, Paris, Toussaint Quinet, 15 ds RICHARDSON, p.199). Altér. euphémique du juron par Dieu, 1532 (RABELAIS, Pantagruel, éd. V. L. Saulnier, XI, 187, p.89); la forme bieu pour dieu se trouve fréq. en a. et m. fr. pas seulement dans des expr. avec par (v. FEW t.3, p.59b, note 6 et T.-L. t.2 1917-18); v. aussi morbleu et pardi. Fréq. abs. littér.:989. Fréq. rel. littér.:XIXes.: a) 732, b) 2794; XXes.: a) 1936, b) 918. Bbg. LERAT (P.). Le Ridicule et son expr. dans les comédies fr. de Scarron à Molière. Lille, 1980, pp.146-149 (Thèse. Paris IV. 1978).
]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1577 Parbieu (R. BELLEAU, Reconnue, V, 1 ds OEuvres, II, 428 ds IGLF); encore ds RICH. 1759; 1643 parbleu (SCARRON, Recueil de quelques vers burlesques, Paris, Toussaint Quinet, 15 ds RICHARDSON, p.199). Altér. euphémique du juron par Dieu, 1532 (RABELAIS, Pantagruel, éd. V. L. Saulnier, XI, 187, p.89); la forme bieu pour dieu se trouve fréq. en a. et m. fr. pas seulement dans des expr. avec par (v. FEW t.3, p.59b, note 6 et T.-L. t.2 1917-18); v. aussi morbleu et pardi. Fréq. abs. littér.:989. Fréq. rel. littér.:XIXes.: a) 732, b) 2794; XXes.: a) 1936, b) 918. Bbg. LERAT (P.). Le Ridicule et son expr. dans les comédies fr. de Scarron à Molière. Lille, 1980, pp.146-149 (Thèse. Paris IV. 1978).
parbleu [paʀblø] interj.
ÉTYM. 1540; euphém. pour pardieu. → Corbleu, palsambleu.
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♦ Jurement atténué, exprimant l'assentiment, l'évidence (parfois avec une nuance ironique). ⇒ Pardi (→ Bien sûr !, dame !, et comment !, évidemment !, tiens !); et aussi brutalité, cit. 7; cœur, cit. 47; hommage, cit. 15; non, cit. 40. || Il n'a pas protesté. — Parbleu ! ça lui ferait plutôt plaisir !
0 Oh ! parbleu ! je sais bien que j'en parle à mon aise, tranquillement assis loin du combat (…)
Gide, Ainsi soit-il, p. 157.
REM. Sans être archaïque, l'interj. est aujourd'hui marquée (personnes âgées, régionalisme, effet stylistique).
➪ tableau Principales interjections.
Encyclopédie Universelle. 2012.