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morbleu

morbleu [ mɔrblø ] interj.
• 1612; mordieu XVIe; euphém. pour mort de Dieu
Vx Juron en usage surtout au XVIIe s. ⇒ palsambleu.

⇒MORBLEU, interj.
Vieilli, littér. [Juron exprimant une colère mêlée d'impatience et d'indignation] Morbleu! criait d'une voix de tonnerre le général de Rouvray (...) quels maudits bavards! (HUGO, Bug-Jargal, 1826, p.74). J'ai placé mon orgueil sur ta tête, et morbleu, tu ne me feras pas banqueroute (AUGIER, Beau mariage, 1859, p.148). Envoyons-nous, morbleu! des lettres par fournées! (VERLAINE, Œuvres posth., t.1, Varia, 1896, p.89).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1664 par la morbleu! (MOLIÈRE, Princesse d'Elide, 1er intermède, scène 2); 1665 morbleu! (ID., Dom Juan, III, 1). De même orig. que mordieu; cf. morbieu ca 1480 (GUILLAUME COQUILLART, Monologue du Puys, 44, éd. M. J. Freeman, p.302). Bbg. ESPE (H.). Die Interjektionen im Altfranzösischen. Berlin, 1908, p.51. — QUEM. DDL t.12.

morbleu [mɔʀblø] interj.
ÉTYM. 1612, selon Bloch-Wartburg; var. morbieu au XVe; euphém. pour mort de Dieu. → Mordieu.
Vx. Juron en usage surtout au XVIIe siècle (→ Abaisser, cit. 8; affaire, cit. 20; demander, cit. 14; juron, cit. 0.1). Corbleu, mordieu, palsambleu. || Par la morbleu ! (→ Braillard, cit. 1). || Morbleu !
tableau Principales interjections.

Encyclopédie Universelle. 2012.