parader [ parade ] v. intr. <conjug. : 1>
• se parader 1573; de parade
1 ♦ Se montrer en se donnant un air avantageux. ⇒ se pavaner, plastronner; fam. frimer. Les occasions « de parader au milieu de gens fort titrés et de jolies femmes lui procuraient les plus vives jouissances » (Romains).
2 ♦ Rare Manœuvrer au cours d'une parade. Le régiment paradait sur l'esplanade.
3 ♦ Mar. Vx Aller et venir en se préparant à attaquer. ⇒ croiser.
● parader verbe intransitif En parlant d'unités militaires, manœuvrer, évoluer. En parlant d'un cheval, de son cavalier, exécuter avec élégance certaines évolutions dans un manège. Se donner un air avantageux, se pavaner pour se faire valoir : Aller parader à un vernissage. ● parader (synonymes) verbe intransitif Se donner un air avantageux, se pavaner pour se faire...
Synonymes :
- plastronner (familier)
- poser
- s'étaler
parader
v. intr. Se pavaner.
⇒PARADER, verbe intrans.
A. —S'exhiber, se faire valoir avec vanité; attirer volontairement l'attention sur soi. Il paradait, il se haussait sur ses talons en recevant des compliments, il faisait le modeste: mais il allait néanmoins de groupe en groupe pour y recueillir des éloges (BALZAC, Illus. perdues, 1837, p.88). Le capitaine Épivent (...) présentait vraiment le type du bel officier de hussards. Aussi paradait-il toujours et se pavanait-il sans cesse, fier et préoccupé de sa cuisse, de sa taille et de sa moustache (MAUPASS., Contes et nouv., t.2, Lit, 1884, p.254). Je paradais, fière de mes onze ans, de ma chevelure de petite Ève et de ma robe rose (COLETTE, Sido, 1929, p.174).
B. —Faire la parade militaire. La seule vue d'une armée qu'il vit parader dans une plaine en sortant, lui donna envie de laisser son avenir ecclésiastique pour devenir général (SAINTE-BEUVE, Port-Royal, t.4, 1859, p.422).
— P. anal. Défiler, faire des évolutions à pied ou à cheval. Une revue officielle pour laquelle M. Tassin avait obtenu que ses collégiens paraderaient à la suite de la garde civique. Les collégiens firent des évolutions avec autant d'ensemble que la fameuse compagnie de voltigeurs commandée par le capitaine Maillefer (CHAMPFL., Avent. Mlle Mariette, 1853, p.18).
Prononc. et Orth.:[], (il) parade []. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist.1. a) 1576 [éd.] pronom. «se pavaner» (LE FEVRE LAVAL, Hist. des troubles et guerres civ., p.319a ds Fonds BARBIER); b) 1599 [éd.] intrans. «id.» (LA POPELINIÈRE, Hist. des hist., Avant-Discours, p.3); 2. 1784 [éd.] «exécuter certains exercices dans un carrousel» (DUVERNOIS, Recherches sur les carrousels anc. et mod., p.88); 3. 1824 mar. (BOISTE); 4. 1834 milit. (LAND.). Dér. de parade1; dés. -er. Fréq. abs. littér.: 103.
parader [paʀade] v. intr.
ÉTYM. 1573, se parader; de parade.
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1 Se montrer en se donnant un air avantageux. ⇒ Beau (faire le beau), étaler (s'), montrer (se), pavaner (se), plastronner. || Il allait parader au soleil sur l'esplanade et se montrer (cit. 30) à ses compatriotes. || Il paradait au milieu de gens fort titrés et de jolies femmes (→ Occasion, cit. 9).
0 Il s'agit donc de trouver un millionnaire, un parvenu doué d'une fille, et possédé de l'envie de parader au château des Tuileries ?
Balzac, le Député d'Arcis, Pl., t. VII, p. 733.
2 (1598). Équit. || Faire parader un cheval, le faire manœuvrer.
4 Mar. (Vx). Croiser, aller et venir en se préparant à attaquer. ⇒ Croiser.
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DÉR. Paradeur.
Encyclopédie Universelle. 2012.