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miséreux

miséreux, euse [ mizerø, øz ] adj. et n.
• fin XIVe, repris fin XIXe; de misère(4o)
Qui donne l'impression de la misère, d'une extrême pauvreté. besogneux, famélique, misérable, nécessiteux, pauvre. Un mendiant miséreux. Par ext. Quartiers miséreux.
N. Un miséreux. crève-la-faim, gueux, malheureux, meurt-de-faim.
⊗ CONTR. Aisé, opulent, riche.

miséreux, miséreuse adjectif et nom Qui est dans la misère, donne l'impression de misère : Un quartier miséreux.miséreux, miséreuse (synonymes) adjectif et nom Qui est dans la misère, donne l'impression de misère
Synonymes :
- clochard
- gueux (littéraire)
- indigent
- loqueteux (littéraire)
- mendiant
- meurt-de-faim (vieux)
- minable (familier)
- misérable
- miteux (familier)
- nécessiteux
- pauvre
- pouilleux
- sordide
Contraires :
- opulent
- riche

miséreux, euse
adj. et n.
d1./d Qui est dans la misère.
|| Subst. Une bande de miséreux.
d2./d Qui dénote la misère. Air miséreux.

⇒MISÉREUX, -EUSE, adj.
A. —Qui vit dans la misère. Tous ces enfants étaient de l'espèce chétive, de l'humanité miséreuse (FRAPIÉ, Maternelle, 1904, p.20). Il fallait chercher au fond des grandes salles noires les paysans miséreux auprès du feu (ALAIN-FOURNIER, Corresp. [avec Rivière], 1908, p.36).
Emploi subst. Pourquoi ces miséreux qui crèvent la faim, fouillant à l'aurore les poubelles, n'égorgent-ils pas ces oiseaux qui volent au-dessus de leurs estomacs? (ARAGON, Beaux quart., 1936, p.336). Je ne veux pas être un claquedent, un miséreux, un paria (AYMÉ, Cléramb., 1950, IV, 1, p.197).
B. —Qui dénote la misère, une extrême pauvreté. Synon. minable (fam.), misérable, miteux (fam.), pouilleux (fam.), sordide:
—. Le monde gris, mécanique, déterminé du marxisme, le prolétaire le vit tous les jours, en vit tous les jours dans les usines et les quartiers miséreux où la concentration urbaine l'exile.
LACROIX, Marxisme, existent., personn., 1949, p.41.
REM. Miséreusement, adv., rare. De façon miséreuse (supra B). Je me demande si un garçon élevé si miséreusement peut jamais peindre de la mondanité aristocratique (GONCOURT, Journal, 1894, p.619).
Prononc. et Orth.:[], fém. [-ø:z]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1894 subst. «personne sans ressources» (ID., ibid., p.573); 1894 adj. «qui est dans la misère, qui donne l'impression d'une extrême pauvreté» (ID., ibid., p.679). Dér. de misère; suff. -eux. L'a. fr. disait miserin «misérable, malheureux» (BENOÎT DE STE-MAURE, Ducs Normandie, éd. C. Fahlin, 8443). Le fr. miséreux a sans doute été favorisé par l'existence de mesëuros «malheureux» (comp. de mes- et de ëuros «heureux») att. au XIIe s. (T.-L.). Fréq. abs. littér.: 52.

miséreux, euse [mizeʀø, øz] adj. et n.
ÉTYM. XIVe; anc. mot repris vers la fin du XIXe (1884, Goncourt) dans les emplois correspondant au sens 4 de misère.
Qui donne l'impression de la misère, d'une extrême pauvreté. Besogneux, famélique, misérable, pauvre. || Un mendiant miséreux. Par ext. || Vêtements miséreux (Académie). || Quartiers miséreux.N. || Un miséreux, une miséreuse. Gueux, malheureux, meurt-de-faim, traîne-malheur.
1 Leur philosophie nous enseigne à ne désespérer de rien. Dans la grande foule des miséreux qui, toutes les nuits, rôde à travers la ville en quête d'un heureux coup, ils font encore partie du mécanisme social, quoiqu'en son rouage le plus humble. Après eux, au-dessous, n'existent guère que des clochards dont nul n'a jamais su de quoi ils vivent, ni ce qu'ils attendent de la vie.
Francis Carco, Nostalgie de Paris, p. 65-66.
2 (…) Salavin n'avait plus de voisin attitré; rien que des miséreux sans attaches et sans histoires, qui arrivaient, le soir, avec juste quinze sous en poche pour s'offrir une vraie nuit et qui repartaient le matin sans s'être rassasiés de sommeil, emportés, comme de vieux papiers, dans la bourrasque qui leur tenait lieu de destin.
G. Duhamel, Salavin, II.
CONTR. Aisé, riche.

Encyclopédie Universelle. 2012.