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mercerie

mercerie [ mɛrsəri ] n. f.
XIIIe; « marchandise » 1187; de mercier
1Ensemble des marchandises destinées à la couture, aux travaux d'aiguille. Articles de mercerie (aiguilles, fils, boutons, rubans, fermetures éclair, etc.).
2Commerce, boutique de mercier, de mercière.

mercerie nom féminin (de mercier) Ensemble des articles destinés à la couture et à tous les travaux d'aiguille. Commerce, magasin du mercier.

mercerie
n. f. Ensemble des menus articles servant pour la couture et la confection (fils, aiguilles, boutons, rubans, etc.).
|| Commerce de ces articles.
|| Boutique de mercier.

⇒MERCERIE, subst. fém.
A. — 1. HIST. Ensemble de marchandises diverses vendues par le mercier au sein d'une importante corporation. Colporteur de menues merceries. Les merceries se sont bien vendues à la dernière foire (Ac. 1835, 1878). Le corps de la mercerie, divisé en vingt classes, faisait, à peu d'exceptions près, le commerce des métaux bruts et ouvrés, des armes, des bronzes (...) des soies (...) des tissus (...) des rubans, des dentelles, de la passementerie (...) de la tapisserie, des pierres précieuses et des bijoux, des éventails, des parapluies, de la papeterie, des meubles (...) des tableaux (...) des drogues, des teintures, de l'épicerie, de la menue mercerie (Lar. 19e).
2. Vieilli, p. méton. ,,Ensemble des merciers`` (LITTRÉ).
B. Mod. Ensemble des articles servant pour la couture, la confection, les travaux d'aiguille, la parure. Marchand(e) de mercerie; mercerie en détail; acheter, vendre de la mercerie; étalage de mercerie; un grand magasin de mercerie; articles de mercerie. Le pauvre colporteur juif du Transtévère, sortant le matin avec son éventaire de merceries, rentrait souvent le soir, riche d'aumônes venues d'une main pieuse (RENAN, Apôtres, 1866, p. 291).
Loc. fig., fam. Il pleut sur sa mercerie. Son commerce va mal; ses affaires vont mal. Il pleuvait drôlement sur sa mercerie, à cette belle blonde (...) qui tortillait tant son derrière, autrefois, dans sa belle boutique bleue (ZOLA, Assommoir, 1877, p. 701).
C. —Commerce de mercier. Être dans la mercerie. J'irai à Paris demain; je chercherai un petit fonds de mercerie, et nous nous remettrons, Thérèse et moi, à vendre du fil et des aiguilles (ZOLA, Th. Raquin, 1867, p. 16).
D. P. méton.
1. Magasin, boutique où s'exerce ce commerce. Devant une mercerie; à la mercerie. Entrer dans une mercerie pour y faire une emplette (Ac. 1935). Nous ne sommes plus au temps des colporteurs!... Il y a des merceries dans tous les villages (BOSCO, Mas Théot., 1945, p. 199).
2. Rayon spécialisé d'un grand magasin où l'on vend ces articles:
♦ La vente n'est facile que chez des employés assez rares comme le vendeur du comptoir de mercerie d'un grand magasin; ce n'est même pas un vendeur, puisque presque toujours la cliente a son choix fait; il n'est que le manipulateur qui enveloppe le paquet et conduit l'acheteuse à la caisse...
WILBOIS, Comment fonct. entr., 1941, p. 16.
Prononc. et Orth.: []. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1187 mercherie «toute sorte de marchandises dont les marchands du corps des merciers ont le droit de faire trafic, telles que des objets d'ameublement, vêtements, bijoux, etc.» (Itinéraires à Jésus, éd. H. Michelant et G. Raynaud, p. 26); fin XIIIe s. [date du ms.] mercerie (Fabliaux, éd. A. de Montaiglon et G. Raynaud, t. 2, p. 114, 21); 2.a)1227 mercerie meslee «toute sorte de menues marchandises débitées par les petits merciers, telles que rubans, peignes, gants, fil, aiguilles, etc.» (Doc. hist. inédits, éd. Champollion Figeac, III, 469); b)1497 petite mercerie «id.» (doc. ds LA CURNE); 1675 menue mercerie (SAVARY, Le parfait négociant, p. 43); c) 1690 mercerie (FUR.); 3. a) 2e moitié du XIIIes. «boutique du mercier» (LÉVY Trésor 1964); b) 1507 «commerce du mercier» (Ordonn. 2 mars ds LITTRÉ). Dér. de mercier; suff. -erie. Fréq. abs. littér.: 103.

mercerie [mɛʀsəʀi] n. f.
ÉTYM. XIIIe; mercherie, v. 1187; de mercier.
1 Vx (jusqu'au XVIIIe). Marchandises vendues par le troisième des six corps de marchands (Corps de la Mercerie), comprenant outre la menue mercerie (sens actuel), les étoffes, tapisseries, la joaillerie, etc. (→ Mercier, cit. 1, Furetière).
2 (1835; mercerie meslée, 1227). Ensemble des marchandises servant aux travaux de couture, à la parure. || La mercerie sert à la réparation des vêtements. || Acheter, vendre de la mercerie. || De la mercerie de bonne qualité.Articles de mercerie (aiguilles, fils, boutons, rubans, etc.).
3 (1507). Commerce de mercier. || Il est dans la mercerie.
4 (Fin XIIIe). Boutique, magasin de mercier.
0 Je projette (…) de m'arrêter à toutes les petites merceries de village, les vraies, celles qui ont encore un portillon et une sonnette, celles qui mettent les boutons dans la boîte à laine, la laine dans le tiroir aux lacets, les lacets dans le compartiment aux fermetures-éclair, celles qui embaument le hareng saur (…)
Colette, le Fanal bleu, p. 29.
tableau Principaux noms désignant des magasins.

Encyclopédie Universelle. 2012.