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léthargique

léthargique [ letarʒik ] adj.
• 1325; lat. lethargicus
1Qui tient de la léthargie. État, sommeil léthargique.
2(Personnes) Qui est atteint de léthargie. Il est un peu léthargique. apathique, endormi. N. Un, une léthargique.

léthargique adjectif (latin lethargicus, du grec lêthargikos) Qui tient de la léthargie : Un sommeil léthargique. Dont l'activité est très diminuée : Un esprit léthargique. Familier. Qui porte au sommeil : Un discours léthargique.léthargique (synonymes) adjectif (latin lethargicus, du grec lêthargikos) Dont l'activité est très diminuée
Synonymes :
- languissant
- paralysant
- prostré
Familier. Qui porte au sommeil
Synonymes :
- endormant
- soporifique

léthargique
adj.
d1./d Qui tient de la léthargie. Sommeil léthargique.
d2./d (Personnes) Sujet à la torpeur.

⇒LÉTHARGIQUE, adj.
A. — MÉD. Qui tient de la léthargie, propre à la léthargie. Abattement, état léthargique; encéphalite léthargique. Le magnétisme et le chloroforme, quand ils s'en donnent la peine, savent quelquefois engendrer pareillement de ces catalepsies léthargiques (LAUTRÉAM., Chants Maldoror, 1869, p. 272). S'éveillant du sommeil léthargique, avant même que la connaissance lui fût en plein revenue, (...) elle avait soufflé trois des bougies (MAUPASS., Contes et nouv., t. 1, En fam., 1881, p. 360). Mme de Clergerie, quelques semaines avant sa mort, au dernier degré de l'épuisement nerveux, avait souffert de crises léthargiques (BERNANOS, Joie, 1929, p. 571).
Emploi subst. Personne en état de léthargie. Les dissonances réveillent l'attention : ce sont des stimulants administrés à un léthargique (STENDHAL, Haydn, Mozart et Métastase, 1817, p. 66).
B. — P. anal. [En parlant des animaux hibernants ou de leur état] Synon. hibernant, d'hibernation. État léthargique ou semi-léthargique (THINÈS-LEMP. 1975). La graisse des épiploons soutient la vie des quadrupèdes qui passent l'hiver dans un sommeil léthargique (CUVIER, Anat. comp., t. 4, 1805, p. 158). On voyait, comme des fruits de ces cavernes, pendre les chauves-souris léthargiques (GIDE, Voy. Urien, 1893, p. 46).
C. — Au fig.
1. Qui exprime ou qui marque l'abattement, l'engourdissement, la torpeur; qui est dans un état de léthargie (v. ce mot C). Âme léthargique, indolence léthargique (Ac.). Ce sentiment pénible d'une vie léthargique et fatiguée de sa triste indolence (SENANCOUR, Rêveries, 1799, p. 85). Paris : léthargique et dépeuplé (MARTIN DU G., J. Barois, 1913, p. 403) :
— Vous disiez que les fortunes se déplacent sans cesse. Mais à Barbazac, sauf Burgaud-Duperron et quelques tapageurs, combien de maisons centenaires et même comme Pommerel deux fois centenaires!..
— C'est une particularité du commerce du cognac qui peut s'accommoder longtemps d'un état léthargique.
CHARDONNE, Dest. sent., III, 1936, p. 142.
2. Qui porte à l'engourdissement, à la torpeur, à l'abattement. Discours léthargique. Levé tard. Grande mollesse dans les membres. Effet de printemps. Il pleut. L'air est doux et léthargique (AMIEL, Journal, 1866, p. 253). Après le repas, Honoré flâna un moment, puis il travailla dans la remise à scier du bois pour rompre le charme léthargique du dimanche d'été (AYMÉ, Jument, 1933, p. 295).
REM. Léthargiquement, adv., hapax. Un monde mystérieux, conservé léthargiquement, surgit (ARNOUX, Rhône, 1944, p. 142).
Prononc. et Orth. : []. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1328 subst. letargique « personne atteinte de léthargie » (Propriétés des choses, I, XXVIII, 23, éd. G. Raynaud ds Romania t. 14, p. 457); XVe s. adj. litargique (BRUN DE LONGBORC, Cyrurg. Albug., ms. de Salis, f° 175c ds GDF. Compl.); 2. 1604 adj. fig. lethargique « indolent, apathique » (MONTCHRESTIEN, David, p. 230). Empr. au lat. lethargicus adj. et subst. « léthargique » et celui-ci au gr. « id. », dér. de (v. léthargie). Fréq. abs. littér. : 70.

léthargique [letaʀʒik] adj.
ÉTYM. 1325, letargique, n.; adj., XVe; lat. lethargicus, de lethargia. → Léthargie.
1 Méd. Qui tient de la léthargie; de la léthargie. || État, abattement, sommeil léthargique (→ Bâillement, cit. 1; hier, cit. 2). || Encéphalite (cit.) léthargique.
1 (…) la malade dormait depuis plus de trois heures; et son sommeil était si profond et si tranquille, que j'eus peur un moment qu'il ne fût léthargique.
Laclos, les Liaisons dangereuses, CXLIX.
2 (…) un long assoupissement succéda à l'état convulsif de leur douleur, et leur procura un repos léthargique, semblable, à la vérité, à celui de la mort.
Bernardin de Saint-Pierre, Paul et Virginie, p. 130.
2.1 Entre autres pratiques ténébreuses, Bachkou avait enseigné à Fogar le moyen de se mettre, sans aucune aide, dans un état léthargique voisin de la mort.
Étendu sur le cadre primitif qui lui servait de couchette, le jeune homme, s'immobilisant dans une sorte d'extase hypnotique, parvenait à suspendre peu à peu les battements de son cœur en arrêtant complètement les oscillations respiratoires de son thorax.
Raymond Roussel, Impressions d'Afrique, p. 348.
2 (1604). Qui est atteint de léthargie, apathique. || Il, elle est un peu léthargique.
N. || Un, une léthargique.
3 Cour. Qui révèle un engourdissement profond, quasi anormal. || Indolence léthargique (Académie). || État léthargique de l'âme. || Âme, conscience léthargique. Engourdi, insensible, nonchalant.
3 (…) ce silence des Jacobins est l'effet d'un sommeil léthargique qui ne leur permet pas d'ouvrir les yeux sur les dangers de la Patrie (…)
Michelet, Hist. de la Révolution franç., XX, IV.
4 — C'est une particularité du commerce de cognac qui peut s'accommoder longtemps d'un état léthargique. Le négociant réduit ses frais tandis que le stock s'il est bon vieillit et augmente de valeur.
J. Chardonne, les Destinées sentimentales, p. 428.

Encyclopédie Universelle. 2012.