CORNEMUSE
CORNEMUSE
Instrument à vent typique d’une famille importante, à anches simples ou doubles qui ne sont pas en contact avec les lèvres de l’exécutant et qui vibrent lorsqu’une outre (réservoir dont la matière, la forme et les dimensions sont très variables) est emplie d’air et se vide sous l’effet de la pression du bras. Un des tuyaux est percé de trous qui permettent d’exécuter le chant. Un ou plusieurs tuyaux (les bourdons) de longueurs différentes ne donnent qu’une note qui résonne constamment. L’instrument est connu depuis l’Antiquité (tibia utricularis ) et existe dans le monde entier; il s’est répandu au Moyen Âge en Europe (ménétriers), où il accompagne la danse, les cortèges, etc. On peut citer aujourd’hui la zampogna italienne, le biniou breton, la cabrette auvergnate, le bag-pipe écossais ou irlandais. Au XVIIe siècle est apparue une variante de cornemuse, la musette.
cornemuse [ kɔrnəmyz ] n. f. ♦ Instrument de musique à vent composé d'un sac de peau, servant de réservoir d'air, dans lequel sont fixés plusieurs tuyaux sonores à anches, dont un, percé de trous, permet d'exécuter la mélodie. ⇒ 1. musette. Cornemuse bretonne (⇒ biniou) , écossaise. Joueur de cornemuse ( n. m. CORNEMUSEUR ).
● cornemuse nom féminin (de corner et muser, jouer de la musette) Instrument de musique constitué d'une outre en peau, servant de réservoir d'air, à laquelle son fixés des tuyaux à anches. ● cornemuse (citations) nom féminin (de corner et muser, jouer de la musette) Georges Mogin, dit Géo Norge Bruxelles 1898-Mougins, Alpes-Maritimes, 1990 Qui mange le vent de sa cornemuse n'a que musique en sa panse. La Langue verte Gallimard
cornemuse
n. f. Instrument de musique à vent celtique, composé d'un sac en peau et de tuyaux.
⇒CORNEMUSE, subst. fém.
Instrument de musique à vent, composé d'une outre en peau de mouton que le joueur gonfle par un tuyau appelé porte-vent, l'air s'échappant par une pression de l'aisselle sur l'outre à travers deux tuyaux dont l'un percé de trous produit différents sons alors que l'autre produit seulement un son commun. Le son champêtre des flageolets et des cornemuses (GENLIS, Chev. Cygne, t. 1, 1795, p. 78). Une cornemuse qui se désenflait, pleurnicha comme un marmot à qui perce une dent (BERTRAND, Gaspard, 1841, p. 153) :
• ... on entend le bêlement du troupeau, le tintement de la cloche de la brebis, le bourdonnement de l'abeille; la cornemuse fait retentir les rochers, et se mêle au bruit sourd de l'Océan lointain qui bat ses rivages.
CHATEAUBRIAND, Essai sur la litt. angl., t. 2, 1836, p. 298.
SYNT. Le son de la cornemuse : le son rauque et criard de la cornemuse (SAND, Hist. vie, t. 4, 1855, p. 402); la musique lancinante des cornemuses (SERRIÈRE, T.N.P., 1959, p. 139); enfler, gonfler la cornemuse.
— P. compar. L'âme pleine de discours, l'âme, comme une cornemuse, pleine d'un air joyeux (RENARD, Journal, 1897, p. 391).
— Arg. [P. anal. de forme] Estomac. Quand la cornemuse est pleine, on en chante mieux (ROUGNON 1935, p. 293).
♦ P. méton. Gosier. Se rincer la cornemuse (RIGAUD, Dict. arg. mod., 1881, p. 112).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Ca 1300 (Appolonius, 28, 4 ds T.-L.); av. 1313 (La Dame a la Licorne, éd. F. Gennrich, 82, note). Déverbal de cornemuser. Fréq. abs. littér. :77. Bbg. BRÜCKER (F.). Die Blasinstrumente in der altfranzösischen Literatur. Giessen, 1926, pp. 51-52. — LEW. 1960, p. 47. — SAIN. Sources t. 2 1972 [1925], p. 12.
cornemuse [kɔʀnəmyz] n. f.
ÉTYM. V. 1300; XIIIe; déverbal de cornemuser.
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1 Instrument de musique à vent composé d'un sac de cuir qu'on remplit d'air avec un tuyau porte-vent, et de deux ou trois tuyaux percés de trous pour émettre les sons. || Les cornemuses sont utilisées dans la musique populaire : en Bretagne (⇒ Biniou), en Auvergne (⇒ Cabrette, chabrette), en Écosse (⇒ Pibrock). ⇒ aussi Bedondaine, bousine. || Le pifferaro, musicien italien jouant de la cornemuse. || Joueurs de cornemuse. ⇒ Cornemuseur; sonneur (de biniou).
0 (…) Je m'arrêtai (…) pour regarder la longue chaîne de la gavotte tournoyer et courir, menée par la voix aigre des cornemuses.
Loti, Mon frère Yves, XCV, p. 229.
♦ Spécialt. Instrument de la famille des cornemuses autre que celui qui est normalement employé dans une région (en Bretagne, on oppose la cornemuse [écossaise] au biniou).
2 Argot. Vieilli. Estomac. — Gosier. || Se rincer la cornemuse.
Encyclopédie Universelle. 2012.