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junker

junker [ juŋkɛr ] n. m.
• 1863; mot all. pour Jungherr « jeune seigneur » jonkheer
Hobereau allemand.

junker nom masculin (allemand Junker) En Allemagne, fils de propriétaires terriens nobles quand il prenait du service comme simple soldat. Gentilhomme terrien qui, au XIXe s., a été membre, surtout en Prusse, d'un parti traditionaliste conservateur et nationaliste.

Junker
(Jean-Claude) (né en 1954) homme politique luxembourgeois; Premier ministre (chrétien-social) depuis 1995.

⇒JUNKER, subst. masc.
A. — Hobereau prussien :
La réforme agraire continua bien dans le domaine royal; mais le Gut du junker [it. ds le texte] demeura indemne, pas plus qu'en Autriche, l'organisation du royaume ne réalisa de progrès.
LEFEBVRE, Révol. fr., 1963, p. 619.
B. — Jeune noble allemand, fils de propriétaires terriens, qui servait dans l'armée. « ... Cette guerre ne finira que lorsque sera abattu l'esprit prussien des militaires et des junkers... » Vers la fin, beaucoup désertèrent. L'un, l'autre vendaient aux civils leurs modestes affaires (VAN DER MEERSCH, Invas. 14, 1935, p. 392).
En appos. Observez les uniformes, l'armée [en Allemagne]. Où donc est le type de l'officier junker — nous disions prussien! d'antan, avec son monocle, avec sa superbe, qui tenait le haut du pavé? (Ch. REBER ds L'Œuvre, 14 mars 1941).
Prononc. et Orth. : [] et [-]; [-] ds Pt ROB.; [-] ds WARN. 1968 et chez 4/17 ds MARTINET-WALTER 1973; [-] ds Lar. Lang. fr. Au plur. des junkers. Étymol. et Hist. 1. 1875 « hobereau allemand » (R. des deux mondes, 15 juin, 751 ds QUEM. DDL t. 13); 2. 1902 « fils de propriétaires terriens nobles qui entre à l'armée comme simple soldat » (Nouv. Lar. ill.). Mot all., littéralement « jeune seigneur », en m. h. all. juncherre « jeune noble qui n'a pas encore été fait chevalier », « écuyer qui se prépare au service de chevalier », d'où, d'une part, « fils de noble, fils de propriétaire terrien de la noblesse » et « propriétaire terrien », et, d'autre part, « jeune noble qui entre à l'armée pour devenir officier » (Duden Etymol.). Le mot est attesté en Suisse romande dès le XVe s., v. PIERREH., s.v. yoncre. Bbg. COLOMB. 1952/53, p. 372.

junker [juŋkœʀ] n. m.
ÉTYM. 1875, in D. D. L.; jungker, 1402; mot all. pour Jungherr « jeune seigneur », de jung « jeune », et Herr « seigneur ». → Jonkheer.
Didact. (hist.). Hobereau prussien; jeune noble allemand. || La caste des junkers.REM. Le dér. junkérisme n. m. est attesté (1921, in D. D. L.).

Encyclopédie Universelle. 2012.