jubilation [ ʒybilasjɔ̃ ] n. f.
• fin XIVe; jubilacium 1120; lat. jubilatio
♦ Joie vive, expansive, exubérante. ⇒ gaieté, joie. Quelle jubilation ! ⇒ réjouissance. « Cette attente leur paraissait plus cruelle encore, au milieu de la jubilation générale » (Camus).
⊗ CONTR. Affliction, 2. chagrin, douleur.
● jubilation nom féminin (bas latin jubilatio, -onis, du latin classique jubilare) Joie vive, intense. ● jubilation (synonymes) nom féminin (bas latin jubilatio, -onis, du latin classique jubilare) Joie vive, intense.
Synonymes :
- allégresse
- gaieté
- liesse
jubilation
n. f. Joie intense et extériorisée.
⇒JUBILATION, subst. fém.
Action de jubiler, manifestation d'une joie vive et expansive qui se traduit le plus souvent par des signes extérieurs. Accent, clameurs, état, mine de jubilation; jubilation enfantine; mettre en jubilation; parler avec jubilation; vivre dans la jubilation. Le médecin d'accourir : aha! s'écria-t-il en se frottant les mains avec un air de jubilation, nous ne nous y laisserons plus prendre! (J.-R. BLOCH, Dest. du S., 1931, p. 181). Il ferma les yeux dans un accès de jubilation extraordinaire (VERCEL, Cap. Conan, 1934, p. 118) :
• Le sentiment de cette plénitude intérieure, d'une vie illimitée, le jetait dans un état de bonheur exubérant et indiscret. Jubilation de tous les instants. Elle n'avait pas besoin de la joie, elle pouvait s'accommoder de la tristesse : sa source était dans sa force, mère de tout bonheur et de toute vertu. Vivre, vivre trop!
ROLLAND, J.-Chr., Révolte, 1907, p. 398.
♦ [Dans un cont. relig.] Atmosphère de jubilation. Moi, qui me disperse si facilement d'habitude, je n'ai été qu'avec vous, qu'avec elle dans cette journée de jubilation liturgique (HUYSMANS, Oblat, t. 2, 1903, p. 165).
— P. anal. J'entendais de loin la jubilation des cloches, je regardais les tours de la cathédrale, témoins séculaires de cette cérémonie toujours la même [le sacre] (CHATEAUBR., Mém., t. 3, 1848, p. 266). La voie lactée se répand sur la jubilation du rossignol (JOUVE, Trag., 1922, p. 102).
— Fam. Être dans la jubilation. Être dans un état de joie débordante. (Dict. XIXe et XXe s.).
Prononc. et Orth. : []. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1re moitié du XIIe s. jubilaciun « chant d'allégresse » (Psautier Oxford, éd. F. Michel, p. 127 [= Psaume 88, 16]); 2. fin XIVe s. « réjouissance, joie vive » (ROQUES t. 2, 6319 : iubilacio, cionis jubilacion. c'est chançon joieuse. grant joie). Empr. au lat. jubilatio « cris », lat. chrét. « cris, chants, retentissement d'un instrument de musique (exprimant la louange, la joie, le triomphe; Vulgate, Psaumes 88, 16 et 150, 5) », dér. de jubilare (jubiler). Fréq. abs. littér. : 153.
jubilation [ʒybilɑsjɔ̃] n. f.
ÉTYM. Fin XIVe; jubilaciun, v. 1120, « chant d'allégresse »; lat. jubilatio « cri de joie », de jubilatum, supin de jubilare. → Jubiler.
❖
♦ Action, fait de jubiler; joie vive, expansive, exubérante. ⇒ Gaieté, joie. || Une explosion d'allégresse et de jubilation (→ Chant, cit. 4). || Quelle jubilation ! ⇒ Réjouissance. || Hosanna (cit. 1), cri de triomphe et de jubilation.
1 M. du Maine crevait de joie (…) son salut aux présidents eut un air de jubilation (…)
Saint-Simon, Mémoires, V, I.
1.1 Après la complète disparition de l'opulente boule de feu (le soleil), Schahnidjar redescendait au bras de sa compagne, en pensant d'avance aux mets savants et aux boissons choisies appelés à lui procurer sous peu le bien-être et la jubilation.
Raymond Roussel, Impressions d'Afrique, p. 370.
2 (…) cette attente (la guérison des leurs) leur paraissait plus cruelle encore, au milieu de la jubilation générale.
Camus, la Peste, p. 294.
♦ Fig. et littér. || « La jubilation des cloches » (Chateaubriand), « du rossignol » (P. J. Jouve, in T. L. F.).
❖
CONTR. Affliction, chagrin, déplaisir, douleur.
Encyclopédie Universelle. 2012.