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psaume

psaume [ psom ] n. m.
psalme 1120; lat. ecclés. psalmum, gr. psalmos « air joué sur un instrument à cordes », de psallein
L'un des poèmes qui constituent un livre de la Bible (le livre des Psaumes psautier) attribués en partie au roi David, qui servent de prières et de chants religieux dans les liturgies juive et chrétienne (abrév.Ps.). Les cent cinquante psaumes sont des hymnes, des supplications (ou lamentations) ou des actions de grâce ( cantique) . Versets d'un psaume. Psaumes pénitentiaux, de la pénitence : sept psaumes (dont le De profundis) choisis par l'Église comme prières de pénitence, de contrition. — Chanter, réciter des psaumes. psalmodier. Les psaumes de Complies, de Matines, des Laudes, des Vêpres.
Hist. littér. Poème traduisant ou paraphrasant un psaume. Les psaumes de Marot, de Desportes.
Mus. Composition musicale (vocale), sur le texte d'un psaume. Les psaumes de Lalande.

psaume nom masculin (latin psalmus, du grec psalmos) Chant liturgique de la religion d'Israël passé dans le culte chrétien et constitué d'une suite variable de versets.

psaume
n. m. RELIG Chacun des chants sacrés du peuple hébreu qui constituent l'un des livres de l'Ancien Testament (livre des Psaumes).

⇒PSAUME, subst. masc.
A.— RELIG. Chacun des cent cinquante poèmes religieux, jadis attribués au roi David, qui composent l'un des livres de la Bible et sont récités ou chantés dans les liturgies juives ou chrétiennes (abrév. ps.). Chanter, entonner, lire, traduire un psaume; verset d'un psaume; psaumes de lamentation, de louange; psaumes des complies, des matines, des laudes, des vêpres. Le psaume Laudate Dominum omnes gentes retentissait encore, quand le bedeau vint lui enlever son cierge (HUYSMANS, En route, t. 1, 1895, p. 100) :
Super flumina babylonis... J'aime les vers des exilés, le psaume de ceux qui, assis sur une rive étrangère, regardent s'écouler le temps et savent qu'ils ont manqué leur destin.
BARRÈS, Cahiers, t. 13, 1921, p. 104.
Livre des Psaumes. Recueil des cent cinquante psaumes bibliques. Synon. psautier. En ouvrant le livre des Psaumes, il rencontra ce passage : « Tu les as renversés au moment où ils s'élevaient » (THIERRY, Récits mérov., t. 2, 1840, p. 111).
Psaumes graduels. V. graduel1.
Psaumes de la pénitence, psaumes pénitentiaux. Ensemble des psaumes manifestant une même conscience du péché et un même désir de repentir. Pauvre Abigaïl qui n'inspirera jamais les magnifiques psaumes de la pénitence (CHATEAUBR., Mém., t. 4, 1848, p. 488). Abaisser plutôt votre cœur vers le Christ, (...) lire par exemple les Sept Psaumes pénitentiaux (CLAUDEL, Corresp. [avec Gide], 1912, p. 197).
B.— P. méton.
1. LITT. Traduction, paraphrase versifiée de l'un de ces textes. Goudimel est surtout connu par son œuvre la moins importante, la réalisation en chorals des psaumes calvinistes de Clément Marot (D'INDY, Compos. mus., t. 1, 1897-1900, p. 160).
2. MUS. Composition musicale écrite sur l'un de ces textes. Elle commença d'une voix claire et vibrante un psaume de Marcello (SANDEAU, Sacs, 1851, p. 61). Le Psaume 150 de Cesar Franck (Enseign. mus., 2, 1950, p. 10).
REM. Psalmistique, adj., relig. Psalmique (infra dér.). Un emprunt psalmistique (CLAUDEL, Poète regarde Croix, 1938, p. 141).
Prononc. et Orth. :[pso:m]. FÉR. 1768 ,,prononcez sôme``. C'est la prononc. anc., que MART. Comment prononce 1913, p. 284, rapproche, quant au sort du [p] initial, de prononc. telles que un (p)'tit gars. Ac. 1694 : psalme, pseaume, Ac. 1718-1762 : pseaume; dep. 1798 : psaume. Étymol. et Hist. 1re moit. XIIe s. psalme (Psautier Oxford, éd. Fr. Michel, XVII, 53). Empr. au b. lat. eccl. psalmus, -i « id. » (IVe s. ds BLAISE Lat. chrét.). gr. « id. », p. ext. de « air joué sur la lyre avec ou sans chant », d'abord « pincement de la corde », dér. de « pincer, tirer ». Du lat. psalmus est également issue la forme d'a. et m. fr. salme « id. » ca 1150 (WACE, St Nicolas, éd. E. Ronsjö, 626) — av. 1630, AUBIGNÉ, Création, XII-III, 421 — ds HUG. Fréq. abs. littér. :641. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 687, b) 587; XXe s. : a) 1 562, b) 884.
DÉR. Psalmique, adj. relig. Relatif aux psaumes. Phrase, style psalmique. C'est par une cantilène non accompagnée, semblable à deux versets psalmiques, qu'il demande grâce (Pelléas, acte V) (EMMANUEL, Pelléas, 1929, p. 204). [psalmik]. 1res attest. 1824 (Le Nouvel Anti-Lucrèce, oratoire psalmique, Paris de l'impr. d'Eberhart, in -8° ds Fonds BARBIER), 1869 (LITTRÉ); dér. sav. de psaume, suff. -ique. Cf. le gr. eccl. tardif « relatif aux psaumes » (IVe s. ds BAILLY), dér. de , v. psaume, et le lat. médiév. psalmicus « en forme de psaume » IXe s. ds LATHAM.

psaume [psom] n. m.
ÉTYM. 1120, psalme; du lat. ecclés. psalmum, grec psalmos « air joué sur un instrument à corde », de psallein « faire vibrer les cordes d'un instrument, en jouer »; on employait aussi salme, saume en anc. franç., prononciation conservée au XVIIe.
1 L'un des poèmes religieux hébraïques qui constituent un livre de la Bible (le livre des Psaumes) et qui servent de prières et de chants religieux dans la liturgie juive et chrétienne. Psautier (I., 1.). || Les cent cinquante psaumes sont des hymnes, des supplications (ou lamentations) ou des actions de grâce; certains sont appelés Cantiques. || Le De Profundis, psaume 129 (ou 130), le Miserere, psaume 50 (ou 51). || Antienne, doxologie d'un psaume. || Versets d'un psaume (→ Papas, cit.). || Les explications messianiques (cit.) des psaumes. || La poésie des psaumes. Harpe (fig.). || Psaumes graduels (ou « cantiques des montées ») qui servaient de chants aux pèlerins juifs qui « montaient » à Jérusalem, pour certaines fêtes. || Psaumes pénitentiaux, de la pénitence : sept psaumes (dont le De Profundis) choisis par l'Église comme prières de pénitence, de contrition.Chanter, dire, entonner (cit. 2), réciter des psaumes. Psalmodier (→ Leçon, cit. 1). || Les psaumes de Complies, de Matines, des Laudes, des Vêpres… || Les psaumes constituent « l'élément primitif et fondamental… du bréviaire » (R. Lesage). Psautier.Mus. || Les psaumes (et leurs antiennes) constituent le prototype de presque tous les chants de l'Office.
1 Les psaumes chantés par toute la terre.
Pascal, Pensées, IX, 596.
2 Les Psaumes, par exemple, participent de l'hymne et de l'élégie, combinaison qui accomplit une alliance remarquable des sentiments collectifs lyriquement exprimés avec ceux qui procèdent du plus intime de la personne et de sa foi.
Valéry, Variété, Cantiques spirituels, in Œ., Pl., t. I, p. 449.
3 Le livre des Psaumes est le plus célèbre de ces ouvrages (les « Écrits »); il est devenu le livre des prières par excellence de la Synagogue comme de l'Église. Les cent cinquante pièces qui le composent ne sont pas toutes de même époque; nul critique n'admet aujourd'hui que la plupart soient du roi David; mais quelques-uns doivent remonter à la période royale.
A. Dupont-Sommer, in Encycl. Pl., Histoire des littératures, t. I, Littérature hébraïque, p. 310.
2 (1541). Hist. littér. Poème traduisant ou paraphrasant un psaume. || Les psaumes de Marot, de Desportes. || Imitation du psaume Lauda anima, de Malherbe (« N'espérons plus, mon âme, aux promesses du monde »).
3 (1565). Mus. Composition musicale (vocale), sur le texte d'un psaume. || Les psaumes de Lalande.
DÉR. (Du même rad.) Psallette, psalmiste, psalmodie, psaltérion, psautier.

Encyclopédie Universelle. 2012.