jovialité [ ʒɔvjalite ] n. f.
• 1624; de jovial
♦ Caractère jovial; humeur joviale. ⇒ gaieté. Il est plein de jovialité. Avec jovialité. ⇒ jovialement. « Cette populacière jovialité, que je hais » (Péguy).
⊗ CONTR. 2. Chagrin, hargne, tristesse.
● jovialité nom féminin Humeur joviale, tendance à la bonne humeur. ● jovialité (synonymes) nom féminin Humeur joviale, tendance à la bonne humeur.
Synonymes :
- gaieté
- rondeur
jovialité
n. f. Humeur joviale.
⇒JOVIALITÉ, subst. fém.
A. — Disposition d'esprit d'une personne qui est enjouée, gaie, de bonne humeur, qui aime à rire et à faire rire. Jovialité cordiale, gauloise, niaise; accès de jovialité sans détour; manquer de jovialité; s'adresser à qqn avec jovialité. Il n'y avait ni tristesse ni désolation, mais bien au contraire régnait chez eux une certaine jovialité sur une note raillarde (GONCOURT, Journal, 1878, p. 1232). Sa jovialité d'homme évidemment gras, son exubérance méridionale amusaient (HUYSMANS, À rebours, 1884, p. 43) :
• 1. M. Lerebour était court, rond et jovial, d'une jovialité de boutiquier bon vivant. Sa femme, maigre, volontaire et toujours mécontente, n'était point parvenue à vaincre la bonne humeur de son mari.
MAUPASS., Contes et nouv., t. 1, Serre, 1883, p. 674.
♦ P. antiphrase et p. iron. Le digne homme, flegmatique et empesé, avait, à peu près, la jovialité d'un ténia dans un bocal de pharmacie (BLOY, Femme pauvre, 1897, p. 244).
— Loc. Être tout(e) jovialité. Être très gai, de bonne humeur. Quand Mme Ligneul était en colère contre Gustave Ganche, elle était toute jovialité (DRIEU LA ROCH., Rêv. bourg., 1939, p. 229) :
• 2. ... il cherchait à entrer en conservation avec les passants. Ceux-ci étaient-ils désarmés par la transformation qui s'était produite dans le pauvre homme à mesure que l'on s'éloignait du temps où il était tout jovialité?
BARRÈS, Colline insp., 1913, p. 271.
B. — P. méton., gén. au plur. Paroles exprimant la gaieté, la joie. On riait aux larmes de ces jovialités aimables (POURRAT, Gaspard, 1930, p. 37) :
• 3. Tous ces tassements paysans se fussent maintenus hermétiques devant une automobile inconnue, mais se révélaient perméables et meubles pour la sienne, d'où partaient des jovialités patoises et ces cris sans articulation dont on parle aux boeufs.
MALÈGUE, Augustin, t. 2, 1933, p. 242.
Prononc. et Orth. : []. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1622 (Caquets de l'accouchée, éd. E. Fournier, p. 207). Dér. de jovial; suff. -(i)té. Fréq. abs. littér. : 77.
jovialité [ʒɔvjalite] n. f.
ÉTYM. 1622; de jovial.
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1 Caractère jovial; humeur joviale. ⇒ Gaieté (cit. 14). || Il est plein de jovialité. || Saluer qqn avec jovialité (→ Gauche, cit. 13). || Une grosse (cit. 26) jovialité. || Jovialité cordiale. || Une « jovialité de boutiquier bien vivant » (Maupassant).
1 (…) ni les claustrations de l'étude, ni le renoncement à tous les plaisirs de la vie, ni la maladie même ne purent abattre cette jovialité herculéenne, selon nous, un des caractères les plus frappants de Balzac.
Th. Gautier, Portraits contemporains, H. de Balzac.
2 Sans un soupçon de cette odieuse, de cette basse, de cette grossière, de cette vulgaire, de cette populacière jovialité, que je hais. Souvent cordial, toujours cordial, jamais jovial, tel est ce fin peuple.
Ch. Péguy, Victor-Marie comte Hugo, p. 52.
♦ ☑ Loc. Être toute jovialité : avoir un comportement très jovial.
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CONTR. Chagrin, maussaderie, tristesse.
Encyclopédie Universelle. 2012.