irréligion [ ireliʒjɔ̃ ] n. f.
• 1527; lat. irreligio
♦ Manque de religion, d'esprit religieux. ⇒ athéisme, impiété, incrédulité, incroyance, indifférence. Être accusé d'irréligion. L'esprit d'irréligion (IRRÉLIGIOSITÉ n. f. ).
⊗ CONTR. Foi, piété, religion.
● irréligion nom féminin (bas latin irreligio, -onis) Manque de conviction religieuse. ● irréligion (citations) nom féminin (bas latin irreligio, -onis) Louis, vicomte de Bonald château du Monna, près de Millau, 1754-château du Monna, près de Millau, 1840 Académie française, 1816 L'irreligion sied mal aux femmes ; il y a trop d'orgueil pour leur faiblesse. Pensées sur divers sujets ● irréligion (synonymes) nom féminin (bas latin irreligio, -onis) Manque de conviction religieuse.
Synonymes :
- athéisme
- impiété
irréligion
n. f. Manque de religion, d'esprit religieux.
⇒IRRÉLIGION, subst. fém.
Manque de religion, de conviction religieuse. Synon. athéisme, impiété, incroyance; anton. foi, piété, religion. Lutte contre l'irréligion; cause de l'irréligion. L'irréligion était répandue parmi les princes et les beaux esprits; elle ne pénétrait guère encore dans le sein des classes moyennes et du peuple (TOCQUEVILLE, Anc. Rég. et Révol., 1856, p. 242). Les casuistes relâchés croyaient être les meilleurs et les plus utiles défenseurs de l'Église; ils empêchaient, en effet, les chrétiens faibles de tomber dans l'irreligion et les amenaient à pratiquer les sacrements (SOREL, Réflex. violence, 1908, p. 106). Je me hâte d'ajouter que si mon père avait fait montre d'une irréligion agressive, il eût beaucoup moins sûrement gagné sa compagne (DUHAMEL, Notaire Havre, 1933, p. 128).
Prononc. et Orth. : [iR(R)]. Parfois [-] selon LITTRÉ pour lequel cette prononc. est meilleure que celle avec [e]. Seul GATTEL 1841 : irre- : [iRR-]. Irreligion ds SOREL, loc. cit. Cf. irrécouvrable. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1527 (J. BOUCHET, Panégyrique de La Trémoïlle, éd. J. Buchon, p. 771a : nos églises... et biens... seront... deffendus... de toutes irréligions, sacrilèges...). Empr. au lat. imp. irreligio « irréligion, impiété ». Fréq. abs. littér. : 79.
irréligion [i(ʀ)ʀeliʒjɔ̃] n. f.
ÉTYM. 1527; lat. impérial irreligio; de ir- (1. In-), et lat. class. religio. → Religion.
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♦ Didact. ou littér. Manque de religion, d'esprit religieux. ⇒ Athéisme, impiété, incrédulité, incroyance, indifférence (cit. 9). || Être accusé d'irréligion. || Croyant qui ne fait aucune allusion à l'irréligion d'un ami (→ Foi, cit. 42). || L'esprit d'irréligion ou irréligiosité.
1 Il avait un frère aîné, capitaine dans le même régiment, pour lequel était toute la prédilection de la mère, qui, dévote outrée, et dirigée par je ne sais quel abbé tartufe, en usait très mal avec le cadet, qu'elle accusait d'irréligion et même du crime irrémissible d'avoir des liaisons avec moi.
Rousseau, les Confessions, XII.
2 (…) au sortir de son ancienne cure si croyante, ce nouveau pays gâté par l'irréligion, respectueux des seules pratiques extérieures, le bouleversait dans la timidité inquiète de son âme.
Zola, la Terre, V, IV.
♦ Par métonymie. || L'irréligion : les personnes irréligieuses. || Combattre l'irréligion.
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CONTR. Dévotion, foi, piété, religion.
Encyclopédie Universelle. 2012.